Auteur/autrice : DavidB

  • Le Virus, le Japon et moi (première partie ?)

    Le Virus, le Japon et moi (première partie ?)

    Certains d’entre vous le savent, d’autres non, mais je suis professeur d’université dans une petite ville japonaise.

    Comme cette pandémie nous retourne tous un peu dans tous les sens, je m’étais dit qu’écrire un peu dessus, ça aiderait à faire sens de la situation. Et comme je l’écris dans un journal avec un « smart pen », je me suis aussi dit que pourquoi ne pas le partager ici avec vous, ça vous donnera un peu une idée de ce qu’il se passe au Japon.

     

    Prologue

    Il y a peu, j’étais tombé sur un article conseillant aux gens de tenir un journal, en papier, dans le but de laisser des documents aux futurs historiens. Des documents autres que les documents « officiels » de l’Histoire.

    Cela tombe bien, j’aime bien écrire, et avec un « smart pen », je peux faire d’une pierre deux coups et utiliser ces écrits pour mon blog aussi sans avoir à tout retaper. 🙂

    Et puis c’est le bon moment pour commencer : nous vivons une période historique après tout.

    Donc commençons, nous verrons bien où cela nous mènera.

     

    5 avril 2020

    Je débute ce journal au meilleur et au pire des moments : alors qu’une pandémie est en train de mettre un sacré bordel à peu près partout sur la Terre.

    Et, là tout de suite, je vis soit dans le meilleur soit dans le pire des pays pour faire face à cette crise. Car comme à son habitude, le Japon se distingue du reste du monde.

    Le pays fut l’un des tout premiers touchés par le coronavirus Covid-19, et pourtant, il semble être l’un des pays les moins atteints au moment où j’écris ces lignes.

    Pour mémoire, le premier cas de personne infectée au Japon remonte aux tous premiers jours de l’épidémie, alors qu’elle était à peine une arrière pensée en Occident. Mais alors que ses voisins, la Corée du Sud et Taïwan ont – entre autres choses – testé le plus de monde possible, au Japon les tests sont restés – et restent encore – très limités.

    La gestion officielle de la chose était d’isoler rapidement les personnes infectées et de ne tester que leur entourage direct. Bref contrairement à ses voisins d’abord et au reste du monde ensuite, l’épidémie au Japon semblait très limitée.

    Mais les chiffres très bas ne dupait pas grand monde : le Japon devait accueillir les Jeux Olympiques l’été venu . Tout ce qui a n’importe quelle forme de pouvoir au Japon (politique, économique, médiatique et autres) avait tout misé sur les JO dans l’espoir de rééditer le « miracle » de 1964, ignorant que le monde et les Jeux d’alors ne sont plus les mêmes que ceux d’aujourd’hui.

    Bref tout cela a ralenti toute réaction des autorités face à l’épidémie, il était question de la minimiser bien entendu. Jusqu’à ce qu’ils n’eurent d’autre choix que de se rendent enfin à l’évidence – même si par magie l’épidémie restait faible au Japon, ce n’était plus du tout de ça dont il s’agissait. Le reste du monde était quand même sans dessus dessous ; personne n’allait venir, ni athlètes, ni visiteurs.

    Et « étrangement », une fois les JO, repoussés – j’ai failli dire annulés, je ne serai pas surpris s’ils le sont, la situation sera-t-elle réglée l’an prochain ? – le nombre de personnes touchées par le virus au Japon à commencé à augmenter de plus en plus vite.

    On en est là aujourd’hui.

    Et je vais essayer de faire sens de ce qu’il est en train de se passer – autant pour moi que pour vous .

    Commençons par la réaction des Japonais, en particulier du côté de chez moi – la situation est, je pense, un peu différente dans les grandes villes.

    En février, tout le monde a eu peur, les masques sont apparus sur tout les visages. Les Japonais sont un poil « germophobes » et on pouvait le ressentir un peu partout.

    Mais voila, les Japonais confondent trop souvent l’impression de danger avec le danger réel – ou à l’opposé, mais c’est le même résultat – l’impression de sécurité avec la sécurité réelle.

    Et donc au bout de quelques jours / semaines, une fois le devoir social d’inquiétude accompli, la tension s’est relâchée surtout que – au moins ici et au moins officiellement – le nombre de personnes touchées restait extrêmement bas.

    Maintenant, et depuis quelque temps, la vie quotidienne est pratiquement identique à la vie quotidienne en temps normal. La majorité des gens ne s’inquiète plus.

    Et le gouvernement ?

    Fin février, alors qu’il était de plus en plus critiqué pour sa passivité, le Premier Ministre, Shinzo Abe, a décidé unilatéralement et sans en avertir personne, de faire fermer toutes les écoles pendant environ un mois. Mesure pas vraiment nécessaire à ce moment-là, totalement inutile car non accompagnée d’aucune autre mesure préventive et compliquant grandement la vie des familles dont
    les deux parents travaillent.

    Vous savez le pire ?

    Les écoles maternelles n’étaient pas incluses dans la fermeture (les universités non plus, mais les étudiants étaient en vacances jusqu’en avril à ce moment-là).

    Bref, il ne s’agissait que d’une mesure politique. Pour montrer qu’il ne faisait pas rien.

    Et un mois plus tard ? C’est la rentrée ! La plupart des écoles rouvrent cette semaine. Y compris pour mes enfants , y compris pour moi. Ah, si, dans mon cas la rentrée a été repoussée d’une semaine. Pourquoi ? Allez savoir.

    Si, certainement pour laisser un peu de temps à tout un chacun de se retourner. Et peut-être pour laisser le temps aux étudiants venant de regions plus touchées de se mettre en quarantaine avant la rentrée. Parce qu’apparemment quelque part dans les hautes sphères de l’administration de l’université, des gens pensent que les étudiants vont le faire… d’eux-mêmes…

    La semaine dernière, une de mes collègues est tombée sur un groupe de nos étudiants en médecine fêter leurs retrouvailles dans le parc près de chez elle autour d’un grand barbecue ! Nos étudiants en médecine !

    Et donc, que se passe-t-il dans mon université ? Pour faire face à l’épidémie ? Pour l’empêcher d’arrivée parmi nous (si le virus n’y est pas déjà à l’insu de tous) ?

    Rien !

    Absolument rien…

    Le début du semestre se préparait comme si de rien n’était. Il n’était juste question que de suivre les directives totalement ridicules du Ministère de l’Éducation :

    • Bien aérer les salles de classe.
    • Espacer les étudiants d’environ un mètre les uns des autres.
    • Interdiction aux étudiants de se parler en classe.
    • Port du masque conseillé pour tous.

    Oui, ceci est suffisant pour contrer le coronavirus dans un campus selon notre ministère.

    Mise à jour (mars 2021) : Je moquais ces mesures qui me semblaient en demi-teinte voila bientôt un an, mais maintenant avec le recul, je me dois de faire mon mea culpa. Ces mesures étaient les bonnes. Une des réussites du Japon et des échecs de l’Occident c’est d’avoir considérer la transmission aérosol comme étant la plus importante depuis le début. Et aujourd’hui, près d’un an plus tard, l’aération et le port du masque s’est généralisé au Japon, et j’hallucine de voir qu’ils restent encore matière à débat dans certains pays, y compris celui qui m’a vu naître.

     

    Lors de notre premiere réunion de début de semestre, devant le manque d’action et d’intérêt apparent pour la chose de la part de la hiérarchie, les professeurs étrangers avons fait un mini coup d’état et avons décidé de déplacer nos classes en ligne.

    Le chef de notre section était abasourdi, choqué presque.

    J’aime beaucoup vivre au Japon et les Japonais. Sauf dans ces moments-là : quand ils ont une obéissance aveugle envers la hiérarchie, quand ils ne veulent pas prendre leurs responsabilités et quand ils semblent être complètement étrangers au concept de prévention.

    Parce que c’est exactement de quoi il est question ici.

    Nous sommes une université publique et personne dans la hiérarchie ne veut aller à l’encontre du ministère (même si d’autres universités ont déjà osé). Et nous sommes dans une région du pays encore peu touchée par l’épidémie, alors pourquoi changer les choses tant que personne n’est officiellement infecté ?

    Parce que ne nous y trompons pas : l’université devra fermer ses classes et aller sur internet au premier cas de Covid-19 déclaré sur le campus… Y aller dans l’urgence, sans aucune préparation et en plein milieu de semestre.

    Ce que nous essayons de faire – à savoir ne pas attendre d’en arriver là et déplacer les cours en ligne en nos propres termes avant que cela ne devienne une urgence – est un concept totalement étranger pour beaucoup de Japonais.

    Pas tous, bien entendu pas tous, mais plus on monte dans la hiérarchie, plus on rencontre de gens adeptes de diverses politiques de l’autruche en cas de situation imprévue, compliquée ou dangereuse.

    Ce n’est pas une surprise, ce n’en pas en faisant des choses imprévues et inhabituelles que l’on monte les échelons au Japon.

    Depuis une semaine, on en est là.

    Mais on est en train de gagner. Peut-être qu’ils sont en train d’accepter. Pour qu’on leur fiche la paix, je ne sais pas (j’exagère,  il y a quand même des gens hauts placés qui sont de notre côté), mais on va y arriver.

    Pendant ce temps , ma fille a repris l’école lundi, comme l’a demandé le gouvernement de Shinzo Abe. Mais le maire – qui écoute ses administrés – c’est un bon maire, pour ce que j’en connais –
    a décidé de les fermer de nouveau dès la fin de la semaine devant la levée de boucliers (qui m’a surprise avouons-le) de la part des résidents de la ville, au moins sur les réseaux sociaux, et contre la décision nationale de rouvrir les écoles.

     

    (à suivre)

     

     

     

     

  • De l’Évolution des Personnages Principaux de la Nouvelle Trilogie de Star Wars, en particulier dans l’Épisode 8 – The Last Jedi

    De l’Évolution des Personnages Principaux de la Nouvelle Trilogie de Star Wars, en particulier dans l’Épisode 8 – The Last Jedi

    Oui, je sais, c’est un titre pompeux. Shoot me.

    Donc, j’ai beaucoup aimé l’épisode VIII de Star Wars, traduit par un drôle de pluriel en français « Les Derniers Jedi. » Pluriel qui sort de je ne sais où puisque Rian Johnson, le scénariste et réalisateur, a confirmé qu’il s’agissait bien d’un singulier, et que ce Dernier Jedi était bien Luke Skywalker, vous savez, celui qui faisait son retour dans l’épisode VI. Pour cette raison (et comme c’est mon habitude de toutes façons) je me cantonnerai donc au titre original, n’en déplaise aux anglophobes. Et puis sérieusement, à votre âge et à notre époque, vous allez encore voir des films doublés ? Non, mais ça va pas ?

    Bon, assez de blabla, et venons-en aux faits.

    Donc j’ai beaucoup aimé ce film qui pourtant divise le public… Je me demande même s’il serait pas en train de devenir mon film préféré dans la série (je suis allé le voir une deuxième fois hier soir, et le voir à tête reposée, sans être affecté par toutes les surprises qu’il contient, m’a fit l’aimer encore plus. D’ailleurs, même si vous l’avez pas aimé je vous conseille d’aller le revoir, pour les mêmes raisons. Au moins, si vous ne l’aimez toujours pas au deuxième visionnage, vous saurez que ce ne sera pas pour de très mauvaises raisons (cela sera quand même peut-être pour de mauvaises raisons).

    Arf, je digresse encore.

     

     

    Plus je pense au film – et j’y pense beaucoup ces jours-ci – plus j’y trouve des choses intéressantes. On est vraiment loin de l’entertainment pur avec ce film.

    Bref, ce post va bien sûr contenir d’énormes spoilers, cela va sans dire. Il en contient aussi certains provenant des autres films, mais si vous n’avez pas encore vus ces derniers, je présuppose que vous vous en fichez un peu en fait.

    J’aurais pu faire une critique du film, mais en fait non. Je vais plutôt faire une série de posts traitant de différents aspects du film. Je ne sais pas combien de posts contiendra cette série, tout dépendra du temps que j’aurai à y consacrer, si ça se trouve, ce sera le seul.

    Aujourd’hui, je vais donc vous parler – comme le titre pompeux l’indique – de :

    L’évolution des personnages principaux de la nouvelle trilogie de Star Wars, en particulier dans l’Épisode 8 – The Last Jedi.

     

    Tout a commencé hier soir quand une amie d’ami a dit beaucoup aimer le film, mais trouver que les personnages n’évoluaient pas beaucoup contrairement à The Force Awakens. Ça m’a beaucoup surpris et donc j’ai essayé de voir comment les personnages principaux évoluaient – ou pas – dans les deux films.

    A mon vis dans The Force Awakens, les personnages n’évoluent que peu ou pas. C’est normal, en fait, puisqu’il y est question de réveiller un univers endormi, d’introduire ses nouveaux héros et de réintroduire les anciens.

    Voyons dans le détail :

    Rey

    Elle évolue certes un peu. Elle suit un poil le parcours initiatique « de base » du héros (d’où la ressemblance avec le Luke de l’épisode IV – JJ Abrams n’a pas pompé sur Lucas, tous deux suivent le même schéma narratif de tous les mythes ou presque – damned, j’étais sûr d’avoir écrit un long truc là-dessus il y a deux ans et je ne le retrouve. Lisez donc ceci à la place, tiens) : elle part de rien, et commence un trajet vers quelque chose. On la sent promise à une grande destinée, mais laquelle ? A la fin du film, elle a fait ses « first steps into a larger world » mais ce qui l’intéresse surtout c’est la quête de son identité, et là, elle n’a pas vraiment avancé. Pire, elle avait trouvé un père adoptif en Han Solo, et elle le perd presque aussitôt.

     

    Finn

    Un déserteur qui veut partir loin, très loin, se faire oublier, mais qui reste uniquement parce qu’il se sent attaché à Rey, la première personne l’ayant jamais traité comme un être humain. Certes, quand il fait face à Kylo Ren avec le sabre-laser de Luke, il fait un pas décisif vers l’héroïsme, mais ce n’est qu’un premier pas, pas encore suffisant : quand il se réveille au début de Last Jedi la première chose dont il s’enquiert auprès de Poe, c’est de savoir où est Rey, il n’a que faire de la situation « géopolitique. »

     

    Poe Dameron

    « The best freaking pilot of the Galaxy. » Il a un droid qui vole la vedette partout où il passe. C’est à peu près tout. Il faut bien l’avouer, dans cet épisode VII, il est quand même un personnage très mineur.

     

     

    Kylo Ren

    Lui, il évolue pas mal. Le fils de deux héros, tombé du côté obscur, lutte tout le film contre la tentation du Côté Clair. Il n’en finit pas de faire sa crise d’adolescence à cause de ça. Il résiste finalement à la tentation en tuant le père, littéralement.

    Et les anciens héros ? Ils ont tous régressé d’une façon où d’une autre.

    Tous les trois finissent Return of the Jedi héros de la République, super stars de la Galaxie ou presque. Qu’en est-il 30 ans plus tard ?

    Han Solo

    Il est redevenu contrebandier minable. Pire, il a perdu le vaisseau qui faisait sa fierté et je pense une partie de sa réputation. Certes, il redevient un héros une dernière fois, mais il y perd la vie des mains de son propre fils.

    Leia

    30 ans après, on s’attendrait qu’elle soit au moins au gouvernement, voire qu’elle ait succédé à Mon Mothma à la tête de la République. Non. A la place, elle dirige un groupe de survivalistes nostalgiques de la guerre civile du fond d’une grotte sombre et humide. Oui, je sais, je force un peu le trait, mais vous voyez ce que je veux dire. Il y a aussi la blessure indélébile de la perte de son fils.

    Luke

    Une légende vivante, le premier Jedi de la nouvelle génération, qui a fait s’effondrer l’Empire, presque à lui tout seul. Il est devenu le dernier Jedi. Un ermite coupé du monde, non pas comme Obi-Wan ou Yoda qui eux protégeaient quelque chose, avaient une mission. Non, juste un homme brisé, misanthrope, ayant échoué et attendant juste la mort.

     

    Et que leur arrive-t-il à ces gens-là dans The Last Jedi?

    Rey

    Elle se cherche longtemps, mais finalement se trouve. Elle sait enfin qui elle était (personne) et surtout elle sait qui elle veut devenir. Elle ne sombrera pas du Côté Obscur, sauvera ce qu’il reste de la Résistance et devient le premier « Neo-Jedi » (j’essaierai de parler dans un futur post de ce qu’elle devient exactement).

     

     

    Finn

    On le retrouve au début du film là où on l’avait laissé. Il ne s’intéresse qu’à Rey et quand les choses commencent à vraiment sentir le roussi, il essaie de faire ce qu’il voulait déjà faire dans l’épisode précédent : partir loin, très loin, tant pis pour les autres. Mais la culpabilité et la rencontre d’une autre personne (Rose, que je soupçonne devenir importante dans l’épisode IX) lui font donner un dernier coup de main en attendant de retrouver Rey et/ou de pouvoir se casser pour de bon. Mais en chemin, il découvre ce à quoi ressemblent les mondes qui ne sont pas en guerre, là où il voudrait bien disparaître. Et il découvre le monde des profiteurs de guerre, qui font leur fortune et fondent leur style de vie sur l’exploitation d’autrui, que ce soit ceux se battant dans la guerre, ou les pauvres et les faibles. Il rencontre aussi le personnage de DJ qui se contrefiche du sort de la Galaxie et ne s’intéresse qu’à sa pomme. Il est celui que Han Solo serait devenu s’il n’avait pas culpabilisé après avoir quitté Yavin et fait faire demi-tour au Millenium Falcon à l’approche de l’Étoile de la Mort. Il est celui que Finn deviendra s’il abandonne la Résistance : un opportuniste, profiteur. Le message est simple et clair : quand il y a oppression, celui qui veut rester en dehors de tout ça est forcément plus ou moins directement du côté de l’oppresseur. Bien aidé par ces révélations, Finn aussi, tout comme Kylo Ren, met fin à son conflit interne en tuant le père (figurativement cette fois-ci : son « père » étant Phasma), et devient enfin un vrai héros quand il se sacrifie pour sauver la Résistance. Il ne survit uniquement parce que Rose lui sauve la vie. Elle était déjà son catalyseur, son « moral compass » sans elle, qui sait quelle voie il aurait choisi de suivre au final. Elle pourrait bien devenir celui de toute la Résistance. Nous verrons…

     

     

    Poe Dameron

    Une tête brûlée n’en faisant qu’à sa tête, il se fiche du nombre d’œufs à casser tant qu’il y aura une omelette. Il en arrive au point de se mutiner quand ses supérieurs décident de suivre une autre voie que la sienne. Mais ses échecs et le sacrifice des autres lui font enfin ouvrir les yeux et il termine le film en citant la phrase du supérieur contre qui il s’est mutiné. Ils sont « the spark, that will light the fire that will burn the First Order down. » A la fin du film, il a compris qu’il faut abandonner la gratification instantanée et mener par l’exemple, devenir un modèle pour les autres. Il est enfin prêt à devenir l’un des leaders de la Résistance, au moment où elle en a le plus besoin.

     

    Kylo Ren

    Il pensait que tuer son père l’aiderait à complètement basculer du côté obscur, mais en fait ce patricide le hante presque au point de le pousser à chercher la rédemption. Mais il résiste, tue son nouveau « père » ce qui cimente enfin son basculement vers le Côté Obscur. Il arrive même à sortir de l’ombre de son idole, Darth Vader. La destruction du masque est intéressante. Certes il le fait sur ordre de Snoke, mais c’est la colère engendrée par cet ordre qui lui donne l’énergie et la volonté de s’affranchir de son idole (Vader) et de mentor (Snoke). En conséquence, il réussit là où Vader avait échoué : il est maintenant à la tête du Premier Ordre et il s’apprête à régner sur la Galaxie.

     

     

    Leia

    Elle n’évolue certes pas beaucoup, mais elle n’a plus à le faire. Au contraire, la destruction de la République fait d’elle, le nouveau leader des « gentils ». Elle est maintenant le roc qui maintient ensemble ce qu’il reste de la résistance. Une allégorie vivante des valeurs pour lesquelles il faut se battre. Une évolution à ce stade-là serait contre-productive.
    D’ailleurs, je suis content que son histoire n’ait pas été changée à cause de la mort de Carrie Fisher. On ne pouvait pas lui rendre plus bel hommage que cette fin.
    (Quid de l’épisode IX? J’imagine que Leia sera morte dans son lit et devenue le symbole de ce pour quoi l’on se bat. Honnêtement, c’est la meilleure fin possible pour Leia, celle qui aurait été « logique » même si Carrie était toujours de ce monde. Notez aussi que hier était le premier anniversaire de sa disparition, c’est un peu aussi pour cela que j’ai choisi ce jour pour aller la revoir au cinéma. Instant touchant, une jeune femme s’était déguisée en Princesse Leia dans le cinéma).

     

     

    Terminons par

    Luke

    Comme je disais quelques paragraphes plus haut, il est un homme brisé. Il a échoué, il ne s’en remet pas. Il s’est fermé à la Force. Mais sa rencontre avec Rey lui fait réaliser (avec l’aide de Yoda) qu’il est temps de certes faire table rase du passé, mais aussi utiliser tous ces échecs (celui des Jedi 50 ans plus tôt, et les siens ensuite) comme des leçons pour le futur. Il ne sert à rien de vouloir reconstituer le passé, que ce soit un nouvel ordre Jedi, une nouvelle république, des nouveaux films suivant les recettes des anciens (oups, je digresse, ce sera aussi pour un autre post espérons-le), mais il faut l’utiliser pour en tirer les leçons nécessaires qui permettront de fonder le futur. A partir de ce moment, Luke peut évoluer une dernière fois, une espèce d’évolution alternative et très intéressante. Quand il « arrive » sur Crait, il est différent . Bien rasé, bien coiffé, il paraît plus jeune. Son vêtement est une synthèse de celui qu’il porte sur Ahch-To et de celui qu’il portait dans Return of the Jedi. Il devient enfin – en ayant accepté ses échecs et les dépassant – le maître Jedi qui aurait peut-être dû être si Ben Solo n’avait pas été séduit par le Côté Obscur. Par son sacrifice, il sauve la Résistance, et peut rejoindre totalement la Force et avec elle et ses anciens maîtres, finalement en paix avec lui-même et avec la Force.

     

    Voila, c’est tout pour aujourd’hui. Plus tard, autre chose. Ou pas…

     

    (credits : il va sans dire que les photos appartiennent à Lucasfilm et que je ne les utilise que pour illustrer mon article).

     

  • Twin Peaks – It Is Happening Again!

    Twin Peaks – It Is Happening Again!

     

    Twin Peaks est de retour !

    Comment parler de ce premier (double) épisode de cette nouvelle saison, 25 ans plus tard (oui bon 26, mais 25 c’est mieux), sans spoiler ?

    Essayons.

    Mais tout d’abord, un petit aparté. Nous vivons dans un monde où je m’apprête à vous parler du nouvel épisode de Twin Peaks, alors que nous sommes en train d’attendre impatiemment le prochain épisode de Star Wars. Alors certes, c’est la merde partout, les démocraties se meurent et laissent place à des oligarchies ploutocrates sous les applaudissements du peuple qui en redemande quand il ne rêve pas de fascisme. Les changements climatiques sont en train de bouleverser la planète de façon telle que nos enfants et nos petits-enfants n’auront tout simplement peut-être pas d’avenir. Un fou est à la tête du plus puissant pays du monde… Mais nous vivons dans un monde où Twin Peaks et Star Wars ne font pas partie du passé mais du présent et du futur !
    (on cherche des bonnes nouvelles où l’on peut)

    Donc… Twin Peaks, saison 3, épisodes 1 et 2 (comme je le mentionnais au-dessus, il s’agit d’un double-épisode).

    C’était étrange, bizarre, nostalgique, frustrant, mystérieux, flippant, fascinant, et bien plus encore.

    J’ai tendance à diviser les films de David Lynch en deux catégories. D’un côté, les films très étranges, incompréhensibles, surréalistes, comme Mulholland Drive ou Lost Highway. De l’autre, des films relativement réalistes, où l’étrange se situe plus dans des situations données que dans l’univers lui-même, je pense à Elephant Man ou Une Histoire Vraie.

    Je mettrais le Twin Peaks orignal quelque part entre les deux. Nous nous situons dans un monde réaliste parfois étrange, mais de temps à autres nous plongeons dans le fantastique, l’onirique et le surréel.

    Cette nouvelle saison est pour l’instant beaucoup plus difficile à cerner. En regardant, j’avais totalement la sensation d’être dans un univers onirique et surréaliste, mais a posteriori et à la réflexion, peut-être pas tant que ça en fait. Quoiqu’il en soit, l’oscillation entre étrange (réaliste mais bizarre) et fantastique (surréaliste, onirique) est permanente, et c’est cette oscillation (finalement assez rare dans les films et séries TV) qui rend ce premier épisode si déroutant par moments.

    Pour l’instant, il est assez difficile de comprendre ce qu’il se passe, mais il ne faut pas oublier qu’il s’agit ici d’un seul et unique film long de 18 heures, pas d’une série TV au sens traditionnel du terme. Donc ces deux premières heures sont tout au plus une introduction.

     

    Pour les lignes suivantes et pour ne pas en rester aux généralités, je vais spoiler un poil, mais pas un mot sur l’histoire, ne vous inquiétez pas.

    Une des choses un peu déroutante et frustrante, c’est qu’au cours de ces deux premières heures, nous sommes dans de nombreux lieux (New York – un peu, Las Vegas – à peine, Dakota du Sud – beaucoup) et finalement très peu à Twin Peaks même. Bien sûr, il s’agit de mettre en place les pièces du puzzle qui finiront par s’emboîter, mais on a parfois l’impression de regarder un nouveau film de David Lynch, certes très bon, mais dont le lien avec Twin Peaks est assez ténu.

    Heureusement, de temps en temps, nous nous retrouvons quand même dans notre petite ville de l’état de Washington préférée, pas plus d’une minute ou deux à chaque fois, toujours pour retrouver des vieilles connaissances et voir comment elles ont changé, ou pas. Car même si tout le monde a 25 ans de plus, finalement les choses n’ont que très peu évolué à Twin Peaks, mais en même temps, c’est normal, c’est le propre des petites villes sans histoire que de ne peu changer.

    Mais ces scènes sont aussi parfois un peu frustrantes car elles ne semblent pas liées à la nouvelle intrigue qui commence à se profiler. Avec une exception notable et émouvante sous la forme d’une conversation téléphonique entre l’adjoint au shérif Hawk et Margaret, la Femme à la Bûche. Émouvante, car Catherine Coulson, l’actrice jouant la femme à la bûche a tourné ses scènes quelques mois, voire semaines, avant de mourir d’un cancer, et c’est certainement aussi le cas de son personnage. Difficile de ne pas avoir l’œil un peu embrumé quand elle dit à Hawk qu’elle est trop faible pour aller avec lui.

    Bref, entre les nouveaux lieux, les nouveaux personnages dont il est pour l’instant difficile de savoir s’ils vont s’avérer primordiaux ou s’ils n’apparaîtront que dans une unique scène, une ville de Twin Peaks à laquelle on a à peine le temps de se réhabituer, l’endroit qui semble le plus normal et le plus familier est… la Loge Noire !!! Peut-être que c’est voulu de la part de Lynch (j’ose croire que oui), mais cela nous met dans une situation assez paradoxale, car le lieu le plus mystérieux et le plus terrifiant – peut-être de toute l’histoire de la télévision à l’époque – devient soudain celui où le spectateur se sent le plus à l’aise lors de ce retour à Twin Peaks.

    N’ayez crainte, mystérieux et terrifiant, le lieu est resté.

    Donc voila, après deux heures, on se retrouve à la fois charmé et frustré, en pleine nostalgie mais aussi face à l’inconnu mystérieux et attirant, qui fait peur aussi. On pressent que les choses vont aller vers le pire avant d’aller vers le mieux.

    Toutefois, et personnellement, je ne me sentais pas totalement « dans » Twin Peaks jusqu’à la toute dernière scène. Il ne s’y passe rien de spécial, rien du tout ou presque en fait, mais c’est la seule où l’on retrouve l’atmosphère de la série qui nous obsède depuis si longtemps. Le « Roadhouse », un concert avec une chanteuse qui pourrait être la fille de Julee Cruise (on m’informe qu’elle s’appelle Ruth Radelet et son groupe les Chromatics), la jeunesse de Twin Peaks remplit le lieu… la jeunesse, et aussi l’ancienne jeunesse, car soudain on retrouve Shelly Johnson attablée avec ses amies qui parlent de tout et de rien, et surtout de mecs, en particulier un mec qui vient d’arriver et qui se dirige vers le bar, tenu par quelqu’un qui semble bien faire partie de la famille Renault. Ce client qui intéresse les femmes est un certain James Hurley.

    À ce moment-là, oui, il n’y a plus de doutes, nous sommes bien de retour à Twin Peaks.

     

    (Oh et je l’annonce ici : je prévois que Michael Cera joue le fils d’Andy et de Lucy! 🙂 )

     

     

  • Droite ? Gauche ? Centre ? Extrêmes ? Ni Ni ?

    Droite ? Gauche ? Centre ? Extrêmes ? Ni Ni ?

     

    Honnêtement, quand j’entends des trucs genre « Mélenchon est d’extrême gauche » ou « Macron n’est ni de droite, ni de gauche » ou « Le FN a changé » que répondre sinon ça :

     

     

    Voila ce qu’il se passe depuis quelques décennies, et j’ai l’impression que de moins en moins de monde s’en rend compte.

     

     

  • The Walking Dead – Saison 7 Épisode 12 « Say Yes »

    The Walking Dead – Saison 7 Épisode 12 « Say Yes »

    Tiens, quelque chose de nouveau sur le Swamp (quoique j’avais fait des critiques de séries TV il y a quelques années).

    Chaque semaine, je donne mes impressions sur l’épisode de The Walking Dead de la semaine sur ma page perso Facebook, mais je me suis dit que pourquoi ne pas le faire ici plutôt ?

    Donc essayons cette semaine et voyons ce que ça donne, même si c’est peut-être pas la meilleure des semaines pour faire ça, vu que je ne sais pas si j’ai grand chose à dire sur cet épisode.

    C’est pas que je ne l’ai pas aimé, mais il est un peu en dent de scie quand même, avec certaines scènes plus intéressantes que d’autres.

    Ouhla, avant d’aller plus loin les avertissement d’usage :

    Donc ce post traite de l’épisode 7×12 « Say Yes » de la série The Walking Dead. Si vous lisez ceci je présuppose que vous avez vu cet épisode et ceux qui précèdent.
    Par contre, il faut que vous sachiez que je lis régulièrement la bande dessinée dont la série s’inspire. La série suit la BD plus ou moins fidèlement selon les saisons, cette saison, elle la suit dans les grandes lignes, avec certains épisodes directement tirés de la BD, en allant jusqu’à garder certains dialogues, d’autres épisodes sont complètement originaux. Bref, la plupart du temps, je sais ce qu’il va se passer, mais j’essaie de ne jamais spoiler ici.
    Notez que je ne connais pas et ne veut pas connaître exactement ce qu’il va se passer dans la série, mes connaissances préalables sont uniquement issues de la BD.

    Bon, ces avertissements réglés, revenons-en à notre épisode de cette semaine.

    Tout ce qui s’y déroule est complètement original, même si certaines scènes introduisent des choses et font des allusions à des événements futurs que je connais.

    Rick et Michonne

    Un épisode très en dent de scie pour eux.
    Mais quelque part j’aime bien ce qui leur arrive. Les rencontres avec les zombies sont intéressantes. Ça devient presque trop facile. D’un côté ça se comprend, ils ont maintenant tellement d’expérience dans ce monde que les zombies ne sont plus une menace à proprement parler, mais juste une variable à gérer. Et la chose devient tellement facile qu’ils se surestiment de plus en plus, et un jour il pourrait leur arriver une mauvaise surprise.
    Oui, je comprends l’idée, mais dans la mise en place de la chose, il y a quand même un peu trop de Deus ex Machina qui se suivent. Ça casse un peu la suspension d’incrédulité par moments.

    Toutefois, il y a une scène très intéressante. La fausse mort de Rick. Bon ça fait déjà vu, ça ressemble beaucoup à la fausse-mort de Glenn la saison dernière. Mais en fait, je pense que c’est fait exprès. Il n’est pas question une seconde de faire croire au spectateur que Rick est mort. Il est question de faire croire à Michonne que Rick est mort et de voir comment elle va réagir. C’est une des choses que j’aime bien dans cet épisode en fait par moments, le scénariste nous rappelle qu’ils ne sont que des personnages mis face à des situations données.
    Et donc quand Michonne croit que Rick est mort, elle perd tous ses moyens, elle aussi veut mourir. « Elle ne peut pas vivre sans lui. » et ce genre de choses.

    Cette réaction est intéressante en fait. Michonne est toujours présentée comme une femme forte, mais il n’en a pas toujours été ainsi. En fait, je pense que cette scène nous renvoie directement à la saison 4, après la destruction de la prison, quand Michonne se retrouve seule et décide plus ou moins inconsciemment de devenir un zombie, sinon réellement, du moins métaphoriquement (souvenez-vous : elle crée de nouveaux des « zombies domestiques » et marche sans but, sans presque de conscience au milieu d’un groupe d’entre eux).
    Elle avait abandonné la vie, et au final, c’est Rick qui lui a redonné cette envie de vivre, bien avant qu’ils ne deviennent un couple.

    Là, cette mésaventure nous rappelle cette fragilité enfouie chez Michonne et elle la rappelle à Rick aussi. Ce qui nous emmène au dialogue en deux parties : avant et après l’épisode du parc d’attractions.

    Qu’on le veuille ou non, Negan a créé un monde qui fonctionne et qu’il gère bien. Si on veut détruire Negan et sa façon de gérer ce monde, il faut être prêt à prendre sa place, à prendre le pouvoir, à faire des règles, des lois, etc. Rick en a pleinement conscience (il est le leader depuis un moment) Michonne pas totalement. Elle est aussi un leader, mais elle ne se voit pas encore totalement comme cela.

    Rick sait aussi qu’il peut mourir à tout instant. Michonne semble l’avoir oublié : elle vit grâce à Rick, inconsciemment, elle le croit immortel. Il lui rappelle que non, il ne l’est pas. Et non seulement il ne l’est pas, mais le jour où il mourra il faudra qu’elle soit là pour reprendre le flambeau, pour le remplacer.

    Une fois débarrassés de Negan il ne sera plus question de survivre dans un monde rempli de zombies, il sera question de reconstruire un monde, de construire un futur pour les survivants et pour les générations suivantes. Michonne commence enfin à comprendre que son rôle dans ce monde n’est pas juste de trancher du zombie à coups de katana, mais aussi d’être l’un des architectes de ce monde à construire.

    Les autres personnages très rapidement :

     

    Rosita

    Je ne cesse d’être partagé entre être content de la voir plus à l’écran, mais d’être frustré par sa colère permanente qui lui empêche de penser clairement. Enfin bon, ça nous a offert une très chouette scène du Père Gabriel dont le personnage devient de plus en plus intéressant et complexe. En fait, là où Rick et Michonne (et Maggie, même si elle est absente de cet épisode) ont réussi l’épreuve qu’ils viennent de traverser (la rencontre avec Negan, la mort d’Abraham et de Glenn, l’asservissement d’Alexandria au Sanctuaire) et ils ont choisi le futur et la vie, Rosita, elle a échoué. Elle (et Sasha) sont mortes en même temps qu’Abraham, elles ne sont pas arrivées à dépasser ce terrible moment. Elles ne souhaitent plus que la mort, celle de Negan, mais aussi la leur, car elles ne peuvent voir le futur, et elle peuvent plus voir la vie. Et malheureusement, je sens qu’elles vont avoir ce qu’elles souhaitent.
    Notez que dans la BD les choses sont légèrement différentes (oui, j’aime bien comparer avec la BD de temps à autres). Sasha n’existe pas et Rosita ne réagit pas aussi mal à la mort de Glenn et d’Abraham (Abraham qui n’est pas tué par Negan, mais par Dwight quelques jours auparavant : il a la mort de Denise dans la série). Donc je pense que la destinée de Rosita va être différente que celle qui est la sienne dans la BD (je ne la divulguerai pas encore au cas où les choses ne se passent pas comme prévues), et même si je vois mal et Rosita et Sasha mourir en attaquant à elles seules le Sanctuaire, je suis sûr que le sort de Holly (dans la BD) va être réservé à l’une des deux.

     

    Tara

    Bien sûr qu’elle ne sait que faire, révéler l’existence d’Oceanside ou pas. J’ai bien aimé la scène de « dialogue » avec Judith sur la chose. Façon amusante de présenter son dilemme. Et bien sûr qu’elle va le dire à Rick. Que va-t-il se passer ensuite ? Le conflit avec Oceanside semble inévitable, mais on a pas le temps pou ce conflit secondaire et contre-productif. Quelqu’un va-t-il arriver à convaincre Oceanside de rejoindre le combat, et ce sans effusion de sang préalable ? Hmmm.

     

    Je ne sais toujours que penser des Scavengers dans leur décharge. Je les trouve un peu « too much ». Oui, il y a une raison au fait qu’un lieu comme le Royaume soit « too much », mais la décharge-là, je ne sais pas, ils commencent à perdre leur humanité un peu trop rapidement je trouve. Tous les groupes rencontrés jusqu’à présent, même les pires (Terminus ?) gardaient leur individualité, essayaient de maintenir des relations humaines plus ou moins « normales » eux non. La vitesse à laquelle ils semblent avoir perdu leur individualité, leur façon de vivre, leur capacité de langage même, me semble un peu bizarre. (attention mini spoiler pour la saison 9 environ : je me demande de plus en plus si c’est pas eux qui vont à terme devenir les Whisperers – j’espère que non).

    Voila, c’est tout pour aujourd’hui.
    Et vous, qu’avez-vous à dire de l’épisode ?
    Les commentaires sont là pour ça (attention, pas de spoilers svp)

     

     

  • Pokémon Go, Fléau des Temps Modernes !

    Pokémon Go, Fléau des Temps Modernes !

     

    Si vous lisez ceci, je présuppose que vous avez une connexion à internet.
    Il n’est pas non plus impossible que vous soyez en train de lire cet article depuis votre téléphone.
    Bref, je m’avance peut-être un peu, mais j’en déduis que vous avez certainement entendu parler de Pokémon Go.

    La popularité du jeu a pris tout le monde plus ou moins par surprise, mais celle-ci est indéniable et historique.
    Bon, ne nous leurrons pas, pour un grand nombre de joueurs, c’est un truc qui va durer quelques semaines, et puis ensuite, ils passeront à autre chose.

    En parallèle à cette explosion, apparaît un autre phénomène, pas exactement nouveau, mais assez récurrent dès que quelque chose de vaguement nouveau et de très populaire (surtout subitement très populaire) survient : les antis

    Ce qui est assez intéressant, c’est qu’on les entend presque plus parler du jeu que les autres… D’un côté, vous me direz, c’est normal : les autres sont occupés à jouer.
    Toutefois, j’ai toujours du mal à comprendre cette véhémence.

    Surtout à l’encontre d’un jeu…

    Quoiqu’à bien y réfléchir, les jeux sont souvent une cible de ces grincheux pour je ne sais quelle raison (j’ai bien ma petite idée, mais c’est surtout une supputation).

    Dans mon adolescence, je me souviens assez bien des attaques terribles contre les jeux de rôles dans les médias, identifiant le truc à des sectes et je ne sais quelle autre bêtise. Un bourrage de crâne tel que ma mère en était venue à commencer à s’inquiéter, alors que mes amis et moi jouions dans son salon, plus ou moins devant ses yeux, et presque exclusivement là. Mais elle avait commencé à croire les médias plus que ce qu’elle avait devant les yeux chaque samedi après-midi.

    Vous me direz, ça m’a appris à me méfier, dès le lycée, de la merde qui sort de nos TVs et des bouches de certains « journalistes. » Un avantage certain au final quand on voit le nombre de gens, certains pourtant éduqués, qui continuent à gober tous les manipulations qu’on leur envoie à la tête.

    L’époque actuelle étant assez terrible de ce côté là.

    Puis il y a eu les jeux vidéos que l’on blâme de presque tous les maux depuis 20 ans ou presque. Pas la peine d’en faire le détail, je suis sûr que vous voyez de quoi il s’agit. Revenons plutôt à nos moutons.

    Donc voila, Pokémon Go transforme les gens en zombies, ils ne communiquent plus, tous hypnotisés par leur écran. Le jeu est lobotomisant, a même des tendances fascisantes (oui, j’ai lu ça quelque part).
    Une simple recherche internet (et dans mes streams de Facebook et Twitter) et on récolte des citations toutes plus truculentes les unes que les autres.

    Je vois des gens qui au lieu de chercher un taf, vont chercher des Pokémons. »

    Euh ? Sérieux ? C’est donc ça ? Les joueurs de Pokémon Go seraient donc des salauds de chômeurs qui profitent de l’argent public pour aller s’amuser ?
    Non, mais sérieusement ? Il y a des gens qui pensent ça ?
    Je ne vais même pas commenter sur la célèbre et puante allusion à cette rhétorique insultante qui veut que si on est au chômage c’est parce qu’on ne cherche pas de travail. Enfin bref, la personne ayant créé ce meme est à mon avis, un sale con…

    Enfin en vacances, loin des chasseurs de Pokémons ! (enfin j’espère) »

     

    Plus moyen de promener mon chien sans tomber sur des gens qui jouent aux Pokémons. »

    Les commentaires de ce genre sont un grand mystère pour moi… Que l’on blâme tous les maux de la société sur un jeu vidéo est déjà très con, mais au moins je comprends la logique (foireuse) du truc. Mais là, quel est le problème exactement ? Ces gens ne sont pas contents pourquoi ? En quoi les joueurs de Pokémon Go les gênent exactement ? J’ai du mal à saisir. Est-ce le fait que ces gens-là n’aiment pas que les autres passent de bons moments ? Ou alors pas en public ?

    Et puis il y a ce fameux dessin de Pawel Kuczynski qui est en train de faire le tour d’internet.

     

    Pokémon Go : Pikachu à cheval sur un homme

     

    Ouais, il est pas mal. Mais c’est quoi son message exactement ? Je veux dire au-delà de « Les Pokémon et les téléphones mobiles c’est le mal ? »
    Que les gens sont devenus esclaves du jeu ? Pourtant l’homme au-dessus n’est pas enchaîné, il est juste une monture de Pikachu.
    Donc les gens seraient dirigés, contrôlés par Pokémon ?
    On est à deux doigts de la conspirationite là, non ?

    Et puis, il y a les exemples qui fleurissent partout dans les medias de gens morts, blessés, tombés dans des traquenards parce qu’ils jouaient à Pokémon Go.
    Là aussi, pourquoi partage-t-on ces nouvelles ? Pourquoi les agences de presse les publient-elles ?
    Pokémon Go rendrait-il les gens insouciants, naïfs, aveugles, idiots ?
    Ouhla, mais c’est que nous faisons face à une grave crise sanitaire alors. C’est l’humanité même qui est en danger.

    Allez, j’ai un secret à révéler et à partager avec tous les gens partageant et se délectant de ces infos : des inconscients, des imbéciles, des cons, il y en a plein parmi les joueurs de Pokémon Go… Plein. Plein, plein, plein. À peu près autant que partout ailleurs. Presque autant que les gens qui critiquent et attaquent un jeu alors qu’il n’y ont très certainement jamais joué… Oui, je sais, ça fait un sacré nombre…

    J’aime tout particulièrement cette citation (j’ai laissé les fôtes d’auretograf):

    J’ai vu un parc rempli de personnes le nez collé sur leur smartphone a chassé des bestioles imaginaires. Pas un n’a levé la tête pour appressier la nature autour de lui. Perso, j’avais l’impression d’être au beau milieu d’un univers dystopique… »

    J’imagine bien les gens sortir de chez eux et aller jusqu’à ce parc sans jamais une fois lever les yeux sur là où ils sont… Bizarre qu’il n’y en a pas plus qui soient tombés au fond de ravins ou qui se soient encastré dans des voitures en fait… Et bien entendu, c’est très probablement la première fois qu’ils vont dans ce parc dont il n’ont jamais pu apprécier la beauté auparavant.

    Ou alors, comme souvent, on ne voit que ce que l’on a envie de voir.

    Oh, je n’en suis pas exempt. Par exemple, pendant que cet individu ne voit que des gens le nez collés sur leur écrans totalement ignorants et inconscients de ce qui les entoure, moi ce que je vois depuis deux semaines, c’est ça :

    • Des ados qui passent leurs week-ends dehors et pas enfermés chez eux, contrairement à leur habitude. D’ailleurs, quelque chose me dit que les grincheux qui les critiquent aujourd’hui, sont les mêmes qui se plaignaient il y a encore deux semaines qu’ils restent toujours cloîtré au lieu de prendre un peu l’air.
    • Je vois des familles qui sortent se balader ensemble le soir, au lieu de rester chacun dans leur coin habituellement.
    • Je vois des pères qui jouent avec leurs enfants.
    • Je vois des rencontres qui se font, de futures amitiés, des couples à venir peut-être ?

    Comme quoi…

    Bref, je continue à me poser la question du pourquoi d’une telle animosité, et soudain je me souviens que Pokémon Go n’est pas un phénomène totalement nouveau. Pas besoin d’aller chercher très loin : Niantic, la même société qui a créé Pokémon Go a auparavant créé deux autres applications.

    Field Guide et Ingress.

    Bon, Field Guide n’a pas grand chose à voir, sinon qu’il y est fortement question de géolocalisation.

    Ingress par contre…
    On peut carrément dire que c’est le « brouillon » de Pokémon Go.

    Voyez-vous, il s’agit de sortir de chez soi pour collecter de l’énergie et ensuite attaquer ou protéger des « portails » situés ici ou là dans le vrai monde et ce genre de choses. Pas besoin d’entrer plus dans les détails, vous aurez reconnu un air de ressemblance.
    Même si les mécanismes du jeu sont très différents, les concepts de base restent les mêmes : on marche dans la rue le nez collé sur son mobile, on va dans des lieux (en fait, exactement les mêmes que dans Pokémon Go : les emplacements des Pokéstops et autres Gyms ont été déterminés à partir de ceux des portails d’Ingress) où on collecte des choses, puis on capture ou défend les lieux en question.

    Pour qui n’y joue pas et observe la chose de l’extérieur, il n’y a vraiment aucune différence entre un joueur d’Ingress et un joueur de Pokémon Go : un zombie qui squatte les parcs et autres places publiques pour collecter de l’énergie imaginaire qui va faire de lui sont esclave. Et tout cela au lieu de chercher un taf.

    Mais alors pourquoi n’avons nous jamais été témoins de déferlements de critiques contre ce jeu pourtant tout aussi néfaste que Pokémon Go, et cela depuis bien plus longtemps. Ce jeu existe depuis bientôt quatre ans, assez longtemps pour que disposions de données concrètes sur les effets nocifs de la chose, non ?

    Ah oui, c’est qu’il y a une différence majeure entre les deux jeux. Ingress, de par son thème (SF vaguement conspirationniste) n’est pas assez fédérateur pour attirer le grand public, et n’a donc connu qu’un succès limité, pas exactement un phénomène de société…

    Et là, soudain, tout s’éclaire. En fait, le problème qu’ont les anti-Pokémon Go, c’est pas Pokémon Go en lui-même, c’est le fait que Pokémon Go soit extrêmement populaire et ce, très rapidement…

    C’était donc ça ?!

    Juste un autre cas de « je suis au-dessus de ça moi, je suis pas un mouton qui fait et aime la même chose que tout le monde. » ?

    Je suis déçu…

    À ça non, ces gens-là ne sont peut-être pas des moutons, mais ils sont clairement de petits automates à la routine tout aussi bien huilée qu’elle est terne, insipide et fastidieuse.

    Tout ça pour ça ?

    Bon, je vous laisse, j’ai toujours pas réussi à attraper Pikachu, j’espère bien y arriver cette semaine.

     

     

     

  • Remué, pas Secoué !

    Remué, pas Secoué !

     

    Si je sors de mon lit aujourd’hui, c’est pour rectifier un des plus gros malentendus de l’histoire de la mixologie, de la littérature d’espionnage et du cinéma populaire.
    Je veux parler de l’embarrassant James Bond.

    Ian FlemingVoyez-vous, quand Ian Fleming écrivit la tristement célèbre ligne « shaken, not stirred » (« secoué, pas remué » pour les réfractaires à l’anglais parmi vous) dans Diamonds are Forever, il voulait souligner que sa création était tatillonne sur la façon dont ses boissons lui étaient préparées et servies. Une façon comme une autre de caractériser son personnage comme étant un connoisseur. Sauf que Fleming fait là un faux-pas majeur. Certains disent que c’est parce que bien que grand buveur, il est justement loin d’être lui-même connoisseur, d’autres disent que justement c’était un indice pour indiquer que James Bond lui-même était un rustre qui essayait de se faire passer pour quelqu’un de distingué. Quoiqu’il en soit, l’un des deux, avait très mauvais goût en matière de mixologie (comme l’atteste aussi cette grossièreté de Vesper dans Casino Royale).

    L’incident aurait pu s’arrêter là, mais tout s’est aggravé quand il fut question d’adapter les aventures de l’agent secret au cinéma. Les producteurs – certainement complètement ignares en matière de mixologie eux aussi – reprirent l’expression au point d’en faire le gimmick qu’elle est devenue aujourd’hui. Malheureusement, le grand public s’amouracha de l’expression et pensa que tout homme distingué se devait de boire ses martinis secoués et pas tournés, il crut même que c’était ça la super classe.

    Et voilà, le mal était fait…

    Des générations de fans de l’espion au service de sa Majesté allaient commander une telle erreur de bon goût et pire, des barmans connaissant bien mal leur métier allaient les leur préparer au lieu de les remettre dans le droit chemin, comme toute personne avec un minimum de déontologie se devrait de faire.

    Où est le problème ?

    Me demandera toute personne peu au fait de la chose.

    C’est pourtant simple. Vous voulez que votre martini soit aussi raffiné que possible. Vous voudrez aussi qu’il soit aussi froid que possible, et l’usage des glaçons sera nécessaire pour cela.

    Sauf que… Que va-t-il se passer si vous secouez votre mélange gin + vermouth + glaçons ?

    Les glaçons vont se briser et fondre rapidement et ce qui sera servi dans votre verre sera un mélange gin + vermouth + eau. Votre mixture sera donc totalement noyée et imbuvable.
    Alors que si vous remuez le mélange, celui-ci sera refroidi de manière satisfaisante, la fonte des glaçons sera minimale et ceux-ci ne dilueront pas votre cocktail, surtout que vous passerez ensuite le mélange gin + vermouth dans le verre à martini, en laissant les glaçons dans le verre à mélange.

    Si vous avez encore des doutes, je ne peux que vous suggérer d’essayer les deux et de comparer.

    Pour être complet, on notera aussi que l’usage du shaker sera tolérable pour donner plus de texture au dirty martini, mais uniquement si vous savez exactement ce que vous faites.
    Pour la version extra-dry du cocktail, la question ne se pose bien sûr pas.

    Bien entendu, après tout cela, je serais malotru si je vous quittais sans vous donner les recettes des divers martinis.

    Pour toutes ces recettes, notez que :

    – Le verre à martini sera préalablement rempli de glaçons et d’un peu d’eau pour le refroidir pendant la préparation. Ce mélange eau+glace sera bien entendu jeté avant que le verre ne soit rempli par le cocktail lui-même.

    – Qu’il soit frappé ou remué, cela sera bien entendu effectué avec des glaçons.

    – Pour rappel, « passer » signifie « servir le cocktail dans le verre à travers une passoire à cocktail » pour que la glace reste dans le shaker ou le verre à mélange.

     

    Martini

     

    Dry Martini
    5cl de gin (ou de vodka).
    1cl de vermouth dry.
    Remuez rapidement de haut en bas dans un verre à mélange avec des glaçons.
    Passez dans un verre à martini.
    Ajoutez deux olives dénoyautées et bien égouttées (et sans rien à l’intérieur !) ou un zeste de citron (préalablement légèrement frotté et pressé sur l’intérieur du verre).

     

    Pour un Basic Martini, on mettra plutôt 2cl de Vermouth.
    On notera toutefois que de nos jours, les martinis se préparent de plus en plus dry, et que l’on peut aller jusqu’à 9/10e de gin ou vodka pour 1/10e de vermouth dry.
    Mais pour un véritable Extra Dry Martini, la recette suivante sera préférée :

     

    Extra Dry Martini
    Lavez des glaçons dans un verre à mélange avec du vermouth dry.Jetez le vermouth (mais gardez les glaçons bien entendu).
    Versez 6cl de gin (ou de vodka) dans le verre à mélange.
    Remuez rapidement de haut en bas.
    Passez dans un verre à martini.
    Ajoutez deux olives ou un zeste de citron.

     

    Dirty Martini
    1 mesure de vodka.
    1/4 mesure de vermouth dry.
    1/2 mesure de saumure d’olive.
    Frappez au shaker (très brièvement donc).
    Passez dans un verre à martini.
    Ajoutez deux olives dénoyautées (et sans rien à l’intérieur !)

     

    Sur ce, je vous laisse, ça m’a donné soif ces histoires.

     

    Sources:
    – Mister ID & Djigen qui m’ont appris tout ce que je sais de l’art de la mixologie.
    – Harry McElhone – « Harry’s ABC of Mixing Cocktails »

     

  • Un alien ?

    Un alien ?

     

    alien - chrysalide de scarabee rhinoceros japonais

     

    Meuh non, c’est pas un extra-terrestre, c’est une chrysalide de scarabée rhinocéros japonais mâle.

    Ouais… Après l’absence de larves l’an dernier j’ai vraiment raté mon coup (ah oui, je vous ai jamais raconté. La femelle récupérée n’a pondu qu’un œuf qui n’a pas éclos!), je me demandais si j’allais avoir des scarabées cet été, et puis l’autre jour, j’ai craqué, j’ai acheté trois larves. Enfin, plutôt deux larves et cette chrysalide. En fait, ça m’inquiète un peu qu’elle n’était pas enterrée comme elle devrait l’être normalement, mais bon, à ce prix (200 yens), je me suis dit que ce serait une expérience intéressante de voir son évolution, si évolution il y a, et que ce ne serait pas bien grave si elle n’arrivait pas à l’âge adulte.

    Donc on verra d’ici peu.

    Quant aux deux autres larves, elles se sont enterrées et je les suppose, elles aussi à l’état de chrysalide là tout de suite.

     

     

  • La Force se Réveille

    La Force se Réveille

     

    Comme vous le savez certainement, toute personne aimant un poil le cinéma trépigne d’impatience en attendant le 18 décembre pour voir la guerre reprendre dans les étoiles, l’Empire… euh… pardon… le Premier Ordre contre-attaquer et le Jedi revenir…

    En fait c’est de ce dernier point dont je voudrais vous toucher deux mots aujourd’hui dans ce qui sera la première et très certainement pas la dernière des théories concernant le nouveau Star Wars connu aussi sous le petit nom d’Épisode VII, le Réveil de la Force (ou the Force Awakens – je n’aime pas traduire les titres, mais comme ce blog est francophone je vais faire un petit effort).

    Donc tout commence quand j’ai lu cet article : Luke Skywalker, Sith Lord.

    Si vous n’avez pas le temps de lire ou si vous êtes allergiques à l’anglais, il dit en gros que Luke est bel et bien tombé du côté obscur à la fin de Return of the Jedi et qu’il est très probablement Kylo Ren et que c’est pour cela que l’on ne voit pas Luke sur l’affiche du film, ni dans la bande-annonce (oui bon, on voit sa main mécanique, enfin, je pense que c’est la sienne) ni ailleurs.

     

    Reveil de la Force - Poster - Large

     

    Honnêtement, cette théorie se tient, et elle a plein de points valides.

    Pourtant, je n’y adhère pas totalement (surtout parce que j’ai de très gros doutes sur le fait que Luke soit Kylo Ren) et je pense plutôt que même si Luke flirte plus que beaucoup avec le Côté Obscur quand il défait son père et le blesse grièvement dans le duel final, il ne bascule pas complètement. Au contraire, il arrive à trouver un équilibre… Ce fameux équilibre de la force de la prophétie (même si je trouve les épisodes I, II et III aussi nuls que toute autre personne censée, nous devons bien nous faire à l’idée qu’ils sont dans le canon de cette histoire). Oui, j’irais même jusqu’à dire que Luke est  l’élu de la prophétie, pas Anakin, puisqu’à la fin de Return of the Jedi, il n’y a plus de Sith, mais il n’y a plus de Jedi non plus si on considère que Luke a failli basculer du Côté Obscur et qu’il est maintenant entre les deux… en équilibre…

    Donc, ce que je pense, et si Luke n’apparaît nulle part pour l’instant, c’est qu’après la Bataille d’Endor, il est parti en exil où il a vécu, reclus, comme Yoda avant lui, loin de tous.

    Pourquoi ? Pour maintenir cet équilibre, et surtout pour éviter de tomber du Côté Obscur.

    Je pense aussi que retrouver Luke va être un des moteurs de l’intrigue du film :  nos héros essayant de le retrouver avant Kylo Ren, le but de ce dernier étant d’arriver à faire tomber son oncle du Côté Obscur pour arriver à recréer l’Ordre des Sith…

    Oui, j’ai bien dit « oncle »…

    Et vous, qu’en pensez-vous ?