Je n’attendais pas de larves avant la mi-août au moins !
Bon, je vais les laisser là quelques jours, le temps d’évaluer la situation : combien y en a-t-il ? tout ça…
Ensuite, en théorie, il faut les séparer des adultes pour éviter que ces derniers ne les écrasent en creusant, mais je vous avoue que s’il y a une quarantaine de larves, je ne suis pas contre le fait que certaines se fassent écraser : hors de question d’en garder plus de quatre ou cinq, et je ne me vois pas massacrer les autres, le mettre dans la nature n’est pas forcément une bonne idée (s’agit-il vraiment d’une espèce locale ?)
Par contre, j’ai cru entendre que ça peut vouloir dire que nous ne reverrons peut-être pas la femelle vivante. Elle devrait désormais passer la majorité de son temps sous terre, jusqu’à ce qu’elle meure tôt ou tard.
Je me suis lancé dans l’élevage de scarabées-rhinocéros japonais !
Ne me demandez pas comment c’est arrivé, je n’en suis pas trop sûr moi-même. Certainement une combinaison de plusieurs éléments tels que :
C’est l’été, j’ai pas de vacances, donc j’ai envie de m’essayer à un nouvel hobby, après tout, c’est pas comme si j’avais le temps de me mettre à faire quelque chose de nouveau, vu que j’ai déjà pas le temps de faire tout le reste.
Je veux que ma fille n’ait pas peur des insectes (oui c’est important pour moi), donc autant commencer à l’habituer le plus tôt possible.
Ça me broute de ne plus avoir d’animaux familiers depuis bientôt trois ans, mais voila, j’ai pas droit à certains dans mon appartement (chiens, chats, chevaux, lions, etc.) et les autres, ceux qui prennent moins de place et laissent traîner moins de poils (poissons, petits mammifères, reptiles, etc.), il ne serait pas raisonnable d’en posséder en même temps qu’un enfant en bas âge : c’est la recette parfaite pour une catastrophe (soit pour elle, soit pour eux, selon le cas). Mais quand je suis tombé sur les scarabées au magasin d’animaux l’autre jour, je me suis que ça devrait le faire.
Et c’est ainsi que tout cela a commencé.
Pourquoi est-ce que je vous en parle ici ?
Essentiellement parce que lors de mes recherches en ligne sur la chose, je n’ai pratiquement rien trouvé d’intéressant et ni d’utile en français (et pas grand chose en anglais non plus), donc ce ne serait pas un mal s’il y en avait au moins un peu. Si ça peut rendre service à quelqu’un… Vous me connaissez : dès qu’il s’agit de rendre service…
Mais avant d’aller plus loin, de quel animal parlons-nous exactement ici au juste ?
En français, il s’appelle scarabée-rhinocéros japonais (même si on en trouve aussi ailleurs en Asie), en scientifique, il a le privilège de posséder deux noms : Allomyrina dichotoma et Trypoxylus dichotomus (pourquoi ? aucune idée) et en japonais : kabutomushi (littéralement : « insecte casque », parce qu’il fait vaguement penser aux décorations des casques de certains samouraïs dans le temps).
Et à quoi ça ressemble ?
À ça :
Dans ce post, et de futurs, je vais donc vous détailler comment élever des scarabées-rhinocéros japonais, avec un twist : habituellement, sur le web, quand vous lisez un article sur comment faire ceci ou cela, c’est un expert (ou quelqu’un qui prétend l’être) qui vous parle et il vous donne la méthode parfaite pour avoir une vie pleine de succès, d’argent et de filles faciles… Ici… Pas exactement…
Le truc est que je me lance un peu à l’aveuglette dans la chose. Comme je disais plus haut, il n’y a que peu ou pas de documentation en français ou en anglais (et je ne lis pas le japonais). J’ai bien reçu des conseils d’une personne en élevant depuis cinq ans, mais c’est à peu près tout.
Donc, je vous avertis, des erreurs vont être commises (ça commence dans quelques lignes), des conneries seront faites, des animaux mourront peut-être (comme si j’avais pas déjà le PETA assez sur le dos comme ça), mais ne l’oubliez jamais : il y a toujours des leçons à tirer des faux-pas que l’on fait, c’est le but ici.
Commençons donc par le commencement :
L’installation du terrarium
Je l’avais lu à plusieurs endroits : l’élevage de scarabées-rhinocéros japonais est relativement facile (c’est pour cela que mon choix s’est porté sur eux – ça et le fait qu’un terrarium renversé se règle en général à coup d’aspirateur, alors qu’un aquarium renversé, c’est une autre histoire). Une fois me décision prise, je suis allé à la boutique du coin, et j’ai acheté à peu près tout ce qui m’est tombé sous la main avec un dessin de scarabée dessus.
À commencer par le terrarium lui-même. J’ai pris le plus gros disponible, cinq litres environ. Est-ce assez ? Aucune idée, mais si c’est le plus gros, ça doit l’être non ?
Ensuite, on commence à le remplir :
En « sous-couche » du gel absorbeur d’eau qui permettra de garder le sol toujours humide. Les scarabées-rhinocéros japonais ont besoin d’humidité, en particulier si j’espère qu’ils se reproduisent. Je l’espère.
Puis on prépare le sol :
En marron, le sol, composé essentiellement d’une espèce de grosse sciure. En noir, du charbon de bois, pour absorber mauvaises odeurs et le reste. En gris, des granulés anti-parasites.
Et puis de l’eau.
Cette petite bûche de bois (que l’on trempera environ cinq heures dans l’eau auparavant pour qu’elle s’en gorge) va être enterrée dans le terrarium et servira à deux choses : aider à maintenir le sol humide, à nourrir les larves après leurs naissances.
On rajoute quelques écorces pour que les scarabées puissent agripper, une écuelle et le tour est presque joué.
À propos de l’écuelle, je l’avais à l’origine choisie en plastique pour qu’elle soit plus facile à nettoyer, mais en fait on parle de scarabées ici, pas de chiens ou autres, donc il n’y a pas vraiment besoin de la nettoyer (en fait, si, il se trouve qu’elle est bien plus salissante qu’une écuelle en bois), et puis surtout elle est bien trop légère et se fera renverser assez régulièrement.
Je réalisai soudain ma première erreur : j’avais mis beaucoup trop d’eau dans le sol et/ou j’avais préjugé de la capacité d’absorption du gel en question (étant déjà sous forme de gel, il contenait donc déjà pas mal d’eau).
Après un rapide saut au magasin du coin, je suis revenu avec un autre type de sol, plus proche du terreau, et j’ai remplacé une partie du sol original par celui-ci. J’en ai aussi profité pour rajouter quelques petites branches :
Voila, mon terrarium était prêt, il n’avais plus qu’à accueillir ses pensionnaires. Ils avaient tout pour être heureux (ou pas).
J’ai donc acheté un couple de scarabées-rhinocéros japonais, à peine sortis de leur état de nymphes (je les avais repérés plusieurs jours auparavant, espérais les acheter dans cet état-là, mais n’ayant pas eu le temps de préparer le terrarium à temps (oui, c’est pas tout ça, mais je bosse aussi), ils étaient sortis de leur état de chrysalide peu de temps auparavant. Très peu de temps, le mâle avait encore son exuvie sur la corne ; c’est d’ailleurs la réponse à ma devinette d’il y a quelques jours. Ils étaient donc prêts à passer leur vie d’adultes dans leur nouvelle demeure.
Monsieur
Leur ancienne étant un pot de terre et de bois mort d’environ un litre, ils y gagnaient au change. Mais pourtant, c’était pas trop ça.
Madame
Déjà, l’un et l’autre essayaient régulièrement de s’envoler. Bon pourquoi pas, après tout ce sont des insectes volants. Mais là, c’était assez souvent quand même.
Et puis monsieur était quand même très agressif avec madame. Au point que si vous êtes un poil féministe, je vous déconseille d’élever de telles bêtes. Déjà les tentatives d’accouplements (réussies ou non ? pas encore sûr) sont tout simplement des viols (oui bon comme beaucoup d’espèce animales me direz-vous, surtout chez les invertébrés), mais comme si cela ne suffisait pas, le mâle se permettait aussi de mettre quelques roustes à la femelle pour des raisons qui m’échappent, mais que je suspecte être d’origines territoriales. Le truc, c’est que le mâle est « équipé » pour le combat (en général contre d’autres mâles), la femelle non (heureusement qu’elle a la peau dure, littéralement). C’était pas toujours très plaisant à voir.
Je ne sais pas si les lignes sur l’élytre de la femelle sont normales ou sont des séquelles des mauvais traitements infligés par le mâle.
Ah oui, au fait, les scarabées-rhinocéros japonais mangent de la gelée – composée de sucre et d’eau en gros.
Même sans avoir jamais élevé de scarabées-rhinocéros japonais auparavant, j’ai assez d’expérience avec pas mal d’animaux différents pour comprendre que quelque chose clochait. En fait, on pourrait presque les comparer à des poissons. Quand un poisson essaie de sortir de son aquarium, cela signifie en général qu’il y a un problème avec son environnement (le plus souvent l’acidité de l’eau), donc si des scarabées connus pour être élevés en captivité fréquemment et sans trop de problème essaient presque en permanence de s’envoler c’est très probablement aussi parce que leur environnement cloche.
L’agression presque permanente du mâle envers la femelle m’interpella aussi un peu. Certes ces bêtes-là ne sont pas forcément des tendres, encore moins des sentimentaux, mais bon, si les mâles attaquent les femelles ainsi, je ne donne pas cher de la survie de l’espèce. Et puis j’ai pensé aux bettas (connus aussi sous le nom de combattants, ça vous pose l’animal) : les mâles non plus ne sont pas des tendres et ils ont tendance à attaquer les femelles en captivité tout simplement parce que celles-ci non nulle part où aller (dans la nature, mâles et femelles ne se rencontrent que pour s’accoupler) avant ou après l’accouplement.
Bref, le manque de place devait certainement être la cause principale de tout cela.
Il fallait prendre une décision.
Je suis donc allé dans un autre magasin et ai acheté un terrarium plus grand (de 15-20 litres cette fois-ci).
J’en ai profité pour faire quelques ajustements : deux mangeoires en bois, un lit de feuilles mortes en plus des écorces et des brindilles. Le tout en plus de rendre leur environnement plus « naturel » permettra à la femelle de trouver des endroits où se planquer,et par la même occasion calmer l’agressivité du mâle (comme des poissons je vous dis : dès qu’ils ne voient plus la cible de leur agression, ils redeviennent calmes et affables au point de ne plus vouloir attaquer leur victime au fur et à mesure). L’autre avantage, c’est que plus il y a d’éléments naturels couvrant le sol, plus celui-ci gardera son humidité, et par ces températures, c’est pas du luxe.
À ce propos, j’ai la chance de vivre dans un pays où on trouve en magasin tout ce dont on pourrait avoir besoin pour élever des scarabées, même des feuilles mortes en sachets (ce qui est bien pratique quand on a pas trop le temps d’aller se promener en forêt pour aller en ramasser). Si ce n’est pas votre cas, bien évidemment, n’importe quelle brindille, écorce ou feuille morte trouvée dans la nature peut faire l’affaire, mais attention aux parasites divers et variés qui les peuplent. Donc si vous décidez d’aller vous fournir dans la nature, un conseil : passez vos morceaux de bois et vos feuilles mortes quelques minutes au micro-ondes (ou quelques heures au congélateur) auparavant pour tuer tout intrus pouvant y loger.
Ah oui, en ce qui concerne la nourriture, vous avez vu que je les nourris de petits récipients contenant de la gelée pour scarabées. Si vous n’en trouvez pas, une rondelle de banane fera l’affaire. Évitez fruits acides par contre.
Donc après toutes ces modifications, leur nouveau terrarium ressemble à ça :
Le premier soir, c’était pas encore trop ça (ah oui, les scarabées-rhinocéros japonais sont nocturnes), quelques tentatives d’envol, le mâle a encore mis une raclée à la femelle (elle voulait manger à ses côtés, ça lui apprendra à vouloir être romantique) ; mais depuis tout va beaucoup mieux.
Ils sont tous deux beaucoup plus calmes et posés, ils arrivent à se côtoyer sans que ça dégénère. J’ai même surpris la femelle en train de pousser le mâle qui était sur sa route sans que ce dernier ne réagisse, et il y a quelques minutes, je me demande s’ils ont pas failli s’accoupler avec accord de madame. Mais comme un imbécile, j’ai sorti mon appareil-photo pour immortaliser cet instant, et ça les a coupés dans leur élan… Ça m’apprendra…
Voila, c’est à peu près tout pour mon introduction à l’élevage des scarabées-rhinocéros japonais. À très bientôt pour de futurs épisodes de la chose…
Bon sang !
Je le sais pourtant qu’il ne faut pas lire les commentaires sur les sites d’infos, et encore moins prendre part aux « discussions ».
Je n’ai pas d’autre excuse que : « je me suis fait prendre par surprise ». Déjà, c’était pas un site d’info, c’était sur Google+, et puis c’était un post de Libé. Je pensais que j’étais en terrain sûr. Si on cumule Google+ et Libé (même si je ne suis pas trop fan du journal) on se dit que nos interlocuteurs ne vont pas être trop bas du front.
Et pourtant même là.
Le choix de cette image pour illustrer cet article est bien entendu complètement anodin.
Le post en question était à propos de la dernière éructation en date (au moment où j’écris ces lignes, il y en aura d’autres) de la grosse conne bleue marine concernant sa phobie de la double nationalité.
Une femme commente alors : « Je n’ai jamais trop compris le pourquoi de cette double nationalité, donc, que ça disparaisse, ma foi…. »
N’imaginant pas une seconde que l’on puisse sincèrement ne pas comprendre le pourquoi d’avoir une double-nationalité, je pense à un troll. Je l’allume un peu, elle se vexe. Oups, ce n’était pas un troll.
La discussion continue un peu, je lui parle de multiculturalisme, de la dimension légale de la chose, tout ça. J’essaie aussi comprendre ce qu’elle ne comprend pas. Elle me répond ceci (je vous laisse les divers fautes d’orthographe et de grammaire):
C’est justement ça que je ne comprends pas : double nationalité !!!
on né dans un pays, on est de ce pays
on doit déménager et vivre ailleurs, soit on reste du pays d’origine et donc un « étranger » ou « résident travailleur » (je ne sais plus le terme), soit on change et on prend celle où on bosse. La 1ère reste une « origine ».
Tu dis « À ne pas être considéré comme un étranger dans son propre pays » , mais dans ce cas, c’est quoi « son propre pays » ?
Un mec (et/ou avec sa famille) vient en France pour bosser, sa famille est là, à l’école, etc. Pourquoi ne pas demander la nationalité française?
Double nationalité me fait penser à une « résidence secondaire ».
Dans quel cas tu as la double nationalité? Et jusqu’à quelle génération ? »
Enfin, non, je ne comprends pas !
Puis ceci:
et « multiculturalisme » n’est pas une RAISON à la double nationalité, c’est, déjà, si tu le veux, et ensuite, c’est une CONSÉQUENCE à une vie dans un autre pays .
Je pars en Italie, déménage, parle, travaille, ai une vie de famille en Italie, je demande à devenir italienne, et ma culture s’enrichira de celle italienne et mes enfants seront riches naturellement de ces 2 origines.
Ce n’est pas en ayant 2 nationalités qu’on veut devenir multiculturel »
Je ne sais pas pourquoi – drôle d’idée, je sais – j’ai pensé que si je lui répondais en détails, peut-être apprendrait-elle un truc ou deux. Alors j’ai passé de longues minutes à essayer de tout bien expliquer comme il faut.
Sa réponse fut en gros « tu m’énerves, de toutes façons, je n’ai lu que le premier paragraphe »…
Ça m’apprendra à essayer de rendre les cons moins cons.
Mais, comme je la trouvais quand même vaguement instructive ma réponse, et qu’il y a peut-être des gens un peu plus ouverts d’esprit qu’elle (en a-t-elle même un ?) il serait dommage qu’elle disparaisse au milieu de tout un tas de commentaires dont la plupart était stupides voire nauséabonds.
Et comme je suis en train d’essayer de réanimer ce blog depuis un moment (avec même des collaborateurs, s’ils ne me font pas faux bond), pourquoi pas faire d’une pierre deux coups et reposter ma réponse ici ?
Dont acte:
La double nationalité, pourquoi ?
Bon, je vais essayer d’expliquer, mais j’avoue que ça ne va pas être facile : ça me semble tellement évident et ça me semble tellement étrange que quelqu’un se pose la question, que c’est quelque chose que je n’ai jamais verbalisé auparavant, donc je n’ai pas de réponse toute faite et bien rodée à la question, je suis ici sans filet.
Déjà, n’oublions pas que la « nationalité » c’est pas une chose, mais bien deux. Deux choses qui sont souvent amalgamées, soit par ignorance, soit par mauvaise foi, soit à dessein, soit par mauvaises intentions selon les cas.
La nationalité, c’est un sentiment d’appartenance à un peuple, à une nation. Cela s’exprime de plusieurs manières selon les peuples, les nations, les époques et les individus. C’est dans ce sentiment que certains politiques puisent pour manipuler les gens de manières diverses et variées (les politiques américains pour justifier leur impérialisme et leurs politiques étrangères, la droite et l’extrême-droite françaises – il est de plus en plus difficile de les distinguer, je l’avoue – pour attiser les haines dans le pays, trouver des boucs émissaires, tout cela pour gagner plus de pouvoir, et tant pis si cela peut avoir des conséquences catastrophiques pour le pays et surtout ses citoyens). C’est aussi dans ce sentiment que l’on trouve sa culture, son identité, non en tant qu’individu, mais en tant que membre d’un groupe auquel on appartient (car l’homme reste un animal grégaire et tout cela en est la conséquence).
La nationalité, c’est aussi un ensemble de lois. Avoir une nationalité donnée c’est aussi disposer de certains droits et devoirs sur certains territoires géographiques.
Prenons votre exemple de l’Italie (même si ce n’est pas le meilleur exemple, vu que la situation avec les pays de l’UE est un peu spéciale) :
Si vous partez vivre en Italie et y faites votre vie de manière plus ou moins définitive, peut-être souhaiterez-vous tôt ou tard acquérir la nationalité italienne. C’est tout à fait normal. Mais ne voudriez-vous pas non plus garder la nationalité française ? Très probablement que oui. Que ce soit pour des raisons de cœur (attachement à la mère patrie, ce genre de choses) ou des raisons plus pratiques : liberté d’aller et de venir d’un pays à l’autre sans restriction légale, visa ou autre. Chose sans importance pour citoyens des pays membres de l’Union Européenne – c’est pour cela que l’exemple de l’Italie n’est pas le meilleur exemple – mais qui en revêt une toute autre d’importance entre deux pays qui n’ont pas d’accords spéciaux, ou bien deux pays qui ne sont pas forcément en très bons termes.
Et que se passerait-il si un jour vous deviez quitter l’Italie pour quelle que raison que ce soit (raison familiale qui vous pousse à vous réinstaller brusquement en France, guerre entre la France et l’Italie qui éclate, ou tout simplement raisons économiques) ? Si à ce moment-là vous n’êtes plus française, si vous êtes seulement italienne, vous vous retrouverez étrangère dans votre propre pays.
C’est ça avoir la double nationalité. C’est ça ne pas être étranger à son propre pays, ou à ses propres pays. Et la naturalisation est l’ une des façons de l’acquérir.
L’autre façon, c’est justement le multiculturalisme.
S’installer dans un pays autre et y faire sa vie vous rendra vaguement multiculturel, mais votre culture profonde restera celle du pays où vous avez grandi.
Car attention, quand je parle de multiculturalisme plus haut, vous le comprenez dans le sens inverse. Le multiculturalisme n’est pas une conséquence de la double nationalité, mais bien le contraire. Le multiculturalisme est bien souvent à la source de la double nationalité.
Continuons avec l’exemple de votre nouvelle vie hypothétique en Italie. Que vous soyez naturalisée italienne ou non, peut-être y aurez-vous des enfants. Peut-être que leur père sera même italien, de fait, ils seront biculturels à un degré ou à un autre. Et même s’ils sont nés en France de père français, s’installer en Italie à un jeune âge les rendra biculturels bien plus que vous ne le serez jamais.
Quid de leur nationalité ? Italienne ? Française ? Les deux ? Une fois de plus, s’il est possible d’avoir les deux, cela me semble être le choix le plus logique.
Voila, j’espère que cela est un peu plus clair pour vous.
Au cas où j’ai oublié des éléments dans mon laïus, je réponds aussi à vos questions point par point :
Quand vous demandez « c’est quoi son propre pays » le fait est qu’il y a pratiquement autant de réponses qu’il y a de gens. Les choses ne sont pas aussi simples que l’on veut vous faire croire.
C’est quoi votre pays après 20 ans dans un pays autre que celui où on a grandi ? C’est quoi votre pays quand vous avez changé plusieurs fois de pays de résidence au cours de votre vie ? C’est quoi votre pays quand vos parents sont d’origines différentes l’un de l’autre ? etc.
« Pourquoi ne pas demandez la nationalité française ? »
Ben, justement, les gens ayant double nationalité en France, c’est bien souvent parce qu’ils sont nés ailleurs, se sont installés en France et et ont demandé la nationalité française. Doivent-ils pour autant renoncer à leurs origines, à leur culture, à leur premier pays, surtout quand leur famille vit encore là-bas ? Je reprends ce que je disais plus haut : abandonneriez-vous la France, votre famille restée sur place et tout le reste si vous partiez vous installer définitivement en Italie ?
« Dans quel cas a-t-on la double-nationalité ? »
Il existe presque autant de cas que de pays. Chaque pays a (ou n’a pas) d’accord particuliers et de lois particulières concernant la chose. Certains pays l’acceptent, d’autres non, d’autres s’en fichent, etc. Si vous voulez plus de détails, vous pouvez en trouver sur le site officiel de l’Administration Française.
« Jusqu’à quelle génération? »
Les naturalisations et nationalités sont attribuées à des individus, non à des familles, donc le cas de chaque personne est étudié individuellement, on n’a pas – en général – de double-nationalité de génération en génération, avec toutefois quelques exceptions : si vos deux parents sont de même double-nationalité, il se peut que vous puissiez en disposer vous aussi, mais là aussi, cela variera d’un pays à l’autre.
En espérant que tout cela vous a un peu mieux aidé à comprendre et je terminerai en reprenant ceci : n’oubliez pas que ce n’est pas en ayant la double nationalité que l’on devient multiculturel, mais bien parce que l’on est multiculturel que l’on peut souhaiter avoir une double nationalité.
La double nationalité est au final quelque chose d’à la fois très personnel et dépendant des lois d’un ou plusieurs pays, mais surtout la double nationalité de quelqu’un n’a aucune influence sur la mono nationalité d’un autre, et vouloir instrumentaliser la chose comme certains le font (suivez mon regard) ne sert qu’à créer des problèmes là où il n’y a pas de raison qu’il y en ait, à créer des boucs émissaires et à monter les gens les uns contre les autres (pour ensuite profiter de ces inimitiés créées de toutes pièces et tant pis si cela provoque des drames ou pire).
Bon de manière générale, j’exècre les films doublés. Pas par snobisme comme certains pensent parfois, mais parce qu’un doublage tue un film à peu près systématiquement. Si ce n’est pas parce que la subtilité des dialogues a été réduite à néant, ce sera parce que le jeu des acteurs originaux aura été massacré par des doubleurs n’étant bien souvent que des acteurs ratés ne trouvant pas d’autre boulot (notez que j’ai du mal à leur en vouloir personnellement, il faut bien manger en ces temps difficiles pour les non-millionnaires).
Mais ce que les plus jeunes d’entre vous ne savent pas c’est qu’en fait, il n’en a pas toujours été ainsi. En fait avant 1994 (date à laquelle je ne sais plus quelle loi sur le doublage – oui, il y a des lois pour ça – a tout changé) certains films en VF étaient très regardables, car traduits par des vrais dialoguistes et doublés par des vrais acteurs (souvent de théâtre, souvent même très célèbres). Sérieusement, faites le test vous même, regardez des films en VF datant des années 80 ou avant, puis un film en VF de nos jours et comparez…
D’ailleurs, certains considéreront ça comme un sacrilège, mais je crois que – voix de Darth Vader mise à part – je préfère Star Wars en VF… Je parle de l’épisode IV ici. Je dois avouer que je trouve ses dialogues en VO plutôt fades comparés à la VF (d’ailleurs on notera que George Lucas n’est pas le dialoguiste du meilleur film de la série: Empire Strikes Back, ceci explique peut-être cela).
Et puis d’ailleurs, en VO, cette photo n’a aucun sens, alors qu’en VF:
L’hiver est arrivé et j’ai enfin vu la série Game of Thrones… Avec trois ans de retard pour la première saison, je sais. Mais bon, vaut mieux tard que jamais et ce genre de choses.
Voici quelques unes de mes impressions. Bien entendu, ce post contient tout un tas de spoilers sur les trois premières saisons, mais n’ayant pas lu les livres, et ne connaissant que la bande-annonce de la quatrième saison (disponible depuis aujourd’hui !), aucun spoiler pour la suite. Je n’en ai pas. Je n’en veux pas (ceci s’applique aussi à tout commentaire éventuel, merci d’avance). Même si avec George R. R. Martin, de ce que j’ai vu de la série jusqu’à présent, et vu un certain nombre de memes qui circulent sur le web, j’ai cru comprendre qu’il ne vaut mieux pas trop s’attacher à quel personnage que ce soit ; au point que quand je regarde la série, je pars du principe qu’ils vont tous mourir tôt ou tard… Après tout, une série qui n’hésite pas à tuer ses mascottes (les direwolves) de temps à autres n’hésitera pas à tuer ses héros non plus (car tout le monde sait qu’il y a deux choses que l’on ne tue pas dans les séries TV : les animaux et les enfants… sauf dans Game of Thrones – quoique jusqu’à présent les enfants ont pas trop mal survécu… jusqu’à quand ?)
Bon, mes impressions alors.
Bien évidemment, j’ai adoré (sinon je ne passerai pas une heure ou deux à vous en parler) au point que j’ai commis l’erreur de tout regarder en deux semaines. Certains parmi vous aiment bien tout regarder d’une série en un minimum de temps. Personnellement, j’aime bien espacer les épisodes un petit peu, pour avoir le temps de les digérer. Surtout une série aussi dense en personnages et intrigues que celle-ci. Le fait est que je voulais tout voir avant le début de la quatrième saison, je pensais qu’elle débutait en février (ce sera le 6 avril) et comme j’étais dans la maison familiale pour les fêtes avec pas grand-chose à faire de mes soirées. Les trois saisons furent donc visionnées en deux semaines.
Du coup, je ne suis pas toujours sûr de bien avoir tout assimilé. Je remarque que j’ai vraiment du mal à me souvenir du nom des personnages secondaires par exemple.
Dans le désordre :
Même si je viens de dire que je sais qu’il ne faut pas s’attacher aux personnages, ce sont en premier les personnages qui me séduisent. Le fait qu’il y en ait autant permet d’avoir un monde très étoffé, et c’est d’ailleurs une façon très originale de donner une certaine dimension à un univers. Au final, nous ne voyons que très peu de lieux différents dans Westeros (King’s Landing, Winterfell, la campagne et petits chateaux entre les deux, le Mur et au-delà du Mur) mais cette abondance de personnages, personalités, intrigues, fait de Westeros un monde riche, complexe, aux nombreuses cultures.
J’aime aussi beaucoup le fait que presqu’aucun personnage ne me laisse indifférent.
Il y a ceux que l’on aime, ceux que l’on déteste, ceux que l’on aime détester, ceux que l’on déteste aimer.
En haut de la liste, Tyrion Lannister. Je pense que comme beaucoup de fans, il est mon personnage préféré. Même s’il fait parti du camp des “méchants” (même si ce terme s’applique difficilement dans Game of Thrones, à part pour de rares exceptions), il est rare de voir à la télé des personnages aussi multi-dimensionnels, aussi complexes. Il pourrait être un salaud, il n’est clairement pas un héros, mais il est extrêmement attachant. Peut-être tout simplement parce qu’il est le plus humain, le plus “normal” ?
Puisque j’ai commencé avec les Lannisters, continuons avec eux.
Cersei et Jaime sont fascinants. A priori, ils sont aussi détestables l’un que l’autre. Mais il y a une fêlure, une tristesse chez Cersei qui la rend attachante, qui fait que l’on ne peut pas la détester complètement. Tout ce qu’elle fait, elle le fait simplement pour survivre dans le monde, la société et la famille dans lesquels elle est née.
Jaime est détestable au début, mais petit à petit, en particulier quand les galères commencent à s’accumuler pour lui, on commence à le plaindre. Si au début on se réjouit de le voir souffrir, au fur et à mesure, on se surprend à le plaindre. Au début, on s’en veut, on voudrait qu’il meure. Mais si on veut qu’il meure parce qu’il est un salaud, on veut quand même qu’il vive parce qu’il est un personnage fascinant. Puis au fil de ses mésaventures, on découvre que lui aussi possède de nombreuses fêlures, que lui aussi est autant une victime qu’un bourreau.
Et que dire de Tywin? Le stéréotype du chef de clan qui est un gros con ? Ce serait trop simple. Même s’il est clair qu’il n’est pas exactement une personne sympathique, ses interactions avec Arya et d’autres montrent qu’il n’est pas non plus exactement mauvais, qu’il fait ce qu’il fait pour le bien de sa famille et uniquement pour cela.
Terminons le tour des Lannisters avec Joffrey. Who else? Oui, je sais, il est un Baratheon et pas un Lannister… Mais bon, vous voyez où je veux en venir.
Avons-nous vu un personnage aussi détestable de récente mémoire ? Un peu comme si tous les défauts des pires adolescents avaient été combinés en une seule personne. S’il y a un personnage dont on souhaite la mort dans d’horrible souffrances, c’est bien lui. Mais encore une fois s’il meurt, il nous manquera terriblement. Oui, au final, je préfère le voir se faire gifler par Tyrion ou envoyer au lit (sans dessert) par Tywin que de le voir mourir.
Passons à l’autre clan principal de la série : les Starks.
Clairement les protagonistes, les “héros” de la série, même si leur importance va en diminuant au fur et à mesure (certainement parce que le nombre de Starks adultes encore vivants à la fin de la saison 3 est réduit à presque rien, même Winterfell n’est plus que ruines. Ironiquement, ce sont les qualités qui font d’eux des héros qui causent aussi leur perte : l’intégrité de Ned, la confiance de Robb en ses alliés, la force d’esprit de Catelyn (quoiqu’on pourrait aussi souligner qu’une certainement naïveté joue un grand rôle dans les trois cas). Restent Arya, Jon Snow et Bran, qui sont adorables tous les trois. On ne peut pas ne pas vouloir leur bien, on ne peut pas ne pas les aimer, mais ils restent quand même les plus “stéréotypés” de tous les personnages ou presque. Arya en garçon manqué aventureuse, Jon Snow en anti-héros “dark”, Bran en enfant faible mais qui a des capacités extraordinaires pour compenser.
Finissons notre tour des personnages principaux avec Daenerys. Je trouve assez intéressant le fait que son histoire soit narrée en parallèle des autres, sans qu’il y ait aucune interaction entre les deux (pour l’instant, je présuppose). Son ascension de jeune fille faible et soumise à future reine, mère de dragons et dirigeante d’une armée qui semble invincible est captivante, mais je ne peux m’empêcher de trouver que son récit avance un peu trop lentement par rapport aux autres.
En fait, je dirais que c’est ma critique principale de la série, la plupart des intrigues parallèles avancent parfois bien trop lentement. Attention, loin de moi l’idée de vouloir que tout aille vite, que tout soit révélé en quelques épisodes (j’ai toujours été plus fan de Lost que de 24), mais le fait est qu’il se passe près de deux saisons – et pas énormément de trucs pour lui – entre l’évasion de Jaime Lannister et son retour à King’s Landing. Et que dire de Theon qui passe une saison entière à se faire torturer ? Une véritable torture effectivement, mais pour le spectateur. Je ne sais pas vous, mais si les malheurs de Jaime sont au bout du compte intéressants, parfois même amusants, j’ai perdu à peu près tout intérêt dans le personnage de Theon peu après sa trahison, et s’il doit survivre, je pense que son calvaire aurait pu durer un total de deux ou trois minutes dans un épisode ou deux. S’il doit mourir, que quelqu’un le tue par pitié qu’on en finisse. Mais faire durer son supplice et le nôtre de la sorte me semble un peu vain.
L’autre critique que je ferai, même si je comprends qu’une série TV, même sur HBO n’a pas le même budget qu’un film hollywoodien, c’est qu’il est un peu frustrant de savoir qu’il y a une énorme guerre qui fait rage et de n’en voir aucune bataille. La seule à laquelle nous avons eu droit fut l’attaque échouée de King’s Landing par Stannis Baratheon, mais par moments, je ne pouvais m’empêcher de penser qu’elle n’impliquait que quelques dizaines de soldats tout au plus. Mais je comprends que c’est assez inévitable tant que le budget et (peut-être surtout) les délais de production sont ce qu’ils sont, c’est-à-dire pas ceux d’un film.
Mais bon, ne boudons pas notre plaisir, cette série est une vraie réussite avec des intrigues passionnantes, des personnages principaux et secondaires qui sont parfois de vrais petits bijoux d’écriture (comment n’ai-je donc pas parlé de Varys et de Petyr Baelish?), et une qualité de production qui est aussi bonne, voire meilleure que bien des choses projettées habituellement sur des écrans de cinéma.
Si le temps me le permet, j’en parlerai un peu plus lors de la diffusion de la saison 4, et pour nous faire patienter, voici la bande-annonce :
En Mars dernier, une jeune femme est venue au boulot pour se renseigner à propos de cours pour sa fille. Jusque-là rien d’inhabituel, sinon son apparence.
Voyez-vous, au Japon, l’habit à tendance à faire le moine. Et la jeune femme en question avait un look qui n’a, non seulement rien à voir avec celui habituel de la “mère”, mais qui en plus tendait plutôt vers celui de “jeune femme fêtarde, célibataire, pauvre, sans éducation et très certainement facile.”
Oui, parfois, dans ce pays, on peut deviner beaucoup du background d’une personne juste par son apparence physique (ailleurs aussi, mais ici, plus, je trouve).
Maintenant, point de méprise, loin de moi l’idée de juger les choix faits par cette femme quant à la façon de vivre sa vie. Surtout que je suis presque sûr que certains choix n’ont pas dû en être.
Disons que son apparence jurait pas mal par rapport aux autres mères de l’école, surtout que celle-ci est située dans un quartier plutôt bourgeois et qu’elle attire des familles appartenant plutôt aisées.
Le seul commentaire personnel que je me permets d’émettre à son sujet, c’est qu’en général – et je précise bien “en général” – j’ai toujours de forts doutes sur la capacité qu’ont ces jeunes femmes-là à être mères et à élever correctement leurs enfants. Mais une fois de plus, je ne sais rien d’elle, dont pas de jugement hâtif et mal informé.
Elle commença à nous parler un peu de sa fille, Lena, 5 ans et très probablement atteinte du syndrome d’Asperger ou autre trouble similaire.
Nous l’invitâmes – comme c’est la norme – à venir prendre part à une classe et voir comment ça se passe, ce qu’elle fit quelques jours plus tard.
Ce jour-là, j’ai rencontré une petite fille adorable, d’une gentillesse extrême (nous nous sommes presque attachés l’un à l’autre en moins d’une heure – ça arrive parfois avec certains enfants) d’une intelligence toute aussi extrême – elle apprenait tout presque instantanément. Mais aussi une petite fille hyperactive et complètement incapable de se concentrer ou de se focaliser sur la même chose plus de quelque secondes.
Quant à la mère, je la sentais dépassée, pas juste pendant cette classe d’essai, mais dans sa vie, tout simplement. Qui ne le serait pas ? Mais probablement encore plus dans son cas, comme je le soupçonnais déjà lors de notre première rencontre, je ne suis pas sûr qu’elle ait la maturité nécessaire pour être mère, ni peut-être l’intelligence pour gérer une telle enfant.
Après la classe et une brève discussion, elles partirent pour ne jamais revenir. Il était malheureusement clair que notre méthode d’enseignement n’était pas adaptée à la petite Lena (mais y a-t-il une méthode “normale” qui le soit ?). Nous avons bien deux étudiants dans des situations similaires, mais l’un (14 ans) suit des cours particuliers, l’autre (4 ans) arrive à fonctionner sans problème dans le cadre d’une classe avec d’autres enfants de son âge.
Sans pouvoir le leur dire expressément, je leur souhaitais du fond du cœur la meilleure des vies possibles, tout en sachant que la route serait difficile.
Il y a quelques jours, alors que je marchais près du terrain de jeux de mon quartier, à une heure où il est habituellement vide, les enfants étant à l’école, je les vis toutes les deux.
Lena faisait de la balançoire, elle riait de tout son cœur, comme tout enfant de son âge s’amusant follement dans un parc. Sa maman la poussait. Elle semblait heureuse, elle aussi, ne serait ce que pendant ces quelques minutes durant lesquelles l’univers se limitait à cette balançoire et à cette petite fille adorable riant.
Mmmm… Je sens que je suis en train de tomber dans le piège de la mini-figurine Lego trop mignonne qu’il faut acheter.
Je vous ai déjà parlé de la boîte contenant Shelob, Gollum, Frodo et Sam. J’ai craqué, j’ai trouvé une « pochette Gandalf » sur ebay.
Et voila le résultat :
Oui, c’est bien l’Anneau Unique à la main de Frodo (et Sting dans l’autre).
Pour la petite histoire, mon épouse qui était donc dubitative les a regardées de plus près, et elle m’a presque suggéré d’acheter les Nains de Thorin et Compagnie !
Contrairement à beaucoup de mes amis – voire même beaucoup des gens de ma génération – je n’ai jamais été trop fan de Lego dans mon enfance.
Je veux dire : j’en ai bien entendu possédé un certain nombre, j’ai même bien aimé jouer avec. Mais ils n’ont jamais été mes jouets préférés.
En partie parce qu’ils se « cassaient » trop facilement, et même si je n’étais pas un enfant brusque, la fragilité de mes constructions (qu’elles soient en suivant le modèle donné ou de ma propre invention) m’a toujours un peu frustré. Les personnages aussi : trop petits, trop génériques, trop peu customisables, trop je ne sais pas quoi, mais ils m’inspiraient bien moins que mes Playmobils, voire mes figurines Star Wars.
Bref, tout ça pour dire que je ne fais pas exactement partie des nostalgiques du Lego.
Et pourtant…
Ces derniers temps, mes allées et venues m’ont rapproché des magasins de jouets que je n’avais pas fréquentés depuis un certain nombre d’années (ce genre de choses arrivent en période de fête quand il y a de nouveau des enfants dans votre entourage proche) et par curiosité, je suis allé jeter un coup d’œil aux Lego (pas seulement à eux, mais ce sont ces derniers qui nous intéressent aujourd’hui).
Je mentirais si je disais que je n’étais pas au courant de l’évolution du produit au cours de ces dernières années ; comme tout le monde, j’ai vu des photos des modèles les plus marquants, surtout ceux issus de licences de films célèbres, mais je ne m’en étais jamais préoccupé plus que ça.
Là, je ne sais pas, ça doit être l’actualité, j’ai commencé à regarder la gammeLego Seigneur des Anneaux d’un peu plus près, et comme ça, sur un coup de tête, juste pour voir, j’ai acheté la boîte : Shelob Attacks (l’Attaque d’Arachne pour les francophones). Elle fait environ 200 pièces (on dirait pas comme ça, même si je vois que certaines autres boîtes peuvent monter jusqu’à 700 ou 800 pièces, de mon temps, je n’ai pas l’impression que ça dépassait vraiment la centaine, si ?).
J’avoue m’être amusé comme un petit fou à assembler cette araignée géante, ça m’a bien pris une heure. Le résultat est vraiment intéressant, voire impressionnant (elle fait dans les 20 cm de diamètre). Ma première envie, une fois la créature posée sur une étagère (depuis elle a trouvé une place accrochée à une lampe, ce qui laisse mon épouse dubitative), fut d’acheter d’autres boîtes et de passer mes soirées à les assembler.
En fait, je doute franchir le pas. Là, j’avoue c’est surtout le fait qu’il s’agissait d’un monstre (et quel monstre!) qui m’a attiré ; les forteresses et autres décors m’intéressent beaucoup moins (quoique Bag-End…) et puis surtout ça fait un peu cher les attrapes-poussière.
Par contre, l’agréable surprise fut les figurines des personnages. Même si Gollum est assez décevant, Frodo et Sam sont mignons tout plein, et je vois qu’on peut acheter pratiquement tous les autres personnages à l’unité sur ebay. Je sens que je vais commencer une nouvelle collection. On verra.