Catégorie : Briques

  • Macron et la Grève !

    Macron et la Grève !

     

    Bonjour à toutes et à tous.
    Ah la la, cette idée de faire des petites “BDs” est pas mal, mais c’est que je n’ai pas trop le temps, et l’actualité va très vite ces temps-ci.

    Mais bon, en changeant un peu le format comme aujourd’hui, on devrait peut-être y arriver.

    Donc voila, ce dont je voulais vous entretenir aujourd’hui, comme le titre l’indique, ce sont les grèves et surtout le rapport qu’a le gouvernement à celles-ci.

    Il y a quelque chose qui cloche, ne trouvez-vous pas ? De tous temps (au moins durant la Ve République) quand le gouvernement veut faire passer une loi qui ne plait pas, il y a des grèves. Ces grèves sont accompagnées de dialogues et de négociations, et ensuite la loi est habituellement adaptée, modifiée, voire retirée si elle ne plait vraiment pas. C’est une façon assez saine de faire tourner une démocratie quand on y réfléchit.
    Mais cette fois-ci, ça coince. Pourquoi ?

    Pour en discuter avec nous, un invité de marque, Monsieur Édouard Philippe en personne (Manu n’était pas disponible, il est introuvable, quelque part entre les Bouffes du Nord et Varennes).

     

     

    – Monsieur Philippe, bonjour.

    – Monsieur Gator, bonjour.

    – Monsieur Philippe, la grève est à deux doigts d’être générale, ça craque de partout, les cheminots, les enseignants, les avocats, les infirmières, les médecins, et j’en passe. Elle dure depuis plus d’un mois. Et pourtant rien? Aucune discussion, aucune négociation, rien.

    – Je vous arrête, nous avons quand même fait semblant de retirer l’âge pivot pour que la CFDT puisse jouer son rôle de traître.

    – J’en conviens, mais à part ça, rien. Pouvez-vous nous expliquer?

    – Mais bien entendu. Je crois que les Français ne comprennent pas bien la situation. Permettez-moi donc de leur expliquer.

    – Je vous en prie, vous êtes ici pour ça.

    – Tout d’abord, je tiens à préciser que la situation n’a pas débuté avec cette grève. Avant, il y a eu les Gilets Jaunes. Je vous avoue au début, on a été surpris et on a eu un peu peur. Les Gilets Jaunes ne jouaient pas le jeu habituel de la contestation. Au lieu d’un beau défilé Bastille – Nation, bien loin de tout lieu d’importance, ils ont débarqué dans le 8e arrondissement, à deux pas de l’Élysée, des bureaux d’AXA, de Vivendi et bien d’autres.

    Bon depuis on a bien repris les choses en main avec nos milices d’État. Avouez que la BAC fait du bon boulot. Les CRS et les gendarmes sont parfois un peu réticents à éborgner et mutiler. Donc ils nassent, ils tapent, ça c’est leur spécialité, et ensuite la BAC arrive et vous éborgne à coups de LBD. C’est bien organisé, ne trouvez-vous pas ?

    – Oui effectivement, très efficace, Pinochet serait fier de vous.

    – Je disais donc, au début, les Gilets Jaunes nous ont fait un peu peur, surtout quand ils ont commencé à vouloir élever des barricades tout près de l’Élysée, mais ces grands naïfs ont voulu ensuite devenir pacifiques, pensant nous amadouer plus facilement.

    Le résultat ? Il parle de lui-même. Chaque samedi, ils mettent leur uniforme, chantent dans les rues, on en éborgne un ou deux, on en arrête quelques autres sans raison, et on recommence le samedi suivant. Ça devient presque une petite tradition. D’ailleurs savez-vous que certains touristes commencent à organiser leurs itinéraires en fonction de ça ? Pour aller prendre des selfies devant eux ?

    Mais au final, depuis plus d’un an, qu’ont obtenu les Gilets Jaunes ? Rien.
    À quoi servent-ils ? À rien.

    Leurs méthodes sont complètement inefficaces et inutiles, et ils ne s’en rendent même pas compte. Nous on continue à détricoter le tissu social français tranquillement.

    – Oui, mais là maintenant, c’est la grève. Et pas une petite grève en plus, l’une des plus grosses depuis au moins 1995.

    – Absolument. Tout se déroule comme prévu.

    – Qu’entendez-vous par là ?

    – Regardez, il y a même des médecins qui commencent à démissionner. Comprenons-nous bien : nous ne ferons rien. Nous continuerons notre bonhomme de chemin comme si de rien n’était.
    On nous compare à Thatcher qui avait réussi à détruire la contestation populaire au Royaume Uni pour laisser la voie libre aux capitalistes et à ceux que l’on appelle aujourd’hui les néo-libéraux. Oui, il y a bien sûr de ça dans notre démarche. On peut dire qu’elle a été une grande inspiratrice.

    Toutefois, les gens oublient un détail crucial quand ils nous comparent à elle. Margaret Thatcher était une femme d’état, une politicienne, elle avait une idéologie, une vision pour son pays.

    Pas nous.

    Nous, on se fiche complètement de la France et des Français.
    Le pays et sa population ne sont qu’une ressource à piller pour enrichir encore un peu plus nos maîtres.

    Avant, les grèves fonctionnaient en France pour une raison très simple, tous les gouvernements précédents – même ceux de droite – étaient composés de femmes et d’hommes qui oeuvraient pour la France, et qui essayait de mettre en place leur vision de la France, quelle que soit cette vision.

    La base d’une démocratie c’est qu’il y a un contrat social entre un peuple et son gouvernement.

    Donc quand le peuple n’est pas content, le gouvernement est plus ou moins contraint d’écouter – soit parce que les membres du gouvernement se préoccupent réellement du sort des Français (si, si, il y en a eu), ou tout simplement parce que le président et ses ministres ne veulent pas perdre leur boulot, ils veulent être réélus. La politique c’est leur carrière.

    Pensez-bien, s’ils étaient de bons avocats, médecins et autres métiers dont ils proviennent habituellement, vous croyez qu’ils se seraient tant impliqués en politique ? Bien sûr que non.
    Nous c’est tout le contraire. La politique, on s’en fiche. On est juste en mission. On vient du privé, et on y retournera une fois notre mission terminée. Avec de belles primes et stock-options en récompenses.

    Bref, dans le temps, il y avait un dialogue social entre le peuple et le gouvernement pour toutes ces raisons.

    Nous non.

    Il n’y a aucun contrat social entre les Français et nous.

    Nous ne travaillons absolument pas pour eux, nous ne l’avons jamais fait. On a juste fait semblant, un peu, pour nous faire élire. Mais nous, on travaille pour l’oligarchie. Les Arnaults, les Pinaults, les Niels et les autres.
    C’est eux qui nous ont mis au pouvoir (par l’entremise de leurs porte-paroles médiatiques) dans un but précis : transformer la France en un pays qui leur est totalement asservi. Et donc bien entendu, cela passe par détruire tout ce qui peut bénéficier d’une manière ou l’autre au peuple, surtout financièrement. Bref, notre premier ennemi, c’est le service public. D’où, la réforme des retraites.

    – Oui, mais alors qu’allez-vous faire face aux grèves ?

    – Rien.

    – Comment ça “rien” ?

    – Absolument rien. C’est l’histoire du contrat social dont je vous parlais plus haut. En temps normal, une grève ça gêne le bon fonctionnement du pays, et c’est pour cela que les gouvernements successifs de la Ve République les prenaient au sérieux.

    Mais nous, nous nous contrefichons du bon fonctionnement du pays, puisque notre but est justement de le démanteler ce pays. Ces grèves vont causer de plus en plus de tort aux Français eux-mêmes, mais pas à nous et encore moins à nos chefs.

    – C’est la stratégie de pourrissement de la grève ?

    – Oui, plus ou moins. Plus la grève dure, plus cela joue en notre faveur. Les pauvres ne vont pas pouvoir survivre sans salaire pendant bien longtemps. Il faudra bien qu’ils se remettent au travail, ou alors ils commenceront à avoir de plus en plus faim.
    Et les riches, les avocats, les médecins, ne sont pas mieux lotis, vous savez. Prenons le cas des médecins. Ils sont en grève, certains démissionnent même parce qu’ils disent que nous voulons détruire l’hôpital public…

    – Et c’est vrai ? Vous voulez le détruire ?

    – Bien entendu, nous souhaitons détruire tous les services publics.

    – Donc, les médecins démissionnaires, ils ne nous gênent pas vraiment. Au contraire, leur absence va affaiblir les hôpitaux – sans parler de nous débarrasser de quelques pauvres en mauvaise santé et qui coûtent de l’argent public qui aurait été bien plus utiles dans les poches d’un actionnaire. Et ensuite, quand tout cela aura été détruit (la Sécurité Sociale aussi, elle est la prochaine sur la liste, fin 2020, début 2021 si tout se passe bien), ils vont faire quoi ces médecins démissionnaires ? Ils vont pas devenir ouvriers. Non, eux aussi, quand leurs économies commenceront à approcher du rouge, ils reviendront bien gentiment, la queue entre les pattes et ils n’auront d’autre choix que d’accepter les contrats que nous leur proposerons, de travailler dans les conditions que nous aurons déterminé.

    Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres.

    Donc, vous voyez, cette grève ne nous gêne pas du tout. Au contraire, plus elle dure, plus elle nous aide.

    Ne l’oubliez pas, les grèves ne fonctionnent que si le gouvernement se considère démocratique et considère le peuple comme des citoyens, pas comme des esclaves qui coûtent trop cher.

    En conclusion, je vous le dis, chers grévistes, continuez. Et surtout n’oubliez pas de mettre vos gilets jaunes que la police puisse mieux viser quand elle vous tire dessus.

    – Merci beaucoup Monsieur Philippe, je crois que tout est très clair.

    – Je vous en prie, tout le plaisir est pour moi.

     

     

     

  • Bonne Année 2020

    Bonne Année 2020

     

    C’est censé être un café. Un studio d’une sitcom des années 90 oubliée de tous, j’imagine. Vous savez, moi, les sitcoms…

    En tout cas le lieu me donne plein d’idées… Bon déjà pour mes monologues, ce sera mieux que le fond vert tout pourri que j’utilisais avant. Et puis ces canapés, je sais pas vous, mais ça pourrait être un chouette cadre pour un talk show avec des invités bigarrés et venant nous parler de leur actualité ou je ne sais quoi ?!

     

    Mais bon, ça passe pour aujourd’hui puisqu’en Asie, cette nouvelle année, c’est l’année du Rat.

    Voila, résolution de nouvel an et tout ça, aujourd’hui, je suis tout chaud pour ré-insuffler un peu de vie dans ce blog qui était moribond depuis un certain temps, il faut bien l’avouer.

    On verra si je m’y tiendrai, ou si comme toutes les bonnes résolutions de nouvelle année, on s’y tient trois semaines, et après on passe à autre chose…

     

     

     

  • Le Gilet Jaune

    Le Gilet Jaune

    Je suis bien peu présent ces temps-ci. Ne nous leurrons pas, je n’ai plus trop de temps pour ce site, et ça risque encore à durer pendant un certain temps. Mais je n’ai nullement l’intention de le laisser tomber, il pourrait reprendre du poil de la bête un jour, sait-on jamais.

    Je vous avais laissé il y a quelques mois à la veille (ou au lendemain ?) de la première vraie grosse manifestation des Gilets Jaunes et j’étais quelque peu circonspect envers la chose.

    En fait, je me suis fait un avis très rapidement. Il m’a juste suffit de les écouter un peu, et encore plus parlant de voir les réactions des représentants de l’oligarchie, que ce soient les éditorialistes qui ont perdu la tête ou le gouvernement qui montre enfin à découvert ses velléités totalitaires.

    Donc mon opinion des Gilets Jaunes a quelle que peu changé depuis la dernière, et pour vous l’expliquer, un photo vaudra mieux qu’un long paragraphe :

     

     

    Je ne sais pas quand sera le prochain post ici même, donc soyez patients. Notez que je suis surtout actif sur Twitter ces temps-ci, si vous souhaitez me suivre.

     

    À la prochaine.

     

  • L’Affaire Benalla (Première partie ?)

    L’Affaire Benalla (Première partie ?)

     

    Tiens, ça m’inspire cette histoire :

     

    Macron et Benalla discutent le premier mai

     

    Macron et Benalla discutent le premier mai

     

    Benalla place du Tertre

     

     

    Guillaume Castaner parle de Benalla

     

    Gérard Collomb ne connaît pas Benalla

     

     

     À suivre…

     

    Par contre, pas sûr d’avoir le temps ou l’inspiration pour une deuxième partie… On verra ce qu’il se passera… Mais je n’ai pas beaucoup d’espoirs, un ou deux fusibles vont sauter, et tout continuera comme avant.

    J’espère juste que quelques Macron-fans qui ont encore un peu trop de paillettes dans les yeux se réveilleront, mais c’est à peu près la seule chose que j’espère de cette histoire.

     

  • Emmanuel Macron, fin prêt pour Versailles

    Emmanuel Macron, fin prêt pour Versailles

     

    Emmanuel Macron, fin prêt pour Versailles

    « Allons-y Édouard, notre calèche nous attend ! »

     

     

  • Meanwhile, in the White House…

    Meanwhile, in the White House…

    Today, for the first time on this blog, a post in English.

    Share it if you like it (or if you hate it, either way, share it):

     

    Donald Trump in Lego form, basically tells the world to go screw itself. Then, he reports to his true master, Steve Bannon, who in turn, reports to his true master, Death.

  • Deuxième Tour des Élections

    Deuxième Tour des Élections

     

    Bon, on parle beaucoup du deuxième tour des Élections Présidentielles en France. C’est normal. Toutefois, saviez-vous qu’il n’y a pas qu’en France que l’on vote pour élire son président ce week-end ?

    En effet, dans une galaxie lointaine, très lointaine,

    le Grand Moff Tarkin fait face au Général Hux.

     

    Dans le monde des dessins animés,

    Maléfique s’est qualifiée pour le second tour où elle est opposée à Charles Montgomery Burns.

     

    Dans les Terres du Milieu,

    Le Roi-Sorcier d’Angmar et Saroumane se font face.

     

    Dans l’univers Marvel,

    le futur président sera Venom ou Ultron.

     

    Finalement, dans l’univers des films d’horreur classiques,

    les électeurs auront a choisir entre un zombie et un vampire.

     

    Toute ressemblance avec…. Vous connaissez la chanson…

     

     

  • Faire Donald Trump en Lego

    Faire Donald Trump en Lego

    En général quand je sors mes Lego pour ce blog, c’est pour parler de politique française.

    Aujourd’hui, c’est un peu différent puisque je m’attaque à Donald Trump. J’ai le pressentiment que je vais certainement avoir à le mettre en scène tôt ou tard.

    Mais voila, c’est qu’il est pas facile à recréer ce salaud !

    Voici mes premières tentatives, aucune n’étant vraiment couronnée de succès :

     

     

    Première tentative. Je pensais que cette tête allait aller, mais bof en fait. Peut-être que le cheveu est trop blond, ça crée un trop gros contraste avec le orange. Ce sont les cheveux de Fred (de Scooby-Doo) les seuls cheveux blonds que je possède qui pourraient coller pour Trump.

     

    Sinon j’ai aussi pensé à cette option. Vu qu’il n’est qu’une marionnette de Poutine et de Bannon (entre autres ?) ça pourrait le faire. Mais pas sûr que ce soit assez explicite si je dois le mettre en scène avec une telle apparence.

     

    Bon là, c’est assez explicite (sauf si vous avez la culture d’une huître), mais pas sûr que ça le fasse quand même. Et puis c’est un peu insultant pour Sauron.

     

    Celle-là ? Pourquoi pas… Mais c’est quand même un peu manquer de respect à tous les Jack O’ Lanterns du monde.

     

    Hmmm… Même avec une tête normale, il est pas convaincant. Pourquoi cette tête ? C’est la seule que j’ai avec une petite bouche je pense.

     

    Bref, pas évident de faire Donald Trump en Lego, je ne sais pas si je vais arriver à en trouver un qui me satisfasse vraiment…

    Par contre…

    J’ai aussi essayé de faire Steve Bannon, et je crois que ma première tentative est la bonne :

     

    Lego Steve Bannon

     

    Qu’en pensez-vous ?

     

     

  • Début de Campagne Présidentielle

    Début de Campagne Présidentielle

    Bon, c’est bien beau ce qu’il se passe aux US (non pas du tout en fait, j’en fais presque des cauchemars la nuit), mais il faudrait pas oublier qu’il y a une élection majeure qui approche du côté de chez nous, et que là aussi, il n’y a pas de quoi rigoler.

    Aujourd’hui, je vais partager avec vous mes impressions sur les candidats principaux, que vous les vouliez ou non. (oui bon, si vous ne les voulez pas, rien ne vous empêche de lire)

    Et comme vous savez que parfois, j’aime bien représenter nos chers dirigeants (et ceux qui voudraient bien le devenir) sous forme de Lego, j’en profite aussi pour vous présenter mes premières tentatives avec nos aspirants à la présidence (et ne venez pas râler qu’ils ne sont pas ressemblants, je détaille le pourquoi du comment à la fin du post).

    Commençons par (pour ne pas faire de favoritisme, j’ai choisi l’ordre alphabétique de leurs prénoms, ne me demandez pas pourquoi)

     

    Benoît Hamon

    Ne ressemble pas du tout à Hamon.

    J’avoue, je l’aime bien Benoît Hamon. Un des rares mecs du PS qui soit encore à gauche. Plutôt honnête, probablement intègre. Le fait même que sa victoire des primaires provoque une fuite de rats qui ont décidé de quitter le navire (vous savez, tous les traîtres du PS qui ont renié tous leurs idéaux et tué le socialisme au cours des dernières années) me le rend encore plus sympathique. Mais voila, s’il est élu, certains de ces rats vont revenir au pouvoir d’une façon ou d’une autre. Et puis je pense que pour qu’il y ait un vrai renouveau de la gauche en France, il faut passer d’abord par la mort du PS. Et paradoxalement, même si – comme toute personne un peu censée – je me suis réjoui de la défaite de cet enfoiré de Manuel Valls (il doit rester un fond de bouteille de champagne au frigo, je pense), si on y réfléchit un peu, il aurait peut-être mieux valu qu’il la gagne cette primaire.

    Je m’explique.

    Avec un Valls candidat, non seulement il se serait pris une grosse gamelle, mais en plus il aurait affaibli Macron, les deux marchants plus ou moins sur les plates bandes de l’autre.
    Là, tout le Valls Fan Club va aller voter pour Macron, et Hamon, non seulement n’a aucune chance d’aller au deuxième tour, mais en plus il va siphonner certaines des voix (les vrais électeurs de gauche) dont Mélenchon aurait bénéficié si Valls avait été le candidat du PS.
    J’y reviendrai dans quelques lignes.

     

    Emmanuel Macron

    Chais pas vous, mais moi je l’aime bien ainsi. Je ne vais pas y faire beaucoup de modifications à ce Macron Lego, la première tentative était la bonne je pense.

    Je vous avoue, les bras m’en tombent. Comment ce mec sorti de nulle part (façon de parler, puisqu’il sort de la banque des Rothschild) sans aucune expérience politique et dont le seul fait d’armes au gouvernement est d’avoir salement endommagé le droit du travail (vous savez les lois qui protègent le peuple et qui l’évite de trop se faire exploiter par les puissants) peut-il être soudain si populaire au point qu’il pourrait bien devenir notre futur président ?
    Les électeurs sont-ils si cons que ça ? Tout chez lui ressemble à une mauvaise blague. Je veux dire, le mec a osé sortir un bouquin qui s’appelle « Révolution. » Et les gens gobent ? Hors système dites-vous ?
    Ah, le « système » on aime bien l’attaquer et lui mettre tout sur le dos, mais demandez aux mêmes gens qui le détestent tant de vous de définir ce système, et ils vont soudain devenir bien silencieux.
    Allez, disons que le « système » c’est plus ou moins l’oligarchie. Oligarchie est certainement un mot trop savant pour pas mal de gens ; système on comprend mieux (personnellement, je trouve le sens de ce terme un peu trop vague et un peu trop fourre-tout).

    Donc je reprends, le mec, il est banquier des Rothschild (rien que ça déjà, il devrait y avoir des sirènes qui commencent à clignoter et à sonner, non ?). Au gouvernement, il fait une loi sur mesure pour faire faire des rêves mouillés au Medef. Et puis il y a les petits trucs par ci par là, comme la fois, il y a quelques mois où il avait pris de haut un mec parce que ce dernier n’avait pas de costume…

    Et il y a quelques jours, il a tenu un meeting où il a dit :

    « Je ne veux plus entendre autre chose que ‘L’important, c’est de travailler’ »

    Sérieux ?
    Alors déjà, mettre la valeur travail sur un piédestal, c’est une meilleure façon de maintenir le peuple en servitude docile (les meilleurs esclaves sont ceux qui ne réalisent même pas qu’ils sont esclaves), mais là, je suis presque sans voix… Et ensuite, il va nous sortir quoi ? Qu’après le travail, les choses les plus importantes sont la famille et la patrie ?

    Je ne vous parle même pas de l’absence de programme, et les rares bribes de contenu qu’il veut bien annoncer ont de drôles de relents des promesses de campagne d’un certain nabot au printemps 2007.

    Et le pire c’est qu’avec la chute du Père Fillon, il a de grandes chances d’être élu.

    Par contre, un truc qui m’intrigue, c’est qu’une fois à l’Élysée, il n’aura certainement pas beaucoup de mal à former un gouvernement, mais pour pouvoir gouverner, il faut aussi une majorité à l’Assemblée Nationale. Comment va-t-il l’obtenir avec son parti tout nouveau tout beau ? Pourra-t-il même présenter des candidats dans toutes les circonscriptions ?
    Ou bien pour la première fois (?) de la Cinquième République, la France va-t-elle découvrir le concept de négociations et de compromis entre partis pour pouvoir rendre le pays gouvernable ? (je ne suis pas trop optimiste sur ce dernier point).

     

    Jean-Luc Mélenchon (et son hologramme)

    Alors pour un Mélenchon (et son hologramme) ressemblant, j’ai bien quelques petites idées, mais je ne dispose pas des pièces nécessaire pour le moment.

    Alors Mélenchon c’est compliqué.
    Honnêtement, si je votais à ces prochaines élections (je ne voterai pas pour tout un tas de raisons, et ça me chagrine bien, croyez-le) je pense que je voterai pour lui sans beaucoup trop d’hésitations.
    Il est le seul vrai candidat de gauche avec un vrai programme réaliste, bénéficiant le peuple à l’encontre de l’oligarchie.
    Et c’est là tout son problème. Il est à peu près vraiment « anti-système » et le système le sait. Du coup, le système fait tout pour le diaboliser.
    C’est pas un hasard si depuis des mois, voire des années, il est classé comme d’extrême-gauche par de nombreux médias. Que l’on insiste toujours sur ses aspects les moins glorieux. Qu’on caricature systématiquement sa démarche. Qu’on ne discute jamais le fond de son programme, et ce genre de choses.
    Parmi tous les candidats ayant la moindre chance de s’approcher du pouvoir, il est le seul qui veut vraiment s’attaquer à l’ordre établi pour redonner le pouvoir au peuple. Et ça, l’oligarchie ne peut l’accepter.
    Et si vous avez des doutes sur ce que je dis (parce que je sais que vous avez des doutes, ils ont bien été plantés partout dans les médias de droite et de « gauche » depuis longtemps), honnêtement lisez son programme. Faites-le, pour de vrai. Et dites moi ce qui vous pose problème dedans.
    Tiens d’ailleurs, si j’ai le temps avant les élections, j’essaierai de le décortiquer ici.

    Maintenant, le Mélenchon, il y a un truc qui m’agace chez lui, surtout là tout de suite, c’est qu’il peut vraiment être une tête de pioche. S’il y a encore quelques semaines il avait une petite chance d’aller au second tour, ces chances se sont envolées avec la victoire de Hamon aux primaires du PS (auxquelles il aurait peut-être dû participer, mais là aussi, il a fait sa tête de pioche). Le truc censé et adulte à faire, c’est de commencer à discuter avec Hamon pour voir s’il y a moyen de moyenner. J’ai même cru comprendre que Hamon ne serait pas contre. Mélenchon, si. Lui, il est contre. Eh bien soit, Jean-Luc, mais là, tu vois, ce que ça me dit ce genre de comportement, c’est que tu préfères un guignol ou une crapule à l’Élysée plutôt que d’accepter de composer avec les cartes qui te sont données pour le bien du plus grand nombre.

    Pas cool, Jean-Luc, pas cool du tout.

     

    Marine Le Pen

    Elle, ça fait un moment que je l’ai faite ainsi. J’y touche pas pour l’instant.

    Première dans les sondages en ce moment ? Mais qu’arrive-t-il à mon pays ?
    Personnellement, j’aime bien l’idée de la démocratie (même si je préfère de loin la démocratie directe à la représentative qu’on nous a refourgué en France en voulant nous faire croire que c’est la seule possible) : une personne un vote, tout ça.
    Mais je ne peux croire que tant de Français soient racistes et xénophobes.
    Ce que je peux croire par contre, c’est qu’ils soient vraiment pas très malins et qu’il est facile de les embobiner.
    Depuis quelques semaines, (plus ou moins depuis l’élection de Trump, les deux électorats se ressemblant pas mal quand même), il m’arrive parfois d’écouter ce que les fans de Le Pen ont à dire. Oui, oui, j’ai consciemment décidé de faire cet effort. En général, ça peut se résumer à « ils sont tous pourris, alors au moins avec Le Pen, vu qu’elle a jamais été au pouvoir, elle est moins pourrie et puis ça mettra un grand coup de pied dans la fourmilière. »

    Par où commencer ? Par le « tous pourris » peut-être. Ça c’est un truc qui m’a toujours soûlé. Non, putain, ils sont pas « tous pourris ». Oui, il y en a plein de pourris, mais c’est pas tous. Voila, ce raccourci de pensée, cette non-pensée même, est ce qui me fait douter sur le bien fondé du droit de vote pour tout les citoyens. Enfin, bon, c’est un autre débat.
    Juste un petit lien parlant de quel parti est le plus « pourri » en France (vous allez être surpris(es)).
    Ensuite, le « coup de pied dans la fourmilière » comment expliquer ? La fourmilière elle est en général salement endommagée après avoir reçu un coup de pied.
    Tenez, j’ai une autre métaphore pour vous : « si votre chien de berger est malade, vous allez le remplacer par le loup pour garder les moutons, vous ? »
    Moi non plus. Et pourtant, vous allez vous apprêter à voter Le Pen.
    Et si vous voulez voter pour elle pour donner une leçon aux autres, mais au fond de vous, vous ne voulez pas qu’elle soit élue, j’ai une fois de plus deux mots pour vous : « Donald Trump ».

    Réfléchissez-y bien.

    Et puis merde, notre pays est loin d’être parfait, mais il a une des plus belles devises du monde ! Non ? Je sais, la liberté, l’égalité et surtout la fraternité sont vraiment mises à mal ces derniers temps, mais est-ce une raison pour voter pour quelqu’un qui veut se débarrasser des trois ?

     

    François Fillon

    « Désolé, M. Fillon n’a pas pu venir, mais comme de toutes façons, il bosse pour moi. »

    Il est fini là ? Il va pas pouvoir survivre (politiquement) à ce qui est en train de lui arriver.
    Il est de l’histoire ancienne, n’est-ce pas ?

    Au moment où je tape ces lignes, il est en train de faire une conférence de presse dans laquelle il s’accroche, encore et toujours, et dans laquelle il s’enfonce, toujours un peu plus.

    Non sérieux, le mec est complètement grillé, mais il ne se retire pas ?

    Certes, mais je n’imagine pas une seule seconde les Républicains partir aux Présidentielles sans un candidat qui soit « viable ».
    Que va-t-il se passer avec eux ? Mystère…

     

     

    Une dernière note sur les Lego : comme je disais au début du post, je vais retenter quelques « caricatures / dessins de presse » en Lego. Je ne sais pas si ça marchera ou pas. J’ai l’impression d’avoir eu des résultats plutôt mitigés jusqu’à présent (mais j’aimais bien celui-là). Pour l’instant, je cherche surtout le bon look pour chacun, on est encore loin de résultats probants pour la majorité d’entre eux. Mais si Sarkozy, Hollande et même Valls n’avait pas été trop difficiles à recréer ainsi, j’avoue que pour Hamon et Mélenchon, ça va être très difficile (pas vraiment de traits prononcés pour Hamon, ses cheveux inexistants en Lego, et difficile de faire un Mélenchon « ressemblant » avec les pièces existantes, j’en ai peur). J’aime bien mon Macron là tout de suite. Fillon je n’ai pas pu faire, alors qu’il est finalement le plus facile à reconstituer des cinq (mais comme il me manque les bonnes pièces, je mise sur le fait qu’il ne me sera pas nécessaire de le faire). Le Pen, je l’ai faite il y a un moment, je n’y touche pas pour l’instant. (on m’informe qu’elle a changé de coiffure… oh well…)
    Enfin, bon, je me pencherai sérieusement sur le vainqueur des élections, les autres, pas sûr qu’il y en ait besoin.

     

    Et pour finir, je ne vais pas me risquer à un « pronostic. » Oui bon, tout d’abord, ce n’est pas du sport, mais surtout je sens que ces élections vont être assez imprévisibles. Depuis des mois, la messe était dite, Juppé était notre futur président. Puis en fait ce fut Fillon. Et puis blam, Fillon est grillé, ce qui semble mettre Macron en position de futur Président. Mais l’élection de Trump nous montre que nous ne sommes pas à l’abri d’une très grosse surprise (dans un sens ou dans l’autre). Mais il est aussi presque sûr que les Républicains n’ont pas dit leur dernier mot. 2017 c’était « leur » année, ils ne vont pas s’avouer vaincu. Espérons juste que ce bordel ne profite pas trop à Le Pen.

    À suivre…