En 2009, pour les 50 ans d’Astérix, diverses installations assez sympathiques furent disposées ici ou là dans Paris.
Je viens de retrouver dans mes archives les photos que j’avais prises pour l’occasion. Une bonne occasion pour les partager avec vous plutôt que de les laisser moisir sur mon disque dur.
Un menhir d’Obélix installé à côté de l’Obélisque de la Place de la Concorde.
Et l’Obélisque, elle-même, un peu relookée pour l’occasion.
Avec la Tour Eiffel en guest star.
La Place de l’Hôtel de Ville était envahie de divers phylactères.
Dans un bassin du Champ de Mars, les restes d’un bateau de pirates…
Avec quelques citations célèbres dans le ciel toujours bleu de la capitale.
Sur la Place de Saint-Germain-des-Prés,
des légionnaires romains en formation de la tortue qui sont sur la défensive et n’en mènent pas large.
Mais on les comprend quand on devine ce qui est arrivé à leurs collègues en poste sur la Place Louis Lépine.
La harpe d’Assurancetourix, suspendue très haut devant l’Opéra Garnier (très certainement pour être sûr qu’il n’arrive pas à l’attraper)
En bonus, deux photos prises dans la Rue René Goscinny dans le 13e arrondissement. Je crois ne pas me tromper en disant que ces décorations-là sont permanentes.
Comme mentionné précédemment j’ai eu la chance de faire un voyage en Inde. Ce voyage s’est terminé à Vârânasî (Bénarès) par une expérience désagréable qui a eu des répercussions sur ma perception de mon séjour indien.
Je vais donc vous relater les faits. Désolée, si vous trouvez ça long en sachant déjà que ça va un peu mal finir… C’est pour mieux comprendre le processus assez sournois.
Arrivée à Vârânasî
La terrasse de la Ganges View Guesthouse
« T » et moi sommes arrivés à Vârânasî dans l’après-midi. Nous logions les deux premières nuits à la Ganges View guest housesur les bords du Gange (super). Nous sommes sortis nous promener après avoir pris possession de la chambre. Dans une rue minuscule nous croisons une vache qui prend toute la place. Nous ne savons pas trop comment réagir et un jeune indien nous explique en anglais qu’il ne faut pas avoir peur :
‘cette vache est une vache sympa’.
Il commence à discuter et nous aussi. Il ne nous parle pas de magasins à visiter, de tours en bateau à acheter… Vraiment sympa, son anglais est très bon. On se balade un peu ensemble puis nous rentrons à l’hôtel nous reposer (malade). Il nous explique qu’il y a des cérémonies sur les Ghats (les marches qui descendent vers le Gange) le soir. Nous avions prévu d’y aller. On convient de s’y retrouver.
Un des nombreux temples de la ville
La première cérémonie
La cérémonie débute. Nous prenons place. Notre nouveau pote est là. Quelques minutes plus tard, arrive son ami « Ciel » qui parle très bien français. Ciel est la version française de son prénom. « T » et lui discutent pendant que je me concentre sur la cérémonie que j’adore. Ensuite nous prenons un thé chai. Ciel vient de finir ses études. Il travaille dans la fabrique de tissu de sa famille et fait parfois des reportages. Nous voulions aller voir des temples, il se propose de venir avec nous. Nous prévoyons de nous retrouver le matin. Nous avons bien conscience qu’il nous emmènera dans la fabrique de sa famille mais j’avais prévu d’acheter un sari donc pourquoi pas là-bas plutôt qu’ailleurs…
La matinée : visite de temples et saris
Des ouvriers ?
Nous passons une très bonne matinée à visiter les temples et parler de l’Inde et de tout en général. Je suis contente, je me dis que « Ciel » nous accompagne pour être sympa, comme nous sommes en droit de le penser suite aux diverses conversations. Il parle de nous emmener voir l’astrologue. Il est noté dans certains livres que c’est une expérience à tenter, mais il insiste trop et ça me gonfle. En allant à la boutique, on passe devant des ateliers de fabrication. Nous achetons pas mal d’article en tissu dans la boutique en sachant que Ciel recevra une chouette commission. On lui propose aussi de l’inviter à diner donc on se retrouvera le soir.
Plus tard je lis dans les guides que les ateliers que l’on peut nous montrer sont des faux… Qu’en était-il dans ce cas là ? Je ne sais pas… je blâme pas mal les guides (livre) qui nous mette en garde contre tout en Inde. On en vient facilement à voir le mal partout, des fois être naïfs a du bon…
La seconde cérémonie
Ciel est en retard à notre RDV. Je me dis que s’il ne vient pas c’est qu’il était honnête. Son copain qui parle anglais finit par arriver et nous allons avec lui sur un des Ghâts pour une nouvelle cérémonie. Ciel nous rejoint finalement et nous propose de changer de lieu. Il nous guide dans un Ghât plein de gens, très touristique. Pour y accéder nous sommes passés dans des petites rues bondées où il faisait très lourd et chaud… Et Ciel commence petit à petit à changer son discours. De façon presque imperceptible on comprend qu’il est parfois guide. Le matin, il nous tutoyait maintenant il se met à nous vouvoyer. Il continue d’insister pour qu’on aille voir l’astrologue. « Il utilise l’argent de la consultation pour les œuvres sociales en faveurs des jeunes » … Exactement une autre arnaque mentionnée dans le Lonely Planet.
« C’est bon pour ton Karma ».
J’explique que je n’y crois pas
« Vous n’avez pas besoin d’y croire » heu ??
Après la cérémonie, il nous mène prendre un thé mais nous ne voulions pas de thé mais « ce sera rapide ». On arrive chez un vendeur d’huiles essentielles. Nous ne sommes pas contents. Nous voulions juste l’inviter à diner. Nous arrivons au restaurant. Il ne souhaite pas diner… donc on rentre à la Ganges View guest house. Il veut savoir à quelle heure sera le rendez-vous le lendemain pour nous emmener voir des temples et je suis presque sure qu’il a encore parlé de l’astrologue. Quand nous lui expliquons que nous souhaitons rester seuls et se débrouiller seuls, Ciel se vexe, il est « peiné ». Cependant, nous devons aller chercher nos commandes de saris à la boutique à 16h00. Nous arrivons à la Ganges View guest house en étant très agacés par la soirée que nous venons de passer. Il est maintenant clair que ce jeune homme ne nous a pas accompagné par plaisir comme il nous a emmené à le penser au début.
Un nouveau jour commence à Vânârasî
Avant dernière journée indienne
Le lendemain nous changeons de résidence. Nous souhaitions un hôtel confortable pour notre dernière nuit indienne. Le Taj Nadesar Palace (même chaine que le Taj Rambagh Palace) est un peu excentré donc nous demandons à la réception de contacter la boutique pour que nos achats soient livrés (haaa, le luxe…) Nous avons eu très peur que mes saris n’arrivent jamais. C’est « T » qui gère tout ça magistralement car je suis toujours énervée par la soirée de la veille. Il réceptionne les colis. Ciel a accompagné le livreur et a demandé de l’argent à « T ». S’il n’était pas venu cette histoire aurait été complètement différente.
Ça m’énerve. À la fois parce que :
Je ne suis pas méfiée
Je n’aime pas l’idée de devoir me méfier
Nous aurions peut-être accepté de bon cœur de le prendre comme guide si ça avait été énoncé clairement
Je n’aime pas qu’on profite de moi
Il a poussé le bouchon trop loin et aurait du se contenter de sa commission à la boutique
C’était quasiment notre dernière expérience Indienne
Je souhaite conclure sur des rencontres positives.
A Jaipur, au Rambagh Palace suite à la visite guidée de l’hôtel nous avons pris l’apéritif (offert par l’hôtel, haaa le luxe…) avec un couple d’ingénieurs indiens de Bangalore. Nous avons parlé plus d’une heure de la situation du pays, des différents modes d’enseignement supérieurs, de l’usage des téléphone portables…
A Orchhâ, nous nous sommes arrêtés dans une boutique archi-minuscule pour acheter une boite (et un collier en plus à la fin). Nous avons discuté avec le vendeur qui a fini par nous montrer un cahier dans lequel il note du vocabulaire français et anglais pour pouvoir parler de ses produits aux touristes. Nous avons donc bien rempli son registre. Il nous a offert un thé. Nous avons continué à discuter. Un enfant est passé. Il m’a donné une petite rose. (pour info : À Orchhâ, cette boutique est située au croisement principal, il y a écrit « More Junk Inside » sur sa porte.)
Parfois, un séjour dans un hôtel peut constituer à lui tout seul des vacances à part entière. J’ai eu la chance dernièrement de vivre les meilleurs moments de ma vie du monde dans un hôtel.
J’y pense encore avec délectation et je fomente des plans pour pouvoir y retourner vite.
Il s’agit du Taj Rambagh Palace à Jaipur. C’est un hôtel de la chaîne Taj, qui se veut une chaîne de qualité et il fait partie du réseau Leading Hotels of the World. J’ai déjà eu l’occasion de descendre dans des hôtels qui se targuaient du titre de palace ou des hôtels à prix exorbitant mais jamais sans que cela ne soit justifié.
Là, c’était la première fois que j’étais dans un hôtel où tout était parfait.
Pour arriver à l’hôtel on traverse un parc entretenu parfaitement pour se retrouver très vite loin du tumulte de Jaipur.
En arrivant aux pieds des escaliers, nous sommes accueillis par une pluie de pétales (ce qui semble un peu kitsch sur le moment), puis une tika (le petit point sur le front) et des vœux de prospérité et enfin un collier de jasmin. L’enregistrement s’est déroulé assis sur un canapé en dégustant un verre de jus de citron sucré.
Une partie de la terrasse
Je devrais tout de suite dire un mot au sujet des employés que nous avons croisés. Ils avaient toujours un petit mot gentil, jamais obséquieux, du temps pour discuter de leur ville et de leur hôtel qu’ils aiment. J’ai toujours eu le sentiment qu’ils ne souhaitaient que mon bonheur.
Nous avons pris la liberté de vous surclasser dans une suite.
Forcément, cette phrase est de bon augure. On nous guide vers la suite, immense, élégante, spacieuse, bénéficiant de sa propre terrasse… Il y avait des fleurs dans l’entrée, sur la table du coin salle à manger, dans la salle de bain.
la chambre vue depuis le coin salle à manger
Il y avait un coin lecture, avec des beaux livres à consulter et les journaux et magazines du jour.
Le coin lecture
Si le dicton dit que le diable se cache dans les détails, au Taj Rambagh Palace c’est la perfection qui s’y niche.
Par exemple : J’ai adoré découvrir que le coin café proposait une Bodum pour faire du café. Sur le bureau, dans une pochette, il y avait un adaptateur. Les crayons à papier ont été taillés tous les jours. En revenant d’une visite, nous avons trouvé nos lunettes de soleil (oubliées) plus propres et accompagnées du matériel nécessaire pour les nettoyer.
Le coin café
Dans les hôtels j’adore découvrir les salles de bain et je n’ai pas été déçue ! Il y avait une douche à l’italienne avec tous les jets qu’il faut et une grande baignoire avec tous les produits qu’il faut. C’est-à-dire bain moussant, sels de bain, loofa… À proximité du lavabo, il y avait brosses à dents, dentifrice, rasoirs, peignes et les meilleurs savons d’hôtels que j’ai jamais utilisés ! Encore une fois, il y avait des fleurs dans des vases et des pétales de fleurs arrangés dans des coupelles. Deux sortes de peignoirs étaient disponibles.
Est-il besoin de préciser que le lit et la literie étaient parfaits ?
La piscine découverte (il y a aussi un bassin interieur)
Nous avons vraiment commencé à prendre conscience de la qualité de l’hôtel en arrivant à la piscine. Nous y sommes allés très vite car nous venions de passer près de six heures de route très chaotiques sous la mousson et nous avions besoin de repos. En arrivant à la piscine, un employé a installé nos chaises longues prenant soin de les mettre à l’ombre. Il nous a apporté une table roulante avec des magazines et un plateau. Sur le plateau il y avait une serviette rafraichissante, des bouteilles d’eau et un brumisateur qui sentait divinement bon. Plus tard, il nous a offert un ginger ale fait maison… Ce fut un moment de pur bonheur.
Les petites attentions au bord de l’eau
A 18h00, nous avons profité de la visite guidée de l’hôtel qui est un ancien « cabanon » de chasse d’un maharadjah. C’est un moment que je recommande vivement. Nous avons terminé dans un salon privé avec une coupe de vin pétillant et des toasts avec les autres participants. Très agréable !
Le premier soir nous avons diné au restaurant Steamqui se trouve dans un train à vapeur désaffecté. Ce restaurant se spécialise en pizza. Le voyage en Inde étant éprouvant pour l’estomac nous avions décidé de faire un break culinaire. Une pizza pour deux aurait été suffisante.
Pour déjeuner, toujours dans l’optique de mettre nos intestins au repos, nous avons mangé sur la terrasse de l’hôtel. Nous commandons des pâtes et un sandwich. Le serveur nous prévient que les plats ne seront pas servis immédiatement, ce qui n’est pas grave. Nous admirons la vue. Notre serveur revient rapidement avec une mise en bouche. Il ne voulait pas qu’on attende trop ! J’ai ensuite eu la surprise d’avoir des frites avec mon sandwich. Et ces frites sont parmi les meilleures frites du monde. Après avoir demandé au serveur de complimenter le chef, le chef est venu nous voir. Il m’a offert de me préparer un cornet de frites pour que je prenne en balade avec moi ! Nous n’avions pas commandé de dessert mais le chef nous en a quand même offert un.
Le jour de notre départ, l’hôtel nous a préparé un panier pique-nique. Ils ne souhaitaient pas qu’on mange sur la route suite à nos soucis de santé.
Je détaille ici seulement quelques expériences vécues pendant 48 heures au Taj Rambagh Palace, il y en a eu des tas d’autre. Je conclurai par le départ. L’hôtel nous a offert des dessous de verre artisanaux pour qu’on pense à eux lorsque nous prendrons l’apéro chez nous. Comme si nous allions les oublier de sitôt !
Si vous avez un jour l’opportunité d’aller à Jaipur et que votre tirelire est pleine c’est peut être l’occasion de la casser.