Vous allez rigoler, mais ce site n’est pas mort.
En fait, je tente de le transformer en serveur fédiverse. Ouaip, comme Mastodon, sauf que c’est un site, et qu’il peut communiquer avec le reste du Fédiverse.
Croisons les doigts.
Vous allez rigoler, mais ce site n’est pas mort.
En fait, je tente de le transformer en serveur fédiverse. Ouaip, comme Mastodon, sauf que c’est un site, et qu’il peut communiquer avec le reste du Fédiverse.
Croisons les doigts.
Bon, alors tout le monde ironise sur le « hacking » des sites de l’Éducation Nationale.
Seulement voila… Bien entendu, la raison la plus probable, c’est que les serveurs n’aient pas trop tenu le coup quand des millions d’ordinateurs ont voulu se connecter dessus en même temps.
La probabilité d’un hacking reste faible.
Toutefois, si c’est vraiment un hacking (ce qui n’est pas totalement à exclure), c’est se fourvoyer que de penser que Vladimir Poutine a autre chose à faire. Oui, bien sûr, c’est pas lui directement, mais bon, le SVR quoi.
N’oublions jamais qu’une des stratégies plutôt très efficace qu’à la Russie pour regagner l’importance qu’elle avait sur la scène internationale à l’époque de l’URSS est d’accepter qu’elle ne pourra pas « remonter » à ce niveau, et à la place elle fait baisser le niveau de ses concurrents et ennemis. Ceci à coups de campagnes de désinformations (le fait que la majorité des « Fake News » proviennent de Russie n’est plus trop en doute), en semant le doute et en cultivant la défiance envers les institutions (par exemple, la vague d’Eurosceptisme planant sur l’UE – une Europe unie étant un gros problème pour la Russie, au contraire, une Europe désunie est une aubaine), j’en passe et des meilleures. Ses plus grands succès étant bien entendu Trump et le Brexit. Pas besoin de hacker les machines de vote, hein (trop compliqué, trop risqué), il suffit juste d’abreuver les électeurs un peu crédules et bas du front de mensonges à longueur de journée, à l’ère des médias sociaux, ça reste encore la meilleure tactique.
Et, la France, en tant que pays européen majeur, est une des cibles de la Russie. L’un des buts de Poutine pour 2022, c’est que Le Pen soit élue.
Mais « faire campagne » directement pour elle se verrait. Alors à la place, on sème le doute envers ses concurrents (RT France et Sputnik France sont d’ailleurs d’une efficacité redoutable sur le sujet).
En plus, Macron a joué le jeu de la Russie sans le savoir en réussissant à réduire le PS et LR presque à néant (LR a encore quelques chances de se relever pour 2022, mais sans leader charismatique, ça va être difficile… La gauche ? Bon déjà, il faudrait qu’elle soit de gauche, et ensuite il faudrait qu’elle soit unie… bref, ce ne sera pas pour 2022).
Un duel Macron – Le Pen est donc très probable au deuxième tour en 2022, et plus la crédibilité de Macron sera érodée, plus les gens seront en colère contre son gouvernement, plus Le Pen aura de chances de l’emporter, et plus l’influence de la Russie grandira.
Donc oui, ce sont certainement des serveurs ayant planté pour cause de trop de visiteurs en même temps, mais une attaque externe n’est pas totalement à exclure, et dans ce cas, si on peut – je pense – innocenter Kim Jong-un, Poutine est par contre en haut de la liste des suspects… à égalité avec des petits cons d’adolescents qui veulent pas faire leurs devoirs.
Certains d’entre vous le savent, d’autres non, mais je suis professeur d’université dans une petite ville japonaise.
Comme cette pandémie nous retourne tous un peu dans tous les sens, je m’étais dit qu’écrire un peu dessus, ça aiderait à faire sens de la situation. Et comme je l’écris dans un journal avec un « smart pen », je me suis aussi dit que pourquoi ne pas le partager ici avec vous, ça vous donnera un peu une idée de ce qu’il se passe au Japon.
Il y a peu, j’étais tombé sur un article conseillant aux gens de tenir un journal, en papier, dans le but de laisser des documents aux futurs historiens. Des documents autres que les documents « officiels » de l’Histoire.
Cela tombe bien, j’aime bien écrire, et avec un « smart pen », je peux faire d’une pierre deux coups et utiliser ces écrits pour mon blog aussi sans avoir à tout retaper. 🙂
Et puis c’est le bon moment pour commencer : nous vivons une période historique après tout.
Donc commençons, nous verrons bien où cela nous mènera.
Je débute ce journal au meilleur et au pire des moments : alors qu’une pandémie est en train de mettre un sacré bordel à peu près partout sur la Terre.
Et, là tout de suite, je vis soit dans le meilleur soit dans le pire des pays pour faire face à cette crise. Car comme à son habitude, le Japon se distingue du reste du monde.
Le pays fut l’un des tout premiers touchés par le coronavirus Covid-19, et pourtant, il semble être l’un des pays les moins atteints au moment où j’écris ces lignes.
Pour mémoire, le premier cas de personne infectée au Japon remonte aux tous premiers jours de l’épidémie, alors qu’elle était à peine une arrière pensée en Occident. Mais alors que ses voisins, la Corée du Sud et Taïwan ont – entre autres choses – testé le plus de monde possible, au Japon les tests sont restés – et restent encore – très limités.
La gestion officielle de la chose était d’isoler rapidement les personnes infectées et de ne tester que leur entourage direct. Bref contrairement à ses voisins d’abord et au reste du monde ensuite, l’épidémie au Japon semblait très limitée.
Mais les chiffres très bas ne dupait pas grand monde : le Japon devait accueillir les Jeux Olympiques l’été venu . Tout ce qui a n’importe quelle forme de pouvoir au Japon (politique, économique, médiatique et autres) avait tout misé sur les JO dans l’espoir de rééditer le « miracle » de 1964, ignorant que le monde et les Jeux d’alors ne sont plus les mêmes que ceux d’aujourd’hui.
Bref tout cela a ralenti toute réaction des autorités face à l’épidémie, il était question de la minimiser bien entendu. Jusqu’à ce qu’ils n’eurent d’autre choix que de se rendent enfin à l’évidence – même si par magie l’épidémie restait faible au Japon, ce n’était plus du tout de ça dont il s’agissait. Le reste du monde était quand même sans dessus dessous ; personne n’allait venir, ni athlètes, ni visiteurs.
Et « étrangement », une fois les JO, repoussés – j’ai failli dire annulés, je ne serai pas surpris s’ils le sont, la situation sera-t-elle réglée l’an prochain ? – le nombre de personnes touchées par le virus au Japon à commencé à augmenter de plus en plus vite.
On en est là aujourd’hui.
Et je vais essayer de faire sens de ce qu’il est en train de se passer – autant pour moi que pour vous .
Commençons par la réaction des Japonais, en particulier du côté de chez moi – la situation est, je pense, un peu différente dans les grandes villes.
En février, tout le monde a eu peur, les masques sont apparus sur tout les visages. Les Japonais sont un poil « germophobes » et on pouvait le ressentir un peu partout.
Mais voila, les Japonais confondent trop souvent l’impression de danger avec le danger réel – ou à l’opposé, mais c’est le même résultat – l’impression de sécurité avec la sécurité réelle.
Et donc au bout de quelques jours / semaines, une fois le devoir social d’inquiétude accompli, la tension s’est relâchée surtout que – au moins ici et au moins officiellement – le nombre de personnes touchées restait extrêmement bas.
Maintenant, et depuis quelque temps, la vie quotidienne est pratiquement identique à la vie quotidienne en temps normal. La majorité des gens ne s’inquiète plus.
Et le gouvernement ?
Fin février, alors qu’il était de plus en plus critiqué pour sa passivité, le Premier Ministre, Shinzo Abe, a décidé unilatéralement et sans en avertir personne, de faire fermer toutes les écoles pendant environ un mois. Mesure pas vraiment nécessaire à ce moment-là, totalement inutile car non accompagnée d’aucune autre mesure préventive et compliquant grandement la vie des familles dont
les deux parents travaillent.
Vous savez le pire ?
Les écoles maternelles n’étaient pas incluses dans la fermeture (les universités non plus, mais les étudiants étaient en vacances jusqu’en avril à ce moment-là).
Bref, il ne s’agissait que d’une mesure politique. Pour montrer qu’il ne faisait pas rien.
Et un mois plus tard ? C’est la rentrée ! La plupart des écoles rouvrent cette semaine. Y compris pour mes enfants , y compris pour moi. Ah, si, dans mon cas la rentrée a été repoussée d’une semaine. Pourquoi ? Allez savoir.
Si, certainement pour laisser un peu de temps à tout un chacun de se retourner. Et peut-être pour laisser le temps aux étudiants venant de regions plus touchées de se mettre en quarantaine avant la rentrée. Parce qu’apparemment quelque part dans les hautes sphères de l’administration de l’université, des gens pensent que les étudiants vont le faire… d’eux-mêmes…
La semaine dernière, une de mes collègues est tombée sur un groupe de nos étudiants en médecine fêter leurs retrouvailles dans le parc près de chez elle autour d’un grand barbecue ! Nos étudiants en médecine !
Et donc, que se passe-t-il dans mon université ? Pour faire face à l’épidémie ? Pour l’empêcher d’arrivée parmi nous (si le virus n’y est pas déjà à l’insu de tous) ?
Rien !
Absolument rien…
Le début du semestre se préparait comme si de rien n’était. Il n’était juste question que de suivre les directives totalement ridicules du Ministère de l’Éducation :
Oui, ceci est suffisant pour contrer le coronavirus dans un campus selon notre ministère.
Mise à jour (mars 2021) : Je moquais ces mesures qui me semblaient en demi-teinte voila bientôt un an, mais maintenant avec le recul, je me dois de faire mon mea culpa. Ces mesures étaient les bonnes. Une des réussites du Japon et des échecs de l’Occident c’est d’avoir considérer la transmission aérosol comme étant la plus importante depuis le début. Et aujourd’hui, près d’un an plus tard, l’aération et le port du masque s’est généralisé au Japon, et j’hallucine de voir qu’ils restent encore matière à débat dans certains pays, y compris celui qui m’a vu naître.
Lors de notre premiere réunion de début de semestre, devant le manque d’action et d’intérêt apparent pour la chose de la part de la hiérarchie, les professeurs étrangers avons fait un mini coup d’état et avons décidé de déplacer nos classes en ligne.
Le chef de notre section était abasourdi, choqué presque.
J’aime beaucoup vivre au Japon et les Japonais. Sauf dans ces moments-là : quand ils ont une obéissance aveugle envers la hiérarchie, quand ils ne veulent pas prendre leurs responsabilités et quand ils semblent être complètement étrangers au concept de prévention.
Parce que c’est exactement de quoi il est question ici.
Nous sommes une université publique et personne dans la hiérarchie ne veut aller à l’encontre du ministère (même si d’autres universités ont déjà osé). Et nous sommes dans une région du pays encore peu touchée par l’épidémie, alors pourquoi changer les choses tant que personne n’est officiellement infecté ?
Parce que ne nous y trompons pas : l’université devra fermer ses classes et aller sur internet au premier cas de Covid-19 déclaré sur le campus… Y aller dans l’urgence, sans aucune préparation et en plein milieu de semestre.
Ce que nous essayons de faire – à savoir ne pas attendre d’en arriver là et déplacer les cours en ligne en nos propres termes avant que cela ne devienne une urgence – est un concept totalement étranger pour beaucoup de Japonais.
Pas tous, bien entendu pas tous, mais plus on monte dans la hiérarchie, plus on rencontre de gens adeptes de diverses politiques de l’autruche en cas de situation imprévue, compliquée ou dangereuse.
Ce n’est pas une surprise, ce n’en pas en faisant des choses imprévues et inhabituelles que l’on monte les échelons au Japon.
Depuis une semaine, on en est là.
Mais on est en train de gagner. Peut-être qu’ils sont en train d’accepter. Pour qu’on leur fiche la paix, je ne sais pas (j’exagère, il y a quand même des gens hauts placés qui sont de notre côté), mais on va y arriver.
Pendant ce temps , ma fille a repris l’école lundi, comme l’a demandé le gouvernement de Shinzo Abe. Mais le maire – qui écoute ses administrés – c’est un bon maire, pour ce que j’en connais –
a décidé de les fermer de nouveau dès la fin de la semaine devant la levée de boucliers (qui m’a surprise avouons-le) de la part des résidents de la ville, au moins sur les réseaux sociaux, et contre la décision nationale de rouvrir les écoles.
(à suivre)
C’est censé être un café. Un studio d’une sitcom des années 90 oubliée de tous, j’imagine. Vous savez, moi, les sitcoms…
En tout cas le lieu me donne plein d’idées… Bon déjà pour mes monologues, ce sera mieux que le fond vert tout pourri que j’utilisais avant. Et puis ces canapés, je sais pas vous, mais ça pourrait être un chouette cadre pour un talk show avec des invités bigarrés et venant nous parler de leur actualité ou je ne sais quoi ?!
Mais bon, ça passe pour aujourd’hui puisqu’en Asie, cette nouvelle année, c’est l’année du Rat.
Voila, résolution de nouvel an et tout ça, aujourd’hui, je suis tout chaud pour ré-insuffler un peu de vie dans ce blog qui était moribond depuis un certain temps, il faut bien l’avouer.
On verra si je m’y tiendrai, ou si comme toutes les bonnes résolutions de nouvelle année, on s’y tient trois semaines, et après on passe à autre chose…
Quoi ?
Mais non, ce blog n’est pas mort, c’est surtout que je suis très occupé sous d’autres latitudes ces temps-ci. Si je vous manque, sachez que je suis un peu plus actif sur Twitter. On m’avait aussi dit du bien de Mastodon, donc je m’y essaie un peu ici, mais ce service est à peine plus actif que ce présent blog.
Mais aujourd’hui c’est de Twitter dont je veux vous parler.
Hier, Bernie Sanders (pour qui je voterais si j’étais citoyen américain) a posté ça :
Tweet auquel j’ai répondu ceci :
Pas de réponse, je ne m’attendais pas à une non plus.
Sauf qu’une heure plus tard, sur la page Facebook de Bernie Sanders, on a pu lire ceci :
Donc voila, je vous laisse en tirer les conclusions que vous voulez, je ne sais même pas s’il y a des conclusions à en tirer. Il s’agit probablement d’une coïncidence. Mais imaginons une seconde qu’il soit élu, imaginons une seconde que les US s’en prennent vraiment enfin aux milliardaires… Cet un effet-papillon assez vertigineux ne trouvez-vous pas ?
Bon sur ce, je retourne dans mon lac, et je reposterai ici un jour, qui sait quand…
Bon, blague (un peu nulle) à part, je suis vraiment bien embêté avec cette histoire. Si j’en crois les internets, la France est aujourd’hui prise d’assaut par des gens portant des gilets jaunes et tous mes concitoyens semblent avoir un avis très arrêté sur la question. Tous sauf moi. C’est peut-être la distance, je sais pas, mais un ou plusieurs trucs m’échappent. Et quand je lis les avis des pour et des contre sur les médias sociaux, je suis encore plus embêté parce que je me retrouve d’accord avec les deux.
Essayons d’y voir plus clair :
Bref, je ne sais pas trop si je dois être pour ou contre, mais je vois de plus en plus d’esprits s’échauffer sur le net (et il parait que c’est pas mieux sur le terrain), et au final, je me dis qu’une fois de plus, c’est pas ça qui va unir les Français et les pousser à sinon s’aimer, au moins se respecter un peu plus les uns les autres. Il s’agit ici d’un pays où les divisions sont de plus en plus profondes, et le peuple n’attend presque qu’une excuse pour s’entre-déchirer.
Et ces divisions, vous savez à qui ça profite, n’est-ce-pas ?
Le 23 avril dernier, 8 656 346 personnes ont élu Macron président de la République Française.
Oui, je sais, il y a eu un second tour, mais soyons sérieux deux minutes, la messe fut dite le soir du 23 avril.
8,7 millions sur 47,6 millions c’est pas beaucoup.
En fait, ça fait presque 39 millions de personnes qui n’en voulaient pas de Macron.
8,7 millions face à 39 millions.
Et pourtant, il a gagné.
Je vous laisse pondérer la chose quelques minutes.
Mais le fait est qu’aujourd’hui, il est président, on y peut plus rien.
Par contre, dans quelques jours, voyez-vous, il y a une élection tout aussi importante que la présidentielle.
Je serai même tenté de dire plus importante encore.
J’ai l’impression que les gens l’oublient parfois, mais ce n’est pas le président qui passe les lois, mais l’Assemblée Nationale. Le président ne choisit pas le premier ministre comme bon lui semble, mais il le choisit (et par extension le reste du gouvernement) en fonction de la nature de la majorité à l’Assemblée Nationale.
Je sais bien qu’en 2002, Chirac a réussi un des coups tordus pour lesquels il était connu avec la mise en place du quinquennat.
Honnêtement, qu’un président soit en place cinq ou sept ans, ça n’a pas grande importance quand on y réfléchit. Par contre, faire coïncider les législatives avec les présidentielles, là, ça change beaucoup de choses.
Puisqu’en temps normal, quand le peuple vient d’élire un président, il est en général content de son choix (il ne le regrette que plus tard) et il va donc voter en masse pour les députés du même parti que le nouveau président.
Le résultat, c’est un affaiblissement, à la fois de l’opposition, mais tout simplement de l’Assemblée Nationale.
Et nous le voyons encore et encore depuis 2002. Aucun président n’a été populaire bien longtemps : Chirac n’aurait certainement pas été réélu si Le Pen ne s’était pas glissé au second tour. En 2007, les gens ont compris assez rapidement qu’ils avaient fait une grosse connerie en votant Sarkozy (comment ne l’ont-ils pas compris avant de voter ?) et en 2012, Hollande n’a jamais été populaire, il était juste moins impopulaire que Sarkozy. Et pourtant, tous les trois ont bénéficié d’une Assemblée Nationale à leur botte pendant tous leurs quinquennat respectifs car celle-ci était issue du lendemain de l’élection présidentielle, et pas d’une autre date.
Pour comparer, je vous renvoie aux résultats des élections législatives qui ne coïncidaient pas avec une élection présidentielle, tout particulièrement celles de 1997, 1993 et 1986.
Bref, si on veut affaiblir un président qui ne nous plait pas, si on veut un gouvernement différent, l’occasion ou jamais, ce sont les élections législatives.
Or, alors que la présidentielle déchaîne les passions, les législatives, j’ai l’impression que tout le monde ou presque s’en fout.
Oui, non, pas tout le monde en fait.
Les médias nationaux continuent à manufacturer du consentement encore et toujours. C’est eux (et derrière eux, leurs propriétaires milliardaires) qui ont transformé Macron de petit ministre pas très intéressant à Président de la République. Et depuis début mai, ils ne cessent d’être dithyrambiques d’une façon que ne renierait pas la bonne vieille Pravda de l’Union Soviétique. Sérieusement, quand je lis les unes du Point ou du Nouvel Obs en ce moment, on croirait les titres des journaux d’un état totalitaire. L’autre jour le Point a osé dire que Macron était le nouveau chef du monde libre après avoir trollé Trump.
Sérieusement…
Au moins, le peuple soviétique avait la décence de ne pas croire les balivernes que lui racontait sa presse.
En France, j’ai de plus en plus de doutes. D’abord, parce que c’est la presse qui a fait élire Macron (la presse au sens large, hein, j’y inclus la télé, c’est surtout la télé qui manipule les masses de nos jours). Ensuite, parce que… les Français l’ont élu et tombent dans tous les panneaux même les plus gros : Macron est nouveau. Macron n’est ni de droite, ni de gauche. Macron va redynamiser la vie politique, la France et le reste.
Non, Macron n’est pas nouveau. N’oubliez pas qu’il était au gouvernement de Hollande et avant ça dans les cabinets du président. Il est le fils spirituel de Jacques Attali. Si vous détestez tant Hollande, il y a de grandes chances que c’est à cause de quelque chose qui vient de Macron. Il n’est ni de droite, ni de gauche ? Vraiment ? Oui, c’est ce qu’on dit de nos jours. Autrefois, on disait « apolitique. » Je vous renvoie à ce post. Il va rien redynamiser du tout, il va faire tout le bon vouloir de l’oligarchie, a commencer par détruire le droit du travail en France (oui, celui-là même que de nombreux pays nous envient car les travailleurs, des droits, il n’en ont pas beaucoup). Et les Français d’applaudir des deux mains. Pourtant la derrière fois que j’ai regardé, 99% de la population ne faisait pas partie des 1%. Allez comprendre.
Et le résultat – à moins que les sondages ne soient bidonnés – c’est que EM (En Marche ? Emmanuel Macron ? Bizarre ça, un type qui donne à son parti ses propres initiales) peut gagner jusqu’à 70% des sièges de l’assemblée !!!
Donc les gens, si vous lisez ça et que vous n’avez pas encore eu le cerveau lavé par le rouleau-compresseur médiatique pro-Macron, vous savez ce qu’il vous reste à faire.
Ne pensez pas que l’élection législative ne sert à rien, ne croyez pas les commentateurs politiques qui vous sortent des « il faut donner une forte majorité au président » à longueur de journée.
Ce dimanche, allez voter !
Limite, je vais même pas vous dire pour qui, de toutes façons la donne est différente dans chaque circonscription. Juste votez, pour autre chose que les sbires de Macron (oui bon, plutôt à gauche qu’à droite votre vote quand même). L’abstention ne fait peut-être pas le jeu du FN, mais pour cette élection-là, elle va clairement faire le jeu d’Emmanuel Macron.
Un dernier argument ?
Je sais, on avait dit pas le physique, mais sérieusement, vous trouvez pas qu’il a une tête de tueur en série ? Et vous voudriez qu’il reste à Matignon pour 5 ans ? Sérieux, je le croise dans une rue déserte la nuit, j’ai peur :
Le premier tour des élections présidentielles est passé.
La messe est dite.
Et l’homme a abattre est…
Euh… Quoi ?!
M’aurait-on mal informé ?
Est-il au second tour ?
Bon, qu’on l’ait descendu comme on l’a descendu avant le premier tour, je comprends. C’est dégueulasse, mais je comprends. Un candidat dont le but est de lutter contre l’oligarchie, et qui soudain à de bonnes chances d’atteindre le second tour, normal que les représentants, porte-paroles et autres suppôts de celle-ci ait voulu protéger leurs chefs. Ils l’ont dit attaqué de toute part, en disant tout et n’importe quoi sur lui. Surtout n’importe quoi…
Ce qui est plus triste, par contre, c’est le nombre de gens qui croient encore la propagande des éditorialistes professionnels qui, omniprésents dans les médias, pourrissent l’esprit de la population depuis plusieurs décennies maintenant.
Et ils sont vraiment passés à la vitesse supérieure ces dernières années quand presque tous les médias se sont retrouvés achetés par une poignée de milliardaires. Leur boulot maintenant, ce n’est plus de commenter l’actualité, c’est de former l’esprit des gens à accepter avec le sourire leur oppression toujours plus grande, le fait que les pouvoirs financiers contrôlent désormais les pouvoirs politiques et plus le contraire.
Vous vous souvenez à quoi c’est censé servir un leader en démocratie ? Entre autres choses, à contrôler l’économie… Quoi ? Vous l’aviez oublié ? C’est que les médias ont très bien fait leur travail alors.
Je comprends que les moins de trente ans me regardent avec de gros yeux incrédules quand je dis ça…
Et donc, ils ont passé leur campagne du premier tour, bien entendu à faire de la pub pour leur poulain, mais surtout à s’attaquer à leur ennemi – et vous aurez remarqué que ce n’était pas Marine Le Pen leur ennemi. Il ne fallait surtout pas que Mélenchon atteignent le second tour, mais Le Pen, ça ne les dérangeait pas.
Au contraire !
Ils la voulaient, ils l’espéraient au second tour la nazillonne !
Souvenirs de 2002 et d’un 82.21% qui leur fait faire à tous de doux rêves mouillés une fois la nuit tombée.
La messe est donc dite, et pourtant, le terrible et impardonnable Jean-Luc Mélenchon reste l’homme à abattre du deuxième tour.
Mais que lui reproche-t-on donc exactement ?
Tout d’abord :
J’avoue quand j’ai entendu ça, les bras m’en sont tombés. Euh « ça », c’est pas le fait qu’il n’ait pas donné de consignes, hein, c’est le fait qu’on le lui reproche.
Personnellement, j’ai toujours trouvé l’exercice de la consigne de vote des perdants pour les qualifiés au second tour un peu insultant envers les électeurs. « Viens ici petit électeur qui a voté pour moi mais qui est maintenant perdu et confus quant au second tour. Viens sur mes genoux mon petit, je vais te dire pour qui voter parce que tu n’es pas capable de penser par toi même. »
Ça pue le paternalisme, le culte du chef et bien d’autres sentiments tout aussi nauséabonds.
Mélenchon n’a pas de consigne de vote tout simplement parce qu’il respecte ses électeurs, il les considère comme des gens capables de réflexion et capables de décider par eux-mêmes que faire face à ce choix qui n’en est pas un et qui nous incombe aujourd’hui. Il n’est pas leur chef – un président ne devrait pas être le chef du peuple, un candidat malheureux à une élection, encore moins. Il l’a compris, ses électeurs aussi. Ils ne lui doivent rien, et surtout pas lui obéir au doigt et à l’œil.
Ne pas comprendre ça, c’est tout simplement ne rien avoir compris au programme et à la démarche de Mélenchon depuis le début de sa campagne. Ne pas les avoir compris, ou ne pas s’y être intéressé ? Baser toute son opinion de l’homme sur les dires d’autres, de nos chers éditorialistes professionnels par exemple ?
Mais cela ne s’arrête pas là, non.
Alors certes, on accepte (ou fait semblant d’accepter) qu’il ne veuille pas donner de consignes de vote, mais :
Et ça c’est inacceptable pour nos donneurs de leçons ! Le cuistre ! Ne pas dire pour qui il va voter ! Quelle indécence ! On insinue même qu’il serait capable de voter Le Pen, rendez-vous compte !
Non, mais halte au sketch comme dirait un ami.
Pourquoi faudrait-il qu’il dise pour qui il va voter ? Depuis quand cela est-il devenu obligatoire ?
Et que voulez-vous qu’il vous réponde ?
Et quelle que soit la réponse qu’il donne, on la retournera contre lui :
Vous noterez que je n’ai pas mis « Voter Le Pen » dans ma liste. Ne me dites pas qu’il est concevable ne serait-ce qu’une seule seconde que Mélenchon puisse voter Le Pen. Si vous l’imaginez, c’est que vraiment vous ne connaissez ou ne comprenez donc rien au bonhomme.
Bref, ces attaques contre Mélenchon sont aussi minables qu’infondées.
Mais au fait, pourquoi existent-elles donc ?
C’est assez simple, et ce sera le sujet de mon prochain post (avant le deuxième tour espérons).
Dimanche prochain au soir, celui ou celle qui sera élu(e) président(e) aura gagné une bataille, une bataille majeure, décisive, mais il ou elle n’aura pourtant pas gagné la guerre, loin de là.
Pour gagner la guerre, il faut gagner les législatives. Mais voila, à ce moment-là, Mélenchon pourrait bel et bien faire dérailler le train de la victoire de notre futur président. Il est donc important pour les bras armés et les porte-paroles de l’oligarchie de ne pas perdre de temps pour essayer de discréditer celui qui est en train devenir le leader de l’opposition.
Donc, ces attaques contre Mélenchon, aujourd’hui, entre les deux tours, alors qu’il n’y est pas qualifié, c’est la campagne des législatives qui a déjà commencé.