Catégorie : Edito

  • Bonne Année 2017 ? Je ne suis pas vraiment optimiste là dessus…

    Bonne Année 2017 ? Je ne suis pas vraiment optimiste là dessus…

    Salut.
    Ouaip, enfin de retour. Du moins pour l’instant.
    Mon silence de ces derniers mois ? Je pourrais l’attribuer à la faute à pas le temps, mais le fait est que si j’avais vraiment voulu, j’aurais pu.
    Non, chais pas, c’est l’état du monde, là, qui me fout un coup.

    Malgré toutes les merdes partout, depuis la nuit des temps, chais pas, je me disais que là, peut-être enfin, l’humanité commençait à réaliser que ça merdait grave, et qu’il fallait faire quelque chose… Depuis quelque temps, on semblait à l’abri de gros conflits mondiaux, voire même régionaux pour au moins quelques décennies de plus (à l’exception du Moyen-Orient, bien entendu ; là-bas, je sais juste pas comment les choses vont pouvoir se régler un jour). Le monde semblait enfin comprendre qu’agir contre les changements climatiques devenait une sacré priorité…

    Et puis, début novembre 2016….

    Trump…

    Honnêtement, j’ai encore un peu de mal à en parler clairement sans m’énerver.
    Comment ces imbéciles, ces attardés mentaux à l’inculture crasse ont pu voter pour un être aussi répugnant, dangereux et pathétique ?

    Je ne peux décolérer contre eux. Jamais je ne leur pardonnerai.
    On peut analyser la victoire de l’étron orange de toutes les façons possibles et imaginables : Hillary a été nulle, Poutine a eu une influence (je vais y venir), l’abstentionnisme, au final, le fait est que plusieurs millions de personnes ont pensé qu’un tel homme avait sa place à la Maison Blanche.

    Au final, c’est eux les responsables, les coupables, et personne d’autre.
    Il n’y a pas de pardon possible.

    Là, je commence à en entendre certains ici : “mais pourquoi tu es si en colère, après tout tu n’es pas américain, tu ne vis même plus aux États Unis depuis plus de 10 ans.”

    Chers “certains”, j’ai peur que n’ayez pas vraiment prêté attention à ce qu’il vient de se passer.

    Alors, trois choses.
    La première est effectivement personnelle. J’ai longtemps vécu dans ce pays, j’y ai encore beaucoup d’attaches, et de nombreux amis qui vont énormément souffrir au cours des prochaines années.

    Alors, certes, cette première raison est toute personnelle, mais les deux suivantes vous concernent tout autant que moi et le reste du monde.
    Vous n’êtes pas sans ignorer que les États Unis sont la première puissance du monde et que son influence sur le reste de la planète est très grande dans bien des domaines. Comme disait je ne sais plus qui, “quand les États Unis s’enrhument c’est le monde entier qui éternue.” Quelles vont être les conséquences sur le monde entier d’un tel incapable aux commandes du pays ? Nul ne peut le dire, mais ça va pas être mieux que chez lui, voire pire.

    La troisième chose, et c’est lié à la première, c’est que nous sommes à un moment charnière de l’histoire. Pas de l’histoire contemporaine, mais bien de l’histoire de l’humanité. Le réchauffement climatique entre dans une phase où si nous ne changeons pas nos modes de vie, tout particulièrement nos méthodes de production d’énergie de manière drastique, nous courrons à la catastrophe. Il est déjà impossible de l’empêcher. On peut encore en réduire les effets, mais bientôt, très bientôt, là, presque maintenant, il sera trop tard pour ça aussi. Et un énergumène qui dit que le changement climatique est un canular arrive à la tête du pays qui émet le plus de CO2 au monde et qui n’a qu’une intention : de maximiser l’utilisation des énergies fossiles.

    Et c’est probablement la chose qui me met le plus en colère et qui me déprime.

    Ces idiots du village qui l’ont mis au pouvoir vont peut-être tout simplement être la cause de la fin de l’humanité telle qu’elle existe, ils vont priver nos enfants d’une vie potable, voire même d’un futur. Mon fils commençait juste à marcher alors que ces imbéciles votaient pour ce porc orange. Je les tiens tous coupables de l’avenir qu’il n’aura peut-être pas. Ni lui, ni sa grande sœur, ni tous les autres enfants du monde.

    Néanmoins, parce que je suis un incorrigible optimiste, je me dis qu’il y a encore un peu d’espoir. Il est clair maintenant que les jours des États Unis comme première puissance mondiale sont comptés. Et même, si les dégâts de cette chute vont être considérables, peut-être que la conséquence sera que les actes des climato-sceptiques américains deviendront insignifiants.
    Mais c’est terrible d’en venir à souhaiter la chute d’un tel pays (et donc : la misère et la désolation pour ses habitants) pour espérer le futur le moins pire possible.

    Le problème, et c’est là que la bât blesse, si les États Unis perdent leur statut de première puissance, le résultat ne sera pas celui que certains de mes connaissances anti-“impérialistes” imaginent un peu naïvement. Non, nous n’allons pas nous retrouver avec un monde multipartite et où chaque pays aura son mot à dire. La place laissée va vite être comblée : la Chine n’attend que ça… Elle l’a même annoncé toute en finesse et hypocrisie il y a quelques jours.

    La Chine et…

    La Russie…

    Cela nous emmène au deuxième grand problème de cette sombre histoire : Vladimir Poutine.

    Depuis quelques années, Poutine n’a plus qu’un but, celui de restaurer la place de la Russie sur la scène internationale, mais il n’y arrive pas, et n’y arrivera pas – je ne peux m’empêcher de citer une phrase d’Obama datant de décembre dernier et qui n’a pas eu le retentissement que j’imaginais :

    They are a smaller country, they are a weaker country, their economy doesn’t produce anything that anybody wants to buy except oil and gas and arms. They don’t innovate.”

    Je la traduis pour les réfractaires à l’anglais parmi vous : “Il s’agit d’un petit pays, d’un pays faible, leur économie ne produit rien que l’on puisse vouloir acheter sinon du pétrole, du gaz ou des armes. Ils ne savent pas innover.”

    Obama a prononcé ces paroles avec un but clair : insulter Poutine, et nous savons tous que les meilleures insultes, celles qui font mal, sont celles qui disent la vérité.

    Oui, Poutine rêve de grande Russie, mais il sait très bien au fond de lui que la Russie ne sera plus jamais grande. Depuis 17 ans qu’il a pris le pouvoir à Boris Eltsine, il a réussi peu à peu à asseoir son pouvoir personnel, et il est devenu à l’intérieur même du pays aussi puissant qu’un Tsar ou un Secrétaire Général du Parti de l’époque soviétique. La démocratie y est morte, sa main-mise sur le pays est totale. Mais il échoue encore et toujours à redonner à la Russie une place à la table des grands. Elle n’y est qu’à peine tolérée, et uniquement à cause de son arsenal nucléaire. Sans ce dernier, la majorité de la communauté internationale n’aurait que faire d’elle.

    En conséquent, Poutine a décidé que si la Russie ne pouvait pas redevenir grande, alors il allait s’attaquer à la grandeur de ses adversaires et les diminuer autant que possible.

    Vous voyez où je veux en venir.

    Est-ce que Poutine a vraiment des documents compromettants sur les déviances sexuelles et financières de Donald Trump ? Ou bien est-ce que Trump est tout simplement un imbécile qui se laisse manipuler par Poutine ? Aucune idée au moment où j’écris sur ces lignes. Mais ça n’a aucune importance, le résultat est le même.
    La façon dont Trump insulte, attaque et manque de respect a à peu près tout le monde sauf Poutine, me donne envie de penser à la première hypothèse, mais d’un autre côté, il est criblé de documents compromettants et très publics que le monde entier a vus et entendus, et aucun d’entre eux n’a arrêté son ascension.
    Mais quoiqu’il en soit, le résultat c’est que Trump est cette espèce de version 21e siècle d’un Candidat Mandchou, il n’a pas encore agi sur la scène internationale (je n’ose imaginer les rencontres internationales entre gouvernants à venir) mais tout ce qu’il a dit pour l’instant, tout particulièrement ses attaques contre l’Union Européenne et l’OTAN semblent lui avoir été dictées mot pour mot par Poutine.

    J’en entends qui ricanent en France, que c’est bien fait pour la gueule des USA, qu’eux aussi ont manipulé des tas d’élections dans d’autres pays à droite et à gauche. Ceux-là, n’ont donc rien compris, et si seulement ils dépassaient un peu leurs pensées mesquines et revanchardes pour essayer de voir une vision d’ensemble de la chose.

    La vraie cible de la Russie n’est pas tant les États Unis que l’Europe. Affaiblir les États Unis, Poutine doit certainement en faire des rêves humides, mais pourtant ce n’est pas exactement son but premier.

    Certes, c’est une douce vengeance 26 ans après l’effondrement de l’URSS, mais ce qui intéresse vraiment Poutine, c’est que la sphère d’influence des États Unis se réduise le plus possible, tout particulièrement en Europe.

    Poutine veut tuer l’Union Européenne qui est en train de devenir son obstacle principal, plus encore que les US.
    Plus tôt, je disais que la Russie ne pourra redevenir superpuissance mondiale comme l’URSS le fut, mais ce qu’elle peut faire, c’est au moins contrôler une région du globe et en faire son terrain de jeu. Cette région, c’est l’Europe.
    Elle a déjà commencé à avancer ses pions. Souvenez-vous de la Georgie il y a quelques temps, et plus récemment de l’Ukraine.
    La Georgie était une espèce de test. La communauté internationale l’a laissée faire. L’Ukraine c’était plus délicat, mais là aussi, ça a marché. La Russie a annexé une partie de l’Ukraine et que s’est-il passé ? Rien. Absolument rien. Le monde entier l’a laissé faire.

    Il n’en faut pas plus à Poutine pour comprendre que les pays soit disant plus puissants que le sien n’oseront pas entraver sa route si ça ne va pas directement à l’encontre de leurs propres intérêts.

    Il y a une chose que la Russie n’a n’a jamais digéré, c’est que certains des pays de sa sphère d’influence passée, voire pire, certaines anciennes républiques faisant partie de l’URSS font désormais partie de l’Union Européenne. Tout particulièrement la Pologne et les pays baltes.

    Sa guerre d’influence sur le continent a déjà commencé, très subtilement jusqu’à présent, car les États Unis veillent encore au grain. Mais que va-t-il se passer bientôt ? Quand Trump aura affaibli les US, voire pire, remis en cause les alliances avec l’Europe, voire démantelé l’OTAN ?
    Poutine va très certainement s’attaquer de plus en plus directement à l’Europe de l’Est.

    Oh, pas avec des chars, du moins pas tout de suite.

    Au fur et à mesure que les États Unis vont s’affaiblir et que l’Union Européenne va se désunir, attendez vous à voir de plus en plus d’agents provocateurs dans les pays baltes et en Pologne, en espérant que ces pays ne se retrouvent pas dans la situation de l’Ukraine où la Russie a pu faire son Anschluss sans que personne ne lui mette de bâtons dans les roues.

    Comme je viens de l’énoncer, pour cela, la Russie a besoin d’un affaiblissement des États Unis, mais aussi un affaiblissement, voire une dislocation de l’Union Européenne. Cet affaiblissement a déjà démarré et presque toujours derrière, on retrouve la patte de Poutine qui agite ses petites marionnettes dans de nombreux pays, à commencer par les partis d’extrême-droite qu’il contrôle de plus en plus, à commencer par le FN et la mère Le Pen.
    Attention, ils ne sont pas les seuls, même dans la droite plus traditionnelle, on retrouve des petits soldats de Poutine. Par exemple, si vous vous demandez ce que fait cette crapule de Thierry Mariani depuis qu’il a quitté le gouvernement en 2012, il s’occupe surtout de promouvoir la cause de Poutine dès qu’il le peut depuis son statut de député des Français à l’étranger de la Onzième circonscription, celle incluant la Russie et l’Ukraine, entre autres pays. Vous trouverez de très belles odes au dictateur russe dans son compte Twitter assez régulièrement. À croire que Poutine possède quelques Kompromat sur lui – quoiqu’il n’en a même pas vraiment besoin avec un être aussi veule.

    Bref, la guerre menée par le Kremlin en Europe de l’Ouest est très pernicieuse car invisible. Comme au temps de la guerre froide, il s’agit bien d’une guerre idéologique, mais cette fois-ci, les deux camps ne sont pas séparés géographiquement. Au contraire, ils occupent les mêmes territoires. D’un côté, tout ce qui représente l’Occident aux yeux de Poutine : la tolérance, le multiculturalisme, le cosmopolitisme, le libéralisme (dans son sens original, c’est-à-dire prônant la diversité et les libertés individuelles). Ces choses-là, il les déteste, et c’est pour cela qu’il finance et aide de diverses manières les factions et individus politiques xénophobes, racistes, homophobes, sexistes, autoritaristes, et nationalistes.

    C’est là que se situe la ligne de la ligne de front aujourd’hui, et ne vous y trompez pas, Poutine a pour but d’affaiblir nos démocraties déjà mal en point, et si elles pouvaient s’effondrer, il ne verrait pas ça d’un mauvais oeil. Il fera même tout ce qu’il peut pour y parvenir. Cette Europe de l’Ouest effrontée lui manque de respect depuis trop longtemps, mais sans les États Unis pour la protéger, et avec l’aide de ses petites marionnettes d’extrême-droite, il va bientôt être temps de s’en charger.

    C’est aussi pour cela que l’élection de Trump est une catastrophe pour tous, même si vous n’avez que faire des États Unis, même si on arrive par miracle à mitiger les effets du réchauffement climatique.

    Bref, pas de quoi ricaner…

     

    Lectures supplémentaires conseillées :

     

    Sources dessins :

    • Dessin de Trump : désolé, je ne trouve pas la source de ce dessin.
    • Poutine : Christian Adams

     

  • Pokémon Go, Fléau des Temps Modernes !

    Pokémon Go, Fléau des Temps Modernes !

     

    Si vous lisez ceci, je présuppose que vous avez une connexion à internet.
    Il n’est pas non plus impossible que vous soyez en train de lire cet article depuis votre téléphone.
    Bref, je m’avance peut-être un peu, mais j’en déduis que vous avez certainement entendu parler de Pokémon Go.

    La popularité du jeu a pris tout le monde plus ou moins par surprise, mais celle-ci est indéniable et historique.
    Bon, ne nous leurrons pas, pour un grand nombre de joueurs, c’est un truc qui va durer quelques semaines, et puis ensuite, ils passeront à autre chose.

    En parallèle à cette explosion, apparaît un autre phénomène, pas exactement nouveau, mais assez récurrent dès que quelque chose de vaguement nouveau et de très populaire (surtout subitement très populaire) survient : les antis

    Ce qui est assez intéressant, c’est qu’on les entend presque plus parler du jeu que les autres… D’un côté, vous me direz, c’est normal : les autres sont occupés à jouer.
    Toutefois, j’ai toujours du mal à comprendre cette véhémence.

    Surtout à l’encontre d’un jeu…

    Quoiqu’à bien y réfléchir, les jeux sont souvent une cible de ces grincheux pour je ne sais quelle raison (j’ai bien ma petite idée, mais c’est surtout une supputation).

    Dans mon adolescence, je me souviens assez bien des attaques terribles contre les jeux de rôles dans les médias, identifiant le truc à des sectes et je ne sais quelle autre bêtise. Un bourrage de crâne tel que ma mère en était venue à commencer à s’inquiéter, alors que mes amis et moi jouions dans son salon, plus ou moins devant ses yeux, et presque exclusivement là. Mais elle avait commencé à croire les médias plus que ce qu’elle avait devant les yeux chaque samedi après-midi.

    Vous me direz, ça m’a appris à me méfier, dès le lycée, de la merde qui sort de nos TVs et des bouches de certains « journalistes. » Un avantage certain au final quand on voit le nombre de gens, certains pourtant éduqués, qui continuent à gober tous les manipulations qu’on leur envoie à la tête.

    L’époque actuelle étant assez terrible de ce côté là.

    Puis il y a eu les jeux vidéos que l’on blâme de presque tous les maux depuis 20 ans ou presque. Pas la peine d’en faire le détail, je suis sûr que vous voyez de quoi il s’agit. Revenons plutôt à nos moutons.

    Donc voila, Pokémon Go transforme les gens en zombies, ils ne communiquent plus, tous hypnotisés par leur écran. Le jeu est lobotomisant, a même des tendances fascisantes (oui, j’ai lu ça quelque part).
    Une simple recherche internet (et dans mes streams de Facebook et Twitter) et on récolte des citations toutes plus truculentes les unes que les autres.

    Je vois des gens qui au lieu de chercher un taf, vont chercher des Pokémons. »

    Euh ? Sérieux ? C’est donc ça ? Les joueurs de Pokémon Go seraient donc des salauds de chômeurs qui profitent de l’argent public pour aller s’amuser ?
    Non, mais sérieusement ? Il y a des gens qui pensent ça ?
    Je ne vais même pas commenter sur la célèbre et puante allusion à cette rhétorique insultante qui veut que si on est au chômage c’est parce qu’on ne cherche pas de travail. Enfin bref, la personne ayant créé ce meme est à mon avis, un sale con…

    Enfin en vacances, loin des chasseurs de Pokémons ! (enfin j’espère) »

     

    Plus moyen de promener mon chien sans tomber sur des gens qui jouent aux Pokémons. »

    Les commentaires de ce genre sont un grand mystère pour moi… Que l’on blâme tous les maux de la société sur un jeu vidéo est déjà très con, mais au moins je comprends la logique (foireuse) du truc. Mais là, quel est le problème exactement ? Ces gens ne sont pas contents pourquoi ? En quoi les joueurs de Pokémon Go les gênent exactement ? J’ai du mal à saisir. Est-ce le fait que ces gens-là n’aiment pas que les autres passent de bons moments ? Ou alors pas en public ?

    Et puis il y a ce fameux dessin de Pawel Kuczynski qui est en train de faire le tour d’internet.

     

    Pokémon Go : Pikachu à cheval sur un homme

     

    Ouais, il est pas mal. Mais c’est quoi son message exactement ? Je veux dire au-delà de « Les Pokémon et les téléphones mobiles c’est le mal ? »
    Que les gens sont devenus esclaves du jeu ? Pourtant l’homme au-dessus n’est pas enchaîné, il est juste une monture de Pikachu.
    Donc les gens seraient dirigés, contrôlés par Pokémon ?
    On est à deux doigts de la conspirationite là, non ?

    Et puis, il y a les exemples qui fleurissent partout dans les medias de gens morts, blessés, tombés dans des traquenards parce qu’ils jouaient à Pokémon Go.
    Là aussi, pourquoi partage-t-on ces nouvelles ? Pourquoi les agences de presse les publient-elles ?
    Pokémon Go rendrait-il les gens insouciants, naïfs, aveugles, idiots ?
    Ouhla, mais c’est que nous faisons face à une grave crise sanitaire alors. C’est l’humanité même qui est en danger.

    Allez, j’ai un secret à révéler et à partager avec tous les gens partageant et se délectant de ces infos : des inconscients, des imbéciles, des cons, il y en a plein parmi les joueurs de Pokémon Go… Plein. Plein, plein, plein. À peu près autant que partout ailleurs. Presque autant que les gens qui critiquent et attaquent un jeu alors qu’il n’y ont très certainement jamais joué… Oui, je sais, ça fait un sacré nombre…

    J’aime tout particulièrement cette citation (j’ai laissé les fôtes d’auretograf):

    J’ai vu un parc rempli de personnes le nez collé sur leur smartphone a chassé des bestioles imaginaires. Pas un n’a levé la tête pour appressier la nature autour de lui. Perso, j’avais l’impression d’être au beau milieu d’un univers dystopique… »

    J’imagine bien les gens sortir de chez eux et aller jusqu’à ce parc sans jamais une fois lever les yeux sur là où ils sont… Bizarre qu’il n’y en a pas plus qui soient tombés au fond de ravins ou qui se soient encastré dans des voitures en fait… Et bien entendu, c’est très probablement la première fois qu’ils vont dans ce parc dont il n’ont jamais pu apprécier la beauté auparavant.

    Ou alors, comme souvent, on ne voit que ce que l’on a envie de voir.

    Oh, je n’en suis pas exempt. Par exemple, pendant que cet individu ne voit que des gens le nez collés sur leur écrans totalement ignorants et inconscients de ce qui les entoure, moi ce que je vois depuis deux semaines, c’est ça :

    • Des ados qui passent leurs week-ends dehors et pas enfermés chez eux, contrairement à leur habitude. D’ailleurs, quelque chose me dit que les grincheux qui les critiquent aujourd’hui, sont les mêmes qui se plaignaient il y a encore deux semaines qu’ils restent toujours cloîtré au lieu de prendre un peu l’air.
    • Je vois des familles qui sortent se balader ensemble le soir, au lieu de rester chacun dans leur coin habituellement.
    • Je vois des pères qui jouent avec leurs enfants.
    • Je vois des rencontres qui se font, de futures amitiés, des couples à venir peut-être ?

    Comme quoi…

    Bref, je continue à me poser la question du pourquoi d’une telle animosité, et soudain je me souviens que Pokémon Go n’est pas un phénomène totalement nouveau. Pas besoin d’aller chercher très loin : Niantic, la même société qui a créé Pokémon Go a auparavant créé deux autres applications.

    Field Guide et Ingress.

    Bon, Field Guide n’a pas grand chose à voir, sinon qu’il y est fortement question de géolocalisation.

    Ingress par contre…
    On peut carrément dire que c’est le « brouillon » de Pokémon Go.

    Voyez-vous, il s’agit de sortir de chez soi pour collecter de l’énergie et ensuite attaquer ou protéger des « portails » situés ici ou là dans le vrai monde et ce genre de choses. Pas besoin d’entrer plus dans les détails, vous aurez reconnu un air de ressemblance.
    Même si les mécanismes du jeu sont très différents, les concepts de base restent les mêmes : on marche dans la rue le nez collé sur son mobile, on va dans des lieux (en fait, exactement les mêmes que dans Pokémon Go : les emplacements des Pokéstops et autres Gyms ont été déterminés à partir de ceux des portails d’Ingress) où on collecte des choses, puis on capture ou défend les lieux en question.

    Pour qui n’y joue pas et observe la chose de l’extérieur, il n’y a vraiment aucune différence entre un joueur d’Ingress et un joueur de Pokémon Go : un zombie qui squatte les parcs et autres places publiques pour collecter de l’énergie imaginaire qui va faire de lui sont esclave. Et tout cela au lieu de chercher un taf.

    Mais alors pourquoi n’avons nous jamais été témoins de déferlements de critiques contre ce jeu pourtant tout aussi néfaste que Pokémon Go, et cela depuis bien plus longtemps. Ce jeu existe depuis bientôt quatre ans, assez longtemps pour que disposions de données concrètes sur les effets nocifs de la chose, non ?

    Ah oui, c’est qu’il y a une différence majeure entre les deux jeux. Ingress, de par son thème (SF vaguement conspirationniste) n’est pas assez fédérateur pour attirer le grand public, et n’a donc connu qu’un succès limité, pas exactement un phénomène de société…

    Et là, soudain, tout s’éclaire. En fait, le problème qu’ont les anti-Pokémon Go, c’est pas Pokémon Go en lui-même, c’est le fait que Pokémon Go soit extrêmement populaire et ce, très rapidement…

    C’était donc ça ?!

    Juste un autre cas de « je suis au-dessus de ça moi, je suis pas un mouton qui fait et aime la même chose que tout le monde. » ?

    Je suis déçu…

    À ça non, ces gens-là ne sont peut-être pas des moutons, mais ils sont clairement de petits automates à la routine tout aussi bien huilée qu’elle est terne, insipide et fastidieuse.

    Tout ça pour ça ?

    Bon, je vous laisse, j’ai toujours pas réussi à attraper Pikachu, j’espère bien y arriver cette semaine.

     

     

     

  • Le Petit Prince

    Le Petit Prince

     

    Le Petit Prince

     

    Ce dessin du Petit Prince (1m58) est tout simplement Hénaurme !!!

    Je l’ai trouvé sur un réseau social dont je tairai le nom (grâce à un ami dont je tairai aussi le nom sauf s’il y tient), et je ne pouvais pas ne pas le partager ici même.

     

     

  • Uber et les Taxis, c’est la Guerre !

    Uber et les Taxis, c’est la Guerre !

     

    Uber Vs TaxisJe ne sais pas si c’est parce que je suis à l’autre bout du monde ou quoi, mais cette « guerre » entre Uber et les taxis me semble complètement surréaliste.

    D’un côté nous avons une profession qui aurait peut-être besoin d’être un poil modernisée (mais ça c’est au gouvernement de s’en occuper, on ne peut pas exactement blâmer les chauffeurs de taxis pour ça), et de l’autre une entreprise complètement foireuse aux pratiques douteuses.
    Mais apparemment, les Français (en tout cas ceux sur le web) ont choisi leur camp et ont décidé d’ignorer (volontairement ou non) cet aspect-là de la chose et de devenir fans d’une entreprise ultra-libérale pour… pourquoi d’ailleurs ?

    Parce que les chauffeurs de taxis parisiens sont méchants ?

    Euh… C’est un peu léger non ?

    Et s’ils sont pas gentils avec vous, ça vous à jamais traversé l’esprit que c’est peut-être parce que vous les traitez comme de la merde vous-même ? Vous savez, c’est pas parce que vous leur filez du pognon pour qu’ils vous emmènent quelque part que ça vous donne le droit de les traiter comme des larbins.

    Perso, les rares fois où j’ai pris le taxi à Paris (parce que payé par ma boîte ou parce que je devais aller prendre le train à l’aube, qu’il n’y avait pas de bus et que les valises dans le métro, voila quoi), ils ont toujours été au mieux très sympa, au pire ils m’ignoraient cordialement (ce qui n’était pas pour me déplaire à 5 heures du matin). Peut-être parce que je les traitais d’égal à égal… Je ne sais pas… Juste une idée…

    Enfin, bref, comme je disais, c’est peut-être parce que je suis à l’autre bout du monde. Peut-être que je me plante complètement (remettez-moi sur le droit chemin si c’est le cas). Je ne sais pas…

    Mais bon, le truc qui me turlupine, c’est qu’à chaque fois que je lis un truc sur Uber en français, ça se résume en gros à « Uber c’est super parce que les taxis sont méchants. »
    Mais étrangement à chaque fois que je lis un truc sur Uber en anglais, il est question des pratiques douteuses de l’entreprise, du fait qu’elle sent bien mauvais de tous les côtés quand même, qu’en extrapolant, ça ouvre la porte à un grand n’importe quoi qui peut faire beaucoup de dégâts (imaginez un Uber pour votre profession… alors, c’est toujours aussi super Uber ?) et bien d’autres.

    Et puis surtout, et encore une fois, les médias qui transforment un truc quand même assez mineur (ça touche qui au fond ? c’est pas tout le monde qui a les moyens de se payer le taxis, encore un « first world problem ») en évènement national qui monopolise l’attention du pays. Vous me direz, ça évite de parler trop de loi sur le renseignement, de TAFTA / TTIP et de ce genre de choses.

    Bref, moralité : si vous habitez en ville, prenez les transports en commun (c’est bon pour l’environnement) ou le vélo (c’est bon pour l’environnement et vos kilos en trop)…

     

     

  • Les Scarabées de l’Année sont Nés

    Les Scarabées de l’Année sont Nés

     

    Bon, je suis bien silencieux ces temps-ci. Le fait est que l’actu me déprime plus qu’autre chose en ce moment, et faire Manuel Valls en Darth Vader, c’est déjà fait, je ne voudrais pas copier sur mes collègues. Pendant un instant, j’ai pensé vous faire part de mes pensées et mes théories à propos de Game of Thrones, mais bon tout le monde le fait alors…

    Alors, si je vous parlais de scarabées rhinocéros japonais plutôt ?

    Donc je vous avais laissé pendant plusieurs mois sans nouvelles de mes créatures. Depuis septembre, j’ai donc trouvé des « repreneurs » pour la plupart des larves (rappelez-vous, il y en avait une vingtaine environ) et je n’en avais gardé que quatre. Le mâle est mort de sa belle mort au cours du mois de septembre. Les quatre larves scarabées ont passé la fin de l’été et l’automne à bouffer (de la terre), l’hiver à hiberner, et le début du printemps à bouffer de nouveau puis à construire des cocons.

    J’avais pensé documenter la dernière phase de leur vie de larve (parce que le reste c’est quand même pas super passionnant, surtout qu’elles ne se baladent pas en se pavanant : elles restent dans la terre à peu près tout le temps, si elles en sortent c’est qu’il y a un problème), mais je fus pris de cours, les chrysalides ont éclos il y a trois semaines environ.

    Au début les adultes (on dit « imago ») restent dans la terre un moment. Les mâles se sont creusés des « chambres » dans laquelle ils glandent sans rien faire jusqu’à ce que l’envie de sortir leur prennent (des ados quoi), les femelles se baladent sous-terre. Du moins c’était le cas de la mienne : si j’avais rapidement repéré les mâles à peine sortis de leurs chrysalides (en fait je pensais qu’ils y étaient encore, et c’est en cherchant que je suis tombé nez à nez sur les adultes planqués dans leurs chambres), il m’a fallu un bon moment pour trouver la femelle, d’ailleurs, je m’inquiétais un peu, j’avais trouvé la peau de la larve, des restes de chrysalides et c’est tout.

    Donc, voila, les quatre larves sont devenues trois mâles et une femelle, donc j’ai quatre terrariums à gérer. Les trois mâles sont séparés pour ne pas qu’ils se foutent sur la gueule. La femelle pour ne pas qu’elle se fasse attraper, brutaliser et violer par son compagnon de terrarium. Je vous rappelle que c’est le triste lot des femelles scarabées, et comme je voudrais éviter la consanguinité, j’attends que les scarabées de mon coach soient nés (et que nous trouvions le temps de nous voir) pour pratiquer à un échange de femelles (à qui nous réservons le même triste sort).

    Un petit problème par contre, l’un des mâles est « handicapé ». Je ne m’étais pas posé la question, mais apparemment la transformation de la larve en imago ne se déroule pas toujours bien et certains adultes ne sont pas toujours en bon état.

     

    Scarabee Femelle - juin 2015

    La femme qui a une bonne petite bouille. Dommage que je doive bientôt m’en séparer, et que je ne la vois pas souvent car elle passe ses journées sous terre et ne sort que tard le soir. Intéressant de voir que si sa mère était en général d’un tempérament assez calme, celle-ci est assez énergique : dès qu’elle sort de terre, elle bouge dans tous les sens dans sa boîte, et elle essaie même assez souvent de s’envoler.

     

    Scarabee Male - juin 2015

    L’un des deux mâles (ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau). Même si on ne peut pas parler de personnalité pour des scarabées rhinocéros, intéressant de voir qu’ils ont des tempéraments assez différent l’un de l’autre.
    L’un des deux est très actif, mange énormément (il vide sa coupelle de gelée toutes les nuits), n’est pas peureux : s’il n’aime pas trop la lumière ma présence ne le dérange pas.
    L’autre est très calme, passe la plus grande partie de son temps planqué sous des morceaux de bois ou sous des feuilles mortes, ne mange que très peu (au point que je m’inquiète de sa santé), et a assez peur de moi.

    L’actif sera mon « étalon » qui perpétuera la lignée (ne serait-ce que parce que je ne suis pas totalement certain de la santé de l’autre.

    Finalement, le scarabée mal fichu :

     

     

    Comme vous le voyez, ses ailes ne se replient pas sous leurs élytres (et sont toutes sèches), sa carapace est un peu tordue ici ou là, et comme vous pouvez le voir, une de ses pattes fut restée coincée dans la chrysalide pendant plusieurs jours. Quand les restes de la chrysalide sont enfin tombés, sa patte est restée non-fonctionnelle. De plus, il ne mange presque pas (moins que son frère ascète), j’ai l’impression qu’il y a un problème avec sa bouche, et je pense qu’il est en train de vivre ses derniers jours (il ne cesse de se retourner – et est incapable de se remettre à l’endroit tout seul, ce qui l’épuise et ce qui n’est pas bon signe, c’était un des symptômes que la fin était proche pour ses parents.

     

    Voila, c’est tout pour aujourd’hui.

     

     

     

  • Manuel Valls rassure les Français à propos de la Loi sur le Renseignement

    Manuel Valls rassure les Français à propos de la Loi sur le Renseignement

     

    Déclaration du Premier Ministre, Monsieur Manuel Valls en vue de rassurer les Français quant à leurs questionnements à propos de la Loi sur le Renseignement :

     

    La Loi sur le Renseignement respecte les valeurs de la République et n'aura aucune incidence sur la vie privée des Français

     

     

  • C’est dur d’être aimé par des cons

    C’est dur d’être aimé par des cons

     

    Mahomet ne sait plus où donner de la tête en ce moment, on le plaindrait presque :

     

    C'est dur d'être aimé par des cons

     

    Mais, si ça peut le rassurer :

     

    Jesus et Moïse aussi pensent que c'est dur d'être aimé par des cons.

     

    Moralité :

     

    Anubis n'a plus d'adorateurs, il ne s'est jamais porté aussi bien.

     

     

  • « Faire barrage au FN » disent-ils…

    « Faire barrage au FN » disent-ils…

     

    Valls and Sarkozy veulent faire barrage au FN
    Manuel Valls et Nicolas Sarkozy sont on ne peut plus clairs : Il faut faire barrage au FN !

     

     

    Gator aimerait bien glisser quelques mots doux à l'oreille de Pipo et Mario (aka Manuel Valls et Nicolas Sarkozy)

     

    L'UMP et le PS ne s'inquiètent pas de la montée du FN, ils s'inquiètent de leur propre chute, nuance...

     

    Quand le PS et l'UMP sont exsangues, qu'ils n'ont plus rien à proposer, plus aucun mensonge à refourguer, ils sortent la carte du "barrage au FN"

     

    Comment Manuel Valls et Nicolas Sarkozy osent-ils dire qu'ils veulent faire barrage au FN quand c'est eux qui l'ont mis là où il est aujourd'hui.

     

     

     

    Et après on s’interroge sur les taux records d’abstention…

    Certains parlent d’UMPS, perso, je pense qu’il s’agit plutôt de l’UMPSFN… La différence entre les trois est de plus en plus floue chaque jour, et qu’une majorité de Français continuent à voter pour ces trois-là me dépasse complètement… Ou alors ça en dit long sur mes compatriotes… En tout cas, ça montre les limites de notre système « démocratique ».

    Bref, en ce jour d’élections, votez bien… C’est-à-dire pour aucun de ces trois partis de merde…

    Je vous prie de bien vouloir m’excuser pour mon langage peu châtié aujourd’hui…

     

     

  • Good Guy Dominique

    Good Guy Dominique

     

    Dominique Strauss-Kahn s'expliquant lors du procès du Carlton.

     

     

    Si vous n’arrivez pas à bien lire mes pattes de mouche (n’oubliez toutefois pas qu’en cliquant sur le dessin, il s’agrandira comme par magie), ça dit ça :

     

    D$K s’explique dans le procès du Carlton :

    Écoutez, j’ai sauvé la planète d’une crise pire que celle de 1929. J’avais bien le droit de me défouler un peu après, non ? C’est des prostituées, et alors ? Vous auriez peut-être préféré que je sodomise Anne sans son consentement ? Ou bien une fille prise au hasard dans la rue ?

     

     

    Auto-critique : je suis moins mécontent de mon dessin que je ne l’aurais imaginé au premier abord. Il ressemble presque à Dominique Strauss-Kahn. Toutefois, c’est plus un portrait qu’une caricature, et je n’ai pas réussi à lui donner cet air pervers pépère. Il fait presque sympathique, là. Quoique c’est peut-être pas plus mal, ça contraste bien avec le texte.

    Le texte parlons-en : j’aurais peut-être pu le travailler un peu plus, mais je veux essayer d’arriver à faire ces dessins assez rapidement.