Catégorie : Politique

  • Manuel Valls et la Démocratie.

    Manuel Valls et la Démocratie.

     

    «La démocratie, ce n’est pas la rue ! La démocratie c’est le vote !» Manuel Valls, 8 juin 2016

     

    Manuel Valls (source: AFP)

    Cher Manuel Valls,

    Puis-je me permettre de m’entretenir un peu avec vous de démocratie ?

    Alors voila, la démocratie, c’est pas très compliqué, c’est un pays où c’est le peuple qui gouverne (et pas un monarque absolu, une oligarchie ou je ne sais quoi d’autre).

    Et quand un pays fait le choix d’établir une démocratie dite « représentative » (pas forcément le meilleur choix de démocratie à mes yeux, mais passons, là n’est pas notre sujet) il se trouve que c’est par le vote que le peuple choisit ses représentants. Donc, désolé de vous contredire, mais non, le vote ce n’est pas la démocratie, c’est un outil démocratique parmi tant d’autres. Un outil permettant au peuple de déléguer son pouvoir à des représentants.

    Et donc, comme leur nom l’indique, ces représentants, ils représentent les gens qui les ont mis au pouvoir, ce fameux peuple.
    Il y a un contrat entre les deux. Le peuple met au pouvoir des gens, et en échange, ces gens se doivent d’exercer ce pouvoir pour protéger et promouvoir les intérêts du peuple qui les a mis au pouvoir.
    Pas leurs propres intérêts, pas l’intérêt d’une personne ou d’une organisation tierce, non, non, l’intérêt du peuple.
    C’est vraiment pas très sorcier, et je vous sais assez intelligent pour comprendre ceci.

    Mais voila, quand on a du pouvoir, c’est qu’on attire du monde, et il n’y a pas que le peuple qui tourne autour des représentants. Et parfois ces représentants, pour tout un tas de raisons plus ou moins avouables, commencent à représenter de moins en moins les intérêts du peuple et de plus en plus les intérêts de leurs amis, d’autres personnes influentes, voire pire, de personnes leur ayant donné de l’argent, des cadeaux ou autres.
    Et quand les représentants ne respectent plus les clauses de leur contrat – représenter le peuple et ses intérêts -, c’est simple, il y a rupture de contrat (je parle en termes qu’Emmanuel Macron puisse comprendre au cas où vous voudriez lui faire lire cette lettre).

    Et comme le contrat est rompu, le peuple n’a plus non plus à respecter la clause de son contrat, c’est-à-dire : faire confiance à ses représentants et attendre les prochaines élections pour décider s’il garde les mêmes représentants ou s’il en choisit d’autres. Il peut effectivement se choisir d’autre représentants si les précédents n’ont pas fait un bon boulot pour représenter les intérêts du peuple (notez qu’il aura quand même essayé, il n’aura pas rompu son contrat).

    Et en conséquence, comme le peuple n’est plus lié par ce contrat, le peuple est libre d’essayer soit de virer les représentants ne représentant plus rien de démocratique, soit dans le meilleur des cas d’essayer de les ramener dans le droit chemin et de les rappeler à leurs devoirs. Et un des outils démocratiques pour faire ceci est la rue : manifestations, grèves et autres.

    Donc pour résumer, mon cher Manuel, ni le vote, ni la rue ne sont la démocratie. Par contre, ils en sont tous deux des outils, aussi valables l’un que l’autre, et si on y réfléchit un peu avant de balancer une phrase toute faite par son conseiller en communication, on réalise même que quelque part, la rue est un poil plus démocratique que le vote, puisqu’il s’agit du peuple qui exerce son pouvoir.

    Voila, j’espère que ce rappel vous aura été utile, et je comprends votre position, Premier Ministre, c’est pas exactement le poste le plus démocratique de notre république, et quand on adore faire usage de choses telles que l’article 49-3, il est compréhensible que l’on ait ensuite tendance à oublier ce qu’est la démocratie.

    Je vous prie d’agrée, Cher Manuel, l’expression de mes salutations distinguées ou la phrase à la con et qui ne sert à rien qu’il faut mettre ici.

    Bien à vous,

    Gator

     

  • 49-3

    49-3

     

    Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine…

    Non, je déconne, ça se passe en France, au printemps de l’année 2016.

    Les gens n’étaient pas contents après encore une nouvelle traîtrise du gouvernement :

     

    Manifestation contre la Loi Travail - Lego

     

    François Hollande dit "Euh... Manuel... Les gens sont vraiment pas contents là, tu pourrais pas faire quelque chose ?" - Lego

     

    Manuel Valls / Kylo Ren dit "Pas de problème, François. Je vais faire ce qu'il faut !" - Lego

     

    Manuel Valls - Kylo Ren dit "J'envoie la brigade 49-3 !" - Lego

     

    Les CRS Stormtroopers écrasent la manifestation, les news servent la propagande du gouvernement. - Lego

     

     

     

     

    Épilogue :

    Manuel Valls Kylo Ren parle à un homme mystérieux. Il dit "J'ai procédé selon vos souhaits, Maître. Nous pouvons maintenant passer à la phase suivante. - Lego

     

    Le sinistre homme mystérieux répond à Manuel Valls : "Bien, Kylo Valls. Tu es maintenant prêt à terminer ton apprentissage pour l'an prochain." - Lego

     

     

     

  • « Faire barrage au FN » disent-ils…

    « Faire barrage au FN » disent-ils…

     

    Valls and Sarkozy veulent faire barrage au FN
    Manuel Valls et Nicolas Sarkozy sont on ne peut plus clairs : Il faut faire barrage au FN !

     

     

    Gator aimerait bien glisser quelques mots doux à l'oreille de Pipo et Mario (aka Manuel Valls et Nicolas Sarkozy)

     

    L'UMP et le PS ne s'inquiètent pas de la montée du FN, ils s'inquiètent de leur propre chute, nuance...

     

    Quand le PS et l'UMP sont exsangues, qu'ils n'ont plus rien à proposer, plus aucun mensonge à refourguer, ils sortent la carte du "barrage au FN"

     

    Comment Manuel Valls et Nicolas Sarkozy osent-ils dire qu'ils veulent faire barrage au FN quand c'est eux qui l'ont mis là où il est aujourd'hui.

     

     

     

    Et après on s’interroge sur les taux records d’abstention…

    Certains parlent d’UMPS, perso, je pense qu’il s’agit plutôt de l’UMPSFN… La différence entre les trois est de plus en plus floue chaque jour, et qu’une majorité de Français continuent à voter pour ces trois-là me dépasse complètement… Ou alors ça en dit long sur mes compatriotes… En tout cas, ça montre les limites de notre système « démocratique ».

    Bref, en ce jour d’élections, votez bien… C’est-à-dire pour aucun de ces trois partis de merde…

    Je vous prie de bien vouloir m’excuser pour mon langage peu châtié aujourd’hui…

     

     

  • Caricatures en Lego

    Caricatures en Lego

     

    Bon, vu les quelques posts précédents, il faut se rendre à l’évidence, c’est pas demain que je vais arriver à faire des dessins satisfaisants. Je n’abandonne pas l’idée de dessiner pour autant (cette histoire m’a redonné envie de dessiner, chose que j’adorais faire dans ma jeunesse, puis que j’ai abandonnée à force de voir tout le monde faire de chouettes trucs autour de moi et moi de rester incapable de dessiner quoique ce soit de potable), mais pour le futur proche, il me faut trouver autre chose.

    Ça tombe bien, je crois que j’ai la solution pour arriver à faire des historiettes liées à l’actu et trucs du genre : des caricatures en Lego !
    J’en ai quelques uns sous la main, je m’en suis procuré quelques autres pour la chose. On verra ce que ça donnera.

    En attendant, voici mes essais pour des personnages qui deviendront très probablement très récurrents.

    N’hésitez pas à donner votre avis dans les commentaires et ailleurs (c’est pour avoir votre feedback que je poste ces essais) :

     

    Premier essai et premier challenge. Ce personnage juste au-dessus est censé être notre cher président, François Hollande!

    Problème, Lego n’a pas produit de chevelure dégarnie semblable à la sienne. Les deux seules qui existent sont celles du « grand-père typique » : gris, tour du crâne avec trois cheveux longs sur le dessus, et celle de William Shakespeare (oui, il existe une minifigure Lego de William Shakespeare – grâce au film). Aucune d’entre ne convient, je suis donc condamné à lui donner plus de cheveux qu’il n’en a (je me retrouverai avec le même problème je jour où je voudrai faire Poutine).

    Voici donc trois chevelures qui pourraient vaguement lui aller. Je pense choisir la seconde, même si elle ne me satisfait pas vraiment.

     

    Notre deuxième personnage est plus facile à recréer :

     

    Vous aurez, je l’espère, reconnu Nicolas Sarkozy. Je lui avais fait le cheveu noir au début, mais la dernière fois que je l’ai vu, il semblait qu’il avait cessé de les teindre et qu’ils étaient devenus bien grisonnants. Donc je pense que j’alternerai les deux chevelures au gré de ses teintures.

    Par contre, je lui trouve le visage un peu lisse. J’avais fait une première tentative avec un visage plus ridé (celui d’Abraham Lincoln), ça lui allait plutôt pas mal, mais l’expression ne correspond pas trop au personnage :

    En compagnie de François Hollande pour une question d'échelle.
    En compagnie de François Hollande pour vous donner une idée de la différence de taille.

     

    Le suivant :

    Valls

    Un beau Manuel Valls, droit dans ses bottes et à l’air grave de circonstance…

    Il faudra que je me résolve tôt ou tard à faire cette grosse truie de Le Pen, mais le plus tard sera le mieux.

     

    Ensuite, passons aux religions :

     

    Vous pensez quoi de mon Jésus ? Cheveux plutôt « modernes » ou bien cheveux plutôt hippies ? J’hésite.

     

    Dieu

    Pour Dieu, j’ai l’embarras du choix, avec un petit faible pour le Père Noël et le monstre vert au premier plan (peut-être parce qu’il me fait penser au spaghetti monster ?) Bon ensuite, il pourra changer d’apparence selon les situations, après tout, c’est Dieu, il peut faire ce qu’il veut.

     

    Passons maintenant à l’Islam (oui bon Dieu, il est aussi valable pour l’Islam).

    Tout d’abord un membre de Daesh :

     

    Et maintenant, le clou du spectacle (et mon petit hommage personnel à Charlie Hebdo) : Mahomet !

    Avant d’aller plus en avant, je vais essayer de répondre par la même occasion à la question « peut-on représenter Mahomet en Lego ? » Question dont la réponse n’est pas aussi évidente que cela puisque l’usage de Lego implique que je ne crée et ne représente rien, je ne fais qu’assembler des pièces déjà existantes. Pour la réponse, je vous invite à lire les commentaires. Je les publierai, y compris les menaces de mort, à la condition qu’elles soient exprimées dans une langue correcte (les mecs qui savent pas écrire autrement qu’en langage SMS, c’est même tarif que dans les autres posts : poubelle directement sans lire le commentaire)

    J’ai essayé de le faire à plusieurs étapes de sa vie (l’indice, c’est la barbe). Je n’arrive pas trop à me décider, mais je pense que je vais choisir celui à la barbe plutôt courte, ne serait-ce parce qu’il a un visage plus expressif, et plus sympathique.

     

    Il serait injuste d’avoir des personnages chrétiens et musulmans et pas de juifs par contre. Maintenant, il faut l’avouer, je ne sais trop quel personnage « historique » juif utiliser comme représentant de cette religion ; Moïse peut-être ?

    Pour l’intégriste juif, voici ma première tentative :

     

    Juif Integriste

    Mouais… Peut mieux faire (avec la longue barbe noire du dessus peut-être ?) Il faut l’avouer pas facile de faire un intégriste juif en Lego.

     

    Et les intégristes chrétiens me direz-vous ? C’est vrai, je n’en ai pas fait… C’est que l’intégriste chrétien est fourbe, il peut prendre n’importe quelle apparence, il peut se cacher dans la foule sans qu’on le repère… Bon, si vous insistez, je dois avoir de quoi faire un redneck américain avec les pièces que je possède.

     

    Finalement, il me faut me représenter moi-même.

    J’hésite :

     

    Qu’en pensez-vous ? Version littérale : en alligator ? Version « réaliste » : en minifigure me ressemblant vaguement ? Ou version hybride ?

    En fait, je ne suis pas trop fan de la version hybride. Pour les deux autres, je n’arrive pas à me décider. On verra au moment de me mettre en scène (à moins que vous ayez une opinion tranchée sur le sujet).

    Voila, c’est tout pour l’instant.

    Si vous avez une préférence pour une version d’un personnage plutôt qu’une autre, si vous avez des avis ou des suggestions, comme d’hab’, laissez un commentaire.

     

     

  • Good Guy Dominique

    Good Guy Dominique

     

    Dominique Strauss-Kahn s'expliquant lors du procès du Carlton.

     

     

    Si vous n’arrivez pas à bien lire mes pattes de mouche (n’oubliez toutefois pas qu’en cliquant sur le dessin, il s’agrandira comme par magie), ça dit ça :

     

    D$K s’explique dans le procès du Carlton :

    Écoutez, j’ai sauvé la planète d’une crise pire que celle de 1929. J’avais bien le droit de me défouler un peu après, non ? C’est des prostituées, et alors ? Vous auriez peut-être préféré que je sodomise Anne sans son consentement ? Ou bien une fille prise au hasard dans la rue ?

     

     

    Auto-critique : je suis moins mécontent de mon dessin que je ne l’aurais imaginé au premier abord. Il ressemble presque à Dominique Strauss-Kahn. Toutefois, c’est plus un portrait qu’une caricature, et je n’ai pas réussi à lui donner cet air pervers pépère. Il fait presque sympathique, là. Quoique c’est peut-être pas plus mal, ça contraste bien avec le texte.

    Le texte parlons-en : j’aurais peut-être pu le travailler un peu plus, mais je veux essayer d’arriver à faire ces dessins assez rapidement.

     

     

  • De bien drôles défenseurs de la liberté de la presse…

    De bien drôles défenseurs de la liberté de la presse…

     

    Depuis la « marche » du 11 mars, nous sommes nombreux à nous interroger, voire à ironiser, sur les pays représentés – parfois par de très hauts dirigeants – aux côtés de François Hollande sur les quelques centaines de mètres faits à pied sur le boulevard Voltaire (entre tous les boulevards possible de Paris, il a fallu que cela tombe sur celui portant le nom d’un des plus grands défenseurs de la liberté d’expression).

    Certains parlent d’hypocrisie… Je ne sais pas si c’était vraiment de l’hypocrisie. En fait, depuis le 7 janvier, j’ai vraiment envie de m’essayer au dessin de presse. Le seul hic (comme vous l’avez certainement vu dans mon post précédént) c’est que je ne sais pas dessiner.

    Dommage…

    J’aurais su dessiner, j’aurais fait un dessin dans ce genre-là :

     

    Droles de defenseurs de la liberte de la presse

     

    Et je l’aurais agrémenté d’un texte disant que ce n’était pas de l’ironie du tout. Tous ces dirigeants sont venus avec des buts bien précis. D’ailleurs, certains d’entre eux s’étaient invités d’eux-mêmes à la petite sauterie, le Quai d’Orsay ne pouvant refuser sans risquer l’incident diplomatique (n’est-ce pas Benyamin Netanyahou ? Je suis sûr qu’il n’est pas le seul).

    J’aurais parlé de ceux qui sont venus se renseigner sur le genre de titres que sont un certain nombre de publications françaises pour savoir quoi interdire, comme nous l’on montré l’interdiction de Marianne au Maghreb, trois jours après que la Tunisie et l’Algérie soient venues à cette marche (au moins le Maroc aura eu l’honnêtement intellectuelle de ne pas y participer). Ensuite, il y a tous les pays du Golfe Persique qui bien sûr n’ont absolument rien à foutre de la liberté, celle de la presse, ça doit être un concept qui leur est totalement étranger. S’ils sont venus en France c’est pour montrer à quel point ils ne sont pas copains avec ISIS (EI? IS? Daesh? Je m’y perds un peu dans le nom du truc) et Al Qaeda. Pas grave si sans l’Arabie Saoudite, ces groupes terroristes n’existeraient certainement pas. D’ailleurs, aujourd’hui j’ai appris (ou peut-être hier, je ne sais pas) que l’athéisme est désormais considéré comme du terrorisme en Arabie Saoudite. Vraiment quel charmant pays. Le Bahreïn et le Qatar ne valent bien sûr guère mieux. Je ne m’étendrais pas sur la récupération même pas dissimulée du drame par Netanyahou, quand le lendemain, il a plus ou moins dit aux Juifs français qu’il était venu voir que la France n’était qu’un sale pays d’antisémites. Si je le traite de sale connard, ça fait de moi un antisémite aussi ?

    Bref, tout ce beau monde n’était pas là par hasard… Loin de là…

    Mais bon, comme je ne sais pas dessiner, je ne parlerai pas de tout cela…

     

     

     

  • Égalité et Fraternité ?

    Égalité et Fraternité ?

     

    Depuis que j’ai de nouveau quitté la France, j’avoue avoir vraiment du mal à m’intéresser à l’actualité quotidienne, cette obsession qu’a mon pays avec l’affaire machin ou bien la polémique provoquée par la petite phrase de bidule me semble encore plus dérisoire vue de loin qu’elle ne l’était déjà quand je vivais encore au pays.

    Mais depuis quelques mois, il y a quand même quelque chose qui m’a interpellé : ces jours-ci on s’est rapproché un peu plus du credo national et en même temps on s’en est terriblement éloigné. Vous savez, ce truc qui parle de liberté, d’égalité et de fraternité.
    Je pense que vous avez compris ce à quoi je fais allusion. Le vote légalisant le mariage gay bien entendu. « Mariage pour tous » qu’ils appellent ça au pays. Drôle d’appellation, mais bon passons : une des dernières ségrégations légales existant en France est tombée et ça c’est quelque chose de bien. Vraiment. Égalité, tout ça…

    Mais là où la surprise est venue, en 2013, alors que moi et beaucoup d’autres trouvons cette loi évidente et due depuis plusieurs années, c’est que le loup est sorti du bois.
    Je savais que mon pays avait du mal à se débarrasser de la frange la plus puante de sa pensée (raciste, xénophobe, autoritariste, etc.) mais je pensais que l’homophobie et l’intégrisme religieux avaient été relégués ces dernières années dans les coins les plus sombres et minuscules de notre pays.

    Voilà que cette avancée de notre société les a fait ressortir au grand jour. J’avais été trop optimiste de penser qu’ils avaient presque disparus. Ils étaient toujours bien présents, juste cachés. Ils ne le sont plus.

     

    Baiser de Marseille

     

    Quelles vont en être les conséquences ?

    Nul ne le sait. Mais ce que je voyais déjà il y a quelques années et que je vois de plus en plus, c’est que la partie « fraternité » de notre République part de plus en plus en lambeaux. Même si je voudrais blâmer Nicolas le très petit, ancien Résident de la République pour avoir monté les Français les uns contre les autres au cours de ses cinq années de gesticulations, je crains que le terreau et les graines étaient déjà bien là, il n’a fait que les cultiver et pousser.

    J’ai de plus en plus l’impression que la France est devenue un pays où les Français se détestent de plus en plus les uns les autres. Et cela m’attriste grandement, c’est pas avec cette attitude que les choses vont aller mieux. C’est plutôt d’esprit d’union et justement de fraternité dont la France aurait besoin de nos jours. Je pensais naïvement que justement, le mariage gay allait être un pas vers cette union, que les Français allaient réaliser en masse que oui, c’était ridicule qu’au 21e siècle certains couples ne pouvaient se marier ou adopter en notre pays pour des raisons issues d’un autre âge. Mais non, certains vivent encore dans cet autre âge. Certains voudraient encore refuser à leurs concitoyens de disposer des mêmes droits qu’eux.

    Une honte.

     

    Mais finissons sur une note positive :
    Amis gays, amies lesbiennes, les arrière-gardistes pourront hurler tout ce qu’ils veulent, vous pouvez désormais fonder des familles, vous êtes désormais des citoyens à part entière.
    Mes félicitations à vous toutes et tous.

     

    Baiser des deputes

     

     

    (credits photos: 1. G.Julien/AFP – 2. photographe inconnu, site source)

     

  • Moralisme Electoral

    Moralisme Electoral

     

    Il y a un truc qui me soûle à peu près à chaque élection. C’est le fait qu’un certain (et conséquent) nombre de personnes se sentent obligés de faire la morale dès que vient le temps de choisir un nouveau monarque.

     

    L’abstentionnisme c’est le mal !

    En tête de cette morale, nous avons, la lutte contre l’abstentionnisme.

    Je n’en peux plus d’entendre jusqu’à plus soif en période électorale des « Mais surtout allez voter ! » « Il faut voter ! » « Si vous ne votez pas, la fin du monde arrivera. » « Ceux qui n’ont pas voté n’auront pas encore le droit d’avoir une quelconque opinion sur le résultat des élections. »

    Décidemment, la machine à laver le cerveau politico-médiatique a bien fonctionné.

    Ils oublient juste deux choses :

    1. Voter est un droit et non un devoir, chacun est libre ensuite de disposer de ce droit. Choisir de ne pas en faire usage n’ote nullement au citoyen concerné ses autres droits, y compris celui de protester contre le gouvernement mis en place.

    Élections, piège à… ?

    2. Ne pas voter est devenu dans l’inconscient collectif (inconscient dans le sens irréfléchi bien entendu) synonyme de je-m’en-foutisme, d’inconscience (justement), de manque de respect de ceux qui se sont battus pour qu’on puisse voter (le fait que le contexte et les circonstances ne soient pas comparables leur échappant totalement). Sauf que dans la pratique, c’est rarement le cas.

    La plupart (je n’ose dire « la grande majorité » mais je le pense) des abstentionnistes le sont de nos jours – non pas parce qu’ils oublient de voter ou qu’ils s’en fichent (j’en connais toutefois) – mais parce qu’ils font l’acte conscient et réfléchi de ne pas voter. Il existe tout un tas de raisons à cela, je ne vais pas les détailler à moins que vous y teniez vraiment. Je citerai, entre autres, ceux qui pensent que les élections ne sont plus de nos jours qu’une vaste mascarade, que le choix qui nous est proposé n’en est pas un et ne sert qu’à se rendre coupable de perpétuer un système en refusant de le remettre en cause ; en gros on peut toujours choisir en Coca et Pepsi, au final, on boit toujours du Cola. C’est, d’ailleurs, je pense la raison principale pour laquelle les autorités – politiques, médiatiques et autres – mettent tellement un point d’honneur à diaboliser l’abstention. Autoriser un débat et une discussion sains autour de celle-ci serait autoriser à remettre en cause et à réfléchir sur les rouages de la démocratie telle qu’elle nous est proposée (on pourrait dire « imposée ») et ça vous comprendrez qu’ils ne peuvent l’accepter.

    Je pourrai aussi citer ceux qui voudraient bien voter blanc, mais comme ce vote-là est considéré comme nul, ils préfèrent ne pas voter ; l’abstention ayant aujourd’hui plus de poids qu’un vote blanc dont personne ne parle et auquel personne même ne pense (quelque chose me dit que si le vote blanc était inclus dans les résultats finaux – et qu’il pourrait donc influer sur le résultat de l’élection – l’abstention serait beaucoup plus faible).

    Je suis sûr qu’il y a tout un tas d’autres raisons tout aussi valables les unes que les autres et auxquelles je n’ai pas pensées.

    3. Je disais « deux choses » au-dessus, mais il y en a une troisième. Ceux qui ne peuvent pas voter. Ils sont peu nombreux, mais contrairement à ce que peuvent penser certaines personnes aveuglées par une révérence un peu trop prononcée pour les institutions, cela existe. Je pense en particulier aux Français vivant à l’étranger. Ceux qui ne vivent pas à proximité d’un consulat n’ont bien souvent pas d’autre solution que celle de s’abstenir qu’ils le souhaitant ou non. Le Quai d’Orsay fait tout pour occulter ce fait, à grands coups de pubs mensongères sur toutes les facilités soit disant mises en place pour permettre à tous de voter, mais croyez-moi c’est du vent. Facilité de procuration ? Quand on vit à plusieurs centaines de kilomètres d’un consulat, bien souvent, tous les gens à qui l’on pourrait faire cette procuration n’ont pas plus de facilités que vous à se rendre sur place. Oh, et un détail : pour pouvoir établir la procuration, il faut se rendre… au consulat. Et le vote par correspondance ? Vous penseriez qu’au 21e siècle, la République Française aurait enfin mis en place une telle chose. La réponse est oui ! Mais pour les législatives seulement, pas pour les présidentielles (pourquoi ? aucune idée). Bref, pour les expatriés, bien souvent, l’abstention n’est pas un choix, mais une obligation. Je parle d’expérience. D’ailleurs, il fut suffit de regarder le taux d’abstention des Français à l’étranger qui dépasse presque toujours les 50%.

     

    Le vote utile, le vote par conviction, le vote pour un programme, pour un candidat, contre un candidate, pour des idées, etc.

    Si vous avez toutefois décidé de voter, et pensez donc échapper au moralisme ambiant, détrompez-vous, il vous attend au détour d’un bureau de vote !

    Peu importe le fait qu’il existe tout un tas de raisons pour voter, que chacun a les siennes, et qu’il n’en existe pas une qui soit la bonne dans l’absolu, vous trouverez toujours quelqu’un qui pensera que sa façon de voter à lui est meilleure que la vôtre.

    Et donc quel que soit votre méthode de vote, il y en aura pour vous dire avec le ton le plus péremptoire possible qu’on ne vote pas utile, mais pour ses convictions, que l’on ne vote pas contre un candidat, mais pour des idées, qu’on ne vote pas pour une personne, mais pour un programme. Je pourrais continuer comme ça pendant encore plusieurs lignes, mais ce petit coup de gueule commence à être un peu trop long déjà.

    Bref, la dernière fois que je me suis penché sur la chose, il me semblait qu’il n’y avait pas de mode d’emploi livré avec la carte d’électeur, contrairement à ce que pensent bon nombre de mes concitoyens.

    Tout ceci était pour vous dire, en gros, qu’il faut arrêter un peu avec ces velléités à devenir un père-la-morale à chaque fois qu’est venu le temps de mettre un bout de papier dans une urne. Il me semble – mais je peux me tromper – que nous sommes encore dans une démocratie, et qu’une des composantes de la chose, c’est de pouvoir faire ce que l’on veut dans un cadre donné (en général donné par la loi) et la façon dont on utilise ou pas son bulletin entre dans ce contexte.

    Mais bon, je ne vais quand même pas vous laisser sans faire un poil de morale moi aussi : ceux qui ont voté pour Sarkozy et pour Le Pen sont vraiment des salauds.

    À bon entendeur.

     

     

  • De l’évolution du discours présidentiel télévisé en France sous la Ve République.

    De l’évolution du discours présidentiel télévisé en France sous la Ve République.

     

    Juste une petite brève aujourd’hui pour retranscrire une vague réflexion que j’ai eue ce matin sous la douche (oui, je pense à des trucs bizarres sous la douche, mais ne me jugez pas avant de regarder ce à quoi vous pensez vous-mêmes).

     

    De De Gaulle à Mitterrand ce discours pouvait se résumer à :

    Le Monarque s’adresse à la France qui, unie devant son écran, l’écoute comme un seul homme, annoncer la destinée prochaine de la Nation !

     

    Puis avec Chirac se fut :

    Le Président Chirac parle aux Français.

     

    Aujourd’hui c’est :

    Sarko fait son opération de com’

     

    Loin de moi l’idée de porter un quelconque jugement par contre.