• Un burger ultime dans son genre

     

    Sur le site Ogijima, j’ai vu la photo d’un burger immense ! A mon avis, il n’est pas ultime…

     

    ogijima.fr

     

     


  • Ça c’est palace !

    Parfois, un séjour dans un hôtel peut constituer à lui tout seul des vacances à part entière. J’ai eu la chance dernièrement de vivre les meilleurs moments de ma vie du monde dans un hôtel.

    J’y pense encore avec délectation et je fomente des plans pour pouvoir y retourner vite.

    Il s’agit du Taj Rambagh Palace à Jaipur. C’est un hôtel de la chaîne Taj, qui se veut une chaîne de qualité et il fait partie du réseau Leading Hotels of the World. J’ai déjà eu l’occasion de descendre dans des hôtels qui se targuaient du titre de palace ou des hôtels à prix exorbitant mais jamais sans que cela ne soit justifié.

    Là, c’était la première fois que j’étais dans un hôtel où tout était parfait.

    Pour arriver à l’hôtel on traverse un parc entretenu parfaitement pour se retrouver très vite loin du tumulte de Jaipur.

    En arrivant aux pieds des escaliers, nous sommes accueillis par une pluie de pétales (ce qui semble un peu kitsch sur le moment), puis une tika (le petit point sur le front) et des vœux de prospérité et enfin un collier de jasmin. L’enregistrement s’est déroulé assis sur un canapé en dégustant un verre de jus de citron sucré.

    Une partie de la terrasse

    Je devrais tout de suite dire un mot au sujet des employés que nous avons croisés. Ils avaient toujours un petit mot gentil, jamais obséquieux, du temps pour discuter de leur ville et de leur hôtel qu’ils aiment. J’ai toujours eu le sentiment qu’ils ne souhaitaient que mon bonheur.

     Nous avons pris la liberté de vous surclasser dans une suite.

    Forcément, cette phrase est de bon augure. On nous guide vers la suite, immense, élégante, spacieuse, bénéficiant de sa propre terrasse… Il y avait des fleurs dans l’entrée, sur la table du coin salle à manger, dans la salle de bain.

    la chambre vue depuis le coin salle à manger

    Il y avait un coin lecture, avec des beaux livres à consulter et les journaux et magazines du jour.

    Le coin lecture

    Si le dicton dit que le diable se cache dans les détails, au Taj Rambagh Palace  c’est la perfection qui s’y niche.

    Par exemple : J’ai adoré découvrir que le coin café proposait une Bodum pour faire du café. Sur le bureau, dans une pochette, il y avait un adaptateur. Les crayons à papier ont été taillés tous les jours. En revenant d’une visite, nous avons trouvé nos lunettes de soleil (oubliées) plus propres et accompagnées du matériel nécessaire pour les nettoyer.

    Le coin café

    Dans les hôtels j’adore découvrir les salles de bain et je n’ai pas été déçue ! Il y avait une douche à l’italienne avec tous les jets qu’il faut et une grande baignoire avec tous les produits qu’il faut. C’est-à-dire bain moussant, sels de bain, loofa… À proximité du lavabo, il y avait brosses à dents, dentifrice, rasoirs, peignes et les meilleurs savons d’hôtels que j’ai jamais utilisés ! Encore une fois, il y avait des fleurs dans des vases et des pétales de fleurs arrangés dans des coupelles. Deux sortes de peignoirs étaient disponibles.

    Est-il besoin de préciser que le lit et la literie étaient parfaits ?

    La piscine découverte (il y a aussi un bassin interieur)

    Nous avons vraiment commencé à prendre conscience de la qualité de l’hôtel en arrivant à la piscine. Nous y sommes allés très vite car nous venions de passer près de six heures de route très chaotiques sous la mousson et nous avions besoin de repos. En arrivant à la piscine, un employé a installé nos chaises longues prenant soin de les mettre à l’ombre. Il nous a apporté une table roulante avec des magazines et un plateau. Sur le plateau il y avait une serviette rafraichissante, des bouteilles d’eau et un brumisateur qui sentait divinement bon. Plus tard, il nous a offert un ginger ale fait maison…  Ce fut un moment de pur bonheur.

    Les petites attentions au bord de l’eau

    A 18h00, nous avons profité de la visite guidée de l’hôtel qui est un ancien « cabanon » de chasse d’un maharadjah.  C’est un moment que je recommande vivement. Nous avons terminé dans un salon privé avec une coupe de vin pétillant et des toasts avec les autres participants. Très agréable !

    Le premier soir nous avons diné au restaurant Steam qui se trouve dans un train à vapeur désaffecté. Ce restaurant se spécialise en pizza. Le voyage en Inde étant éprouvant pour l’estomac nous avions décidé de faire un break culinaire. Une pizza pour deux aurait été suffisante.

    Pour déjeuner, toujours dans l’optique de mettre nos intestins au repos, nous avons mangé sur la terrasse de l’hôtel. Nous commandons des pâtes et un sandwich. Le serveur nous prévient que les plats ne seront pas servis immédiatement, ce qui n’est pas grave. Nous admirons la vue. Notre serveur revient rapidement avec une mise en bouche. Il ne voulait pas qu’on attende trop ! J’ai ensuite eu la surprise d’avoir des frites avec mon sandwich. Et ces frites sont parmi les meilleures frites du monde.  Après avoir demandé au serveur de complimenter le chef, le chef est venu nous voir. Il m’a offert de me préparer un cornet de frites pour que je prenne en balade avec moi ! Nous n’avions pas commandé de dessert mais le chef nous en a quand même offert un.

    Le jour de notre départ, l’hôtel nous a préparé un panier pique-nique. Ils ne souhaitaient pas qu’on mange sur la route suite à nos soucis de santé.

    Je détaille ici seulement quelques expériences vécues pendant 48 heures au Taj Rambagh Palace, il y en a eu des tas d’autre. Je conclurai par le départ. L’hôtel nous a offert des dessous de verre artisanaux pour qu’on pense à eux lorsque nous prendrons l’apéro chez nous. Comme si nous allions les oublier de sitôt !

    Si vous avez un jour l’opportunité d’aller à Jaipur et que votre tirelire est pleine c’est peut être l’occasion de la casser.


  • Le Grenelle du Burger

    Hier midi j’ai déjeuné au Basile. C’est un bar situé à l’angle de la rue de Grenelle et de la rue Saint Guillaume, à proximité de Sciences Po. Ce qui fait que tous les clones* étudiants de cette école s’y retrouve le matin pour un café, le midi pour déjeuner, l’après-midi pour un café, le soir pour l’apéro et parfois on les y voit avec des cahiers et des devoirs.

    A midi, on y sert des plats du jour, des sandwichs, quelques salades dans une salle aux allures seventies pas désagréable (ça pourrait l’être !). Il y a plusieurs burgers au menu : un cheeseburger, une formule hamburger/frites pour 10 euros et le Basile Burger à 14,50 €.

    le Basile burger

    le Basile Burger arrive avec un bon gros steak haché, des tomates, salade cornichons (des cornichons façon Maille, pas des pickles), du bacon et de l’emmental. C’est accompagné de mesclun et de frites.

    Le burger est bon. Est-il meilleur que celui du PDG à deux rues de là ? Je ne pense pas parce que pain n’est pas grillé…

    je viens de voir qu’il y a une formule Happy frites : bière plus frites pour l’apéro… c’est une Fyly formule ça !

    * En automne, toutes les filles sont habillées de la même façon, j’voul’jure !


  • Le Secret de George Lucas

     

    George Lucas, un jour, a fait un film.

    Contre toute attente, le film fut à la fois un chef d’oeuvre et un succès tel que le cinéma n’en avait jamais vu. Vous l’aurez compris, ce film c’est Star Wars.

    Dans la foulée, il en fit deux suites, ayant la bonne idée de laisser la réalisation à quelqu’un d’aguerri pour le deuxième film, Empire Strikes Back,  ce qui le rendit encore meilleur. À cause de quelques conflits de personnalité, le réalisateur du troisième fut un larbin inconnu, la qualité de Return of the Jedi s’en ressent un peu, mais continuant de surfer sur son éclair de génie, le film a aussi de grands moments.

    Bilan : nous avons hérité de la trilogie cinématographique la plus populaire et à l’impact culturel le plus immense de tous les temps.

    Avance rapide jusqu’à hier soir (je reviendrai sur ce qu’il s’est passé entre 1983 et 2011 dans quelques lignes) quand je vois Damon Lindelof sur Twitter complètement partir dans un délire comme il en a parfois l’habitude, mais rarement avec une telle intensité.

    Quelques exemples:

    • I wonder if the finale will be better appreciated if we have Vincent shout « NOOOOOOOOO! » over the final shot. (allusion à Lost pour ceux qui ne suivent pas).
    • Uncle Owen and Aunt Beru are fine, just mildly singed. #StarWarsBlurayChanges
    • Vader misses Luke’s hand, clips fingernails instead, then says, « Luke. I am your mailman. » #EmpireBlurayChanges
    • Every character is a goddamn Ewok. #JediBlurayChanges

    Et si vous cliquez sur les liens (on dit hashtags, mais vous le saviez déjà même si vous n’êtes pas utilisateurs puisque vous avez lu mon tutorial sur Twitter) vous verrez d’autres délires du genre.

    Au début, comme je le disais plus haut, j’ai simplement cru à un délire de Lindelof comme il peut en faire de temps à autres. Puis j’ai vu que Simon Pegg était lui aussi assez en colère tendance désabusé envers George Lucas. Et petit à petit j’ai compris. Star Wars va bientôt sortir en Blu-Ray et Lucas n’a pas pu s’empêcher de l’abîmer un peu plus, Greedo tirant en premier et Hayden Christensen apparaissant en fantôme à la fin du Retour du Jedi n’étant pas suffisants à ses yeux.

    Et puis de fil en aiguille, j’ai trouvé de quoi tout le monde parlait. Une scène modifiée en question avait fuité sur le web. La voici :

    Voilà ? C’est bon ?

    Non, vous avez besoin d’une minute de plus sinon vous risquez d’endommager votre ordinateur ? Je comprends…

    Prenez tout le temps qu’il vous faudra.

    …..

    Voilà, ça va mieux ? Bon, reprenons.

    Retour en 1983, ou du moins quelque part pendant la deuxième moitié des années 80.

    Beaucoup de monde se demande ce qui a pu se passer dans la tête de George Lucas pour qu’il décide ainsi de détruire son chef d’oeuvre. D’abord avec l’Édition Spéciale et Greedo qui soudain tire le premier (bon avouons-le, il y a aussi des trucs bien dans l’Édition Spéciale, mais ça se joue au niveau des effets spéciaux améliorés, pas de l’histoire ou je ne sais quoi), puis la nouvelle trilogie qui s’acharne à détruire tout ce qui faisait de la trilogie originale cette histoore quie vous aimons tous tant.

    On pensait que ça allait s’arrêter là.

    Mais voila, Lucas avait bien compris notre petit manège, d’ignorer ainsi la nouvelle trilogie et de continuer à regarder l’ancienne comme si de rien n’était. Quoique je dois vous avouer, si dans ma jeunesse je regardais la trilogie au moins une fois par an, le travail de sape de George Lucas a bien fonctionné ; je ne crois pas l’avoir revue depuis 2005.

    Donc, il n’allait pas s’arrêter là en si bon chemin, et si nous évitions la nouvelle trilogie comme la peste, et bien, il pourrirait son oeuvre originale autant que possible. D’où les changements à venir dans cette version Blu-Ray (je tremble d’avance pour les prochains).

    Et donc, la question que l’on est en droit de se poser est:

    Mais pourquoi ? George ? Pourquoi ?

    Je pense avoir trouvé la réponse.

    En fait, George Lucas a des goûts de merde et n’a aucun talent. Le vrai George Lucas, ce n’est pas le réalisateur, producteur et scénariste de Star Wars, Empire Strikes Back et Return of the Jedi, c’est le réalisateur, scénariste et producteur des nouveaux films (que je n’ose même pas nommer).

    Oui, si la trilogie originale est un chef d’oeuvre c’est totalement par accident. À ses propres yeux, Lucas a totalement raté son coup. Et il ne comprend pas pourquoi les gens aiment ces films qu’il trouve si mauvais, des erreurs de jeunesse au mieux.

    Et donc, il a entrepris de réparer ses erreurs en massacrant les oeuvres originales.

    Surtout que les oeuvres originales sont de plus en plus introuvables. Elles n’existent qu’en VHS, et tôt ou tard elles disparaîtront.

    Et à ça, je ne peux que répondre :


  • Anecdote croquignolesque

     

    Ça se passe sur un blog qui ne sera pas nommé parce que j’y écris sous un (autre) pseudonyme mais certains d’entre vous le connaissent je pense (sauf si vous êtes arrivés sur cette page par hasard bien entendu).

    À partir d’une discussion toute simple: une Américaine connaît assez de français pour le parler pas trop mal, mais ne le comprend presque pas (cas classique d’une personne apprenant une langue étrangère chez soi et n’a pas l’occasion de la pratiquer, je pense que nous sommes à peu près tous passés par là à un moment ou à un autre avec une langue ou une autre). Au point que quand elle est en France et qu’elle essaie de parler, on lui répond en français, elle ne comprend rien, et son interlocuteur passe à l’anglais. Non pas parce qu’il a honte de son français (croyance habituelle chez les anglophones, je me demande vraiment d’où ça sort) mais pour utiliser une langue commune, ce qui facilite grandement la communication.

    Elle me demande que faire, et je lui dis en gros que si son but est de communiquer avec les gens, il faut qu’elle continue à persévérer chez elle (la compréhension, c’est comme le sport, c’est pas dans les livres qu’on l’acquiert), mais que quand elle est en France (en vacances) si c’est vraiment un problème, elle n’a qu’à parler anglais en attendant de mieux le comprendre, et puis voila. Le but c’est d’arriver à communiquer, non? Pas d’impressionner les foules avec son français (ça elle peut le garder pour quand elle n’est pas en France à la limite).

    Oh, la, la, que n’ai-je pas fait?

    Voila qu’un Breton (ça a son importance je pense) à l’anglais très bancal (au point qu’il avoue de lui même ne pas tout comprendre dans mon propos et dans les autres commentaires) monte sur ses grands chevaux et me dit que « Non quelle honte, elle doit parler français, si les gens lui parlent en anglais, elle doit leur obliger à lui parler français en France » et ce genre de bêtises et autres gros clichés, comme on en entend souvent de la part de gens ayant de grandes idées toutes faites sur les langues, mais aucune expérience de l’enseignement (et de l’apprentissage?) de celles-ci.

    Je le remets – pas méchamment, j’aurais pu, mais non – à sa place. Et il prend la mouche encore plus, il me dit que je ne sais pas de quoi je parle (je me permets de loler à cet endroit-là) et qu’en tant que membre de l’Occitanie, je devrais comprendre quand même.

    Note: pour ceux qui ne savent pas : je viens du Sud-Ouest de la France et donc apparemment, aux yeux de certains ça fait automatiquement de moi un Occitan. Bon déjà, je pense qu’on peut définir l’Occitanie comme en gros Midi-Pyrénées et le Languedoc (donc pas chez moi), mais surtout l’Occitanie est une construction artificielle du 20e siècle, pour que quelques régionalistes mal avisés du coin se sentent aussi importants que leurs confrères bretons, basques et autres catalans dans leurs combats d’arrière-garde. Il faut malheureusement avouer qu’ils ont acquis une certaine influence auprès de leurs élus locaux car quand j’y vais en « Occitanie » je vois avec tristesse de plus en plus de panneaux d’entrée de village écrits en occitan. Apparemment, écrire le nom d’une commune avec son nom régional ça symbolise quelque chose à leur yeux, aux miens, surtout de la connerie… Quoique ça me ferait bien marrer que des Parisiens militent pour qu’on écrive Lutèce sous Paris à l’entrée de la ville. La gueule que feraient les régionalistes ce jour-là devrait être assez intéressante.

    Ah les cons ! Ils osent carrément s’approprier tout le Sud ! Mais qu’ils aillent se faire foutre…

    Bref, revenons à notre individu, maintenant vous devez vous faire une petite idée du genre de personne nous avons à faire et du pourquoi il a vu rouge quand j’ai dit un truc du genre « les langues c’est un outil de communication et c’est tout. »

    Bien sûr que j’exagérais, bien sûr que c’est plus que ça, mais bon dans le cas d’un anglophone parlant trois bribes de français, non c’est pas beaucoup plus que ça. Et puis les langues comme symbole d’identité culturelle ça a toujours apporté que du bon et de l’amitié entre les peuples, nos amis Belges peuvent le confirmer, s’ils le souhaitent. On rigolera le jour où nos régionalistes auront bouté la langue française hors de leurs « pays. » Je me demande bien quelle langue ils utiliseront pour communiquer d’une région à l’autre (à  moins qu’ils ne se replient encore plus sur eux mêmes).

    De fil en aiguille, ses commentaires – n’oubliez pas qu’il parle mal l’anglais, donc d’un côté il comprend mal ce que je lui dis (avec quelques contresens et autres au passage) et il exprime très mal sa pensée. Au point que je décide de couper court la conversation (j’ai passé l’âge des flame wars stériles, j’ai dû trop en faire dans ma jeunesse) et de ne pas publier son commentaire suivant.

    Là, bien évidemment, vient un autre commentaire (en français cette fois) sur le fait que je manque de courage de ne pas avoir publié la chose.

    Je lui réponds – par e-mail – que je ne vois pas en quoi le courage est un facteur dans ma décision de publier un commentaire dans mon blog, que je l’ai rejeté parce que je ne le trouvais ni intéressant ni pertinent (et pas toujours très compréhensible – le niveau d’anglais tout ça –  voire hors-sujet.

    Et ce matin, je reçois ce commentaire tout à fait amusant :

    Je suis navré, mais j’ai choisi de ne pas lire votre message. Je ne souhaite pas correspondre en privé avec quelqu’un qui se comporte comme vous le faites. C’est votre blog, mais dans la mesure où les messages sont conformes à la loi, au bon sens et à l’honnêteté, vous n’avez pas à exercer un pouvoir arbitraire. C’est vous qui avez choisi d’adopter une attitude désagréable.

    Déjà on notera qu’il n’a pas lu mon message mais qu’il y répond dans les détails. Passons. Mais surtout, et c’est là où je voulais en venir après cette loooongue introduction, apparemment, il y a encore des gens qui confondent lieu d’expression publique – genre un forum – et blog. Donc, je n’ai pas à exercer de pouvoir arbitraire sur mon propre blog… Que voila un concept très intéressant…

    Voilà, c’est tout pour aujourd’hui.

    De toutes façons, les forums c’est un truc du passé…

  • La Quête du Burger Ultime – épisode 6

    Un burger plein de promesses non tenues

    A lire la présentation web, à regarder les photos et entendre certains commentaires, je m’attendais à être transportée back to New York avec un billet d’avion coutant le prix de mes consommations.

    L’action se déroule chez Joe Allen.

    Je découvre un menu alléchant… Il y a des Ribs ! Je reconnais là une tentative de …tient il faut que je m’invente un méchant dans cette histoire… bref, c’est une tentative pour me dévier de ma Quête du Burger Ultime et me forcer à renoncer. J’avoue ma faiblesse, je considère cette option pendant un pouillème de seconde. L’Ange, qui m’accompagne, me rappelle à l’ordre et forte je redeviens. Je suis en mission, je ne l’oublie pas. C’est dur d’être une héroïne de quête fantastique parfois…
    Je fais face alors à un second piège. Il m’est impossible de trouver le burger sur le menu… Encore une fois l’Ange me vient en aide. Il a réussi à trouver le burger caché, il suffisait de regarder dans Brunch ! Brunch ?
    Je commande donc le Bacon cheese burger qui coûte la modique (!) somme de 15,20€.

    L’assiette est encourageante : le burger est présenté ouvert, ce qui plairait à une amie, les frites sont super dorées et il y a des tranches de pickles et non des rondelles comme au Moose. Il y a salade, tomates et oignon sur le côté.

    Le fromage est vraiment fondu et pour cause la viande est vraiment chaude. C’est la première fois que je note une viande aussi chaude. C’est extra… Mais, car il en faut bien un, le bun est trop riquiqui… et franchement, ça casse la magie quand le pain s’émiette. Et puis les pickles manque peu de craquant. Et puis la viande était bonne mais… il manquait un je ne sais quoi. Les frites en revanche sont délicieuses.
    En dessert, j’ai pris un cheesecake, un peu trop citronné à mon goût.

    La conclusion de cette sortie, c’est que dans le même ordre de prix, le burger du Pub St Germain est meilleur, avec des frites de qualité similaire… mais je reviendrais sûrement incognito pour les ribs.


    …j’ai bien une idée pour mon « Grand Méchant ». Cela pourrait être une « Grande Méchante » : ma balance, mais dans ce cas là, pourquoi vouloir me faire manger des Ribs ?

    Publié le 20 aout 2010 dans les vies de Fyly


  • Close Encounter of the Alligatoridae Type

     

    Alligator à HomosassaCet article fait suite à celui vous enseignant comment faire la différence entre les crocodiles et les alligators. Car ce n’est pas tout que de connaître cette différence, encore faut-il savoir que faire en cas de rencontre fortuite.

    Je vais ici me consacrer exclusivement aux alligators, parce que si vous rencontrez un crocodile, mon conseil est simple et court : ne vous approchez surtout pas, et partez loin, très loin. Pas assez pour faire un article entier. Et puis c’est un alligator que vous avez des chances de rencontrer sur ce site même, pas un crocodile. Donc…

    Sachez que contrairement aux crocodiles, il est tout à fait possible d’approcher un alligator sans que celui-ci ne vous attaque. Je l’ai fait à de nombreuses reprises. Comment ? C’est simple : il ne faut pas qu’il vous prenne pour une proie et il ne faut pas qu’il se sente menacé.

    Pour éviter qu’un alligator ne vous considère comme un proie, voici ce qu’il faut faire et ne pas faire :

    • Rester hors de l’eau dans tout endroit où il y a potentiellement des alligators. En Floride, cela veut dire dans tout endroit où il y a de l’eau douce. Ne vous baignez jamais dans une rivière ou un lac sauf s’il est explicitement indiqué que vous pouvez le faire (certains lacs ont par exemple des zones de baignades protégées des alligators par des filets ou des grillages).
    • Si vous êtes dans une embarcation quelconque, c’est bien entendu une très mauvaise idée que de laisser traîner ses mains dans l’eau.
    • Ne paraissez pas plus petit que vous ne l’êtes vraiment, par exemple ne vous accroupissez jamais à proximité d’un alligator, voire tout simplement à proximité du bord de l’eau.
    • N’amenez pas vos chiens ou vos enfants en bas âge là où il y a des alligators, ils ont la taille parfaite pour un bon dîner.
    • Ne nourrissez jamais un alligator ! Un alligator nourri par un humain sera un alligator qui associera les humains à la nourriture. Cette association d’idée peut se produire soit sur le court terme, et alors il ne fera pas la distinction entre vous et la nourriture (et surtout pas entre la nourriture dans votre main et… votre main), soit sur le long terme, et l’animal n’aura plus peur des humains et au lieu de les éviter (ce qui reste quand même sa réaction la plus normale, la plus naturelle et la plus fréquente) il ira à leur rencontre avec tous les drames que cela causera. Un alligator qui attaque un humain est presque toujours un alligator qui a été nourri par un humain. Et sachez que si vous êtes pris en flagrant délit de nourrir un alligator, non seulement vous devrez payer une amende de 500$, mais en plus vous aurez la mort de la pauvre bête sur la conscience car celle-ci sera systématiquement euthanasiée.

     

    Alligator à Alachua Sink

     

    Pour qu’un alligator ne se sente pas menacé, ne vous approchez surtout pas de lui s’il est hors de l’eau. Il est alors hors de son élément, et donc il se sent moins en confiance. Et si vous vous dites que vous ne risquez rien qu’il est à moitié endormi et que si jamais il bouge vous pourrez vous enfuir en courant avant que ce gros pataud ne puisse vous atteindre, je vous réponds que vous faites là une grossière erreur de jugement. Le détail qui vous a échappé : un alligator peut faire des pointes à 35 km/h au sol sur de courtes distances. Et vous ?

    Sachez toutefois que si par malchance un alligator décide de vous courser, votre meilleure option reste celle de courir en zigzags. De par sa morphologie (tout en longueur, court sur pattes), il aura du mal à faire des changements brusques de direction, et comme il n’est pas assez intelligent pour anticiper votre trajectoire il se fatiguera plus vite ainsi.

    Sachez aussi qu’avant de vous courser, l’alligator essaiera de vous faire peur et de vous impressionner. S’il pousse un cri (une espèce de sifflement grave et rauque) c’est qu’il vous lance un avertissement. Son action suivante sera très certainement offensive. N’oubliez pas que dans une telle situation, il n’a pas envie de vous manger, simplement que vous partiez. La meilleure chose à faire est donc d’exaucer son vœu.

    Notez aussi que le mois de mai (le début de la saison de pluie) est le mois où on est le plus susceptible de tomber nez à nez sur un alligator hors de l’eau, et surtout loin de l’eau. C’est le mois de l’année où les mâles ayant atteint la puberté quittent leur lac natal pour trouver un autre lieu où vivre et des femelles à féconder. C’est toujours une période critique de l’année où l’on tombera sur de jeunes mâles travaillés par leurs hormones dans les endroits les plus incongrus, que ce soit au fond d’une piscine ou au milieu de la route. J’ai d’ailleurs testé cette dernière option pour vous, ces policiers aussi :

     

    Donc, en gros, la seule circonstance dans laquelle il est – relativement – peu dangereux de s’approcher d’un alligator c’est quand celui-ci est dans l’eau, que vous n’y êtes pas et qu’il ne peut pas se jeter directement sur vous. Mais même là, certains individus plus téméraires ou plus optimistes que la moyenne ne se gêneront pas pour essayer. J’ai le souvenir d’un beau spécimen qui, me voyant l’observer au-dessus de lui, décida de m’intimider, de m’attraper ou je ne sais quoi d’autre. Et alors qu’il avait bien trois mètres à escalader pour m’atteindre il fit quand même l’effort de plonger dans l’eau depuis l’autre rive, de nager vers moi et de ressortir de l’eau d’un pas décidé et intimidant pour me faire partir. Petit rappel : un alligator ne peut pas escalader plus de quelques dizaines de centimètres de dénivelé. Je me demande encore aujourd’hui ce qu’il espérait.

    Bien entendu, dans ma liste des différentes situations impliquant un alligator et vous, je n’ai pas mentionné la femelle qui protège son nid. Je vous souhaite tout simplement de ne jamais vous retrouver près d’une femelle et de son nid, c’est le seul conseil que j’ai à vous donner pour ce cas de figure-là.

    Mais voila, vous courez vraiment de malchance (ou d’inconscience) et un alligator a décidé que vous serez son prochain repas, ou du moins sa prochaine victime.

    Tête d'alligatorQue faire dans ce cas-là ?

    La première chose, c’est de ne pas paniquer, ni de vous imaginer déjà dans son ventre. Selon toute probabilité, vous ne perdrez qu’un bras ou qu’une jambe.
    Ensuite, gardez bien à l’esprit que l’attaque de l’alligator est double. Jusqu’à présent, je vous ai bien fait peur avec sa mâchoire qui croque tout, mais je ne vous avais pas encore parlé de sa queue.

    La queue d’un alligator est extrêmement puissante, elle lui sert de propulseur quand il nage (vous ne pensiez pas qu’il avançait en pataugeant grâce à ses petites pattes quand même ?) mais aussi d’arme redoutable quand le besoin s’en fait sentir. Pour vous mettre un peu dans l’ambiance, sachez qu’un coup de queue d’alligator peut facilement vous briser les fémurs.

    Mais j’arrête ici de vous faire peur, car il est maintenant temps d’apprendre comment se défendre et se tirer vivant de cette situation pour le moins insolite qu’est se faire attaquer par un alligator. Quoique si cela vous arrive, imaginez un peu votre popularité plus tard auprès de vos petits-enfants quand bien plus tard vous leur narrerez vos aventures au coin du feu pendant les longues soirées d’hiver de vos vieux jours.

    Donc, si un alligator vous attaque sur le sol (si la scène se passe dans l’eau, je vous renvoie au paragraphe sur les nids d’alligators, les conseils sont les mêmes), les premiers instants seront cruciaux, car il faudra que vous arriviez à vous placer sur l’alligator même, approximativement au niveau des épaules et à appuyer sur son cou pour plaquer sa tête au sol. Couvrir ses yeux est aussi une très bonne idée, cela le calmera (comme un vulgaire poulet). Et pour éviter les morsures, il sera important de maintenant la bouche de l’alligator fermée.

    Là le lecteur me regarde un peu ahuri et doit penser quelque chose du genre : « Mais il se fout de nous ? Il vient de nous dire que la mâchoire de l’alligator était la plus puissante du monde animal, et maintenant il veut que l’on la maintienne fermée ! »

    Exactement !

    Et non, je ne me fous pas de vous. Au contraire, je vais maintenant vous révéler le talon d’Achille des alligators : si ses muscles pour fermer la bouche sont extrêmement puissants, ceux pour l’ouvrir sont plutôt faiblards en fait et tout humain ayant un peu plus que de la peau et des os aura assez de force pour maintenir la bouche d’un alligator fermée s’il le souhaite.

    Étonnant non ?

     

    Alligator à Lake Alice

     

    Si vous avez réussi à le calmer de la sorte, je vous avoue que je suis moi-même impressionné, et je ne serais pas surpris si les Miccosukees faisaient de vous un membre d’honneur de leur tribu.

    Si vous n’y arrivez pas mais que par chance vous avez un couteau ou quelque chose de contondant avec vous, visez les yeux et le museau. C’est encore la chose que vous avez de mieux à faire et ce qui aura le plus de chance de le motiver à vous laisser tranquille et à partir. Souvenez-vous il n’y a que dans les films que ce genre d’animal se bat jusqu’à la mort, dans la vraie vie, il ne sont pas habitués à recevoir des coups (ils ne sont pas en haut de la chaîne alimentaire pour rien) et quand tout ne se déroulera pas comme prévu pour lui, il ne lui en faudra pas beaucoup pour lâcher prise et pour fuir.

    S’il a attrapé quelque chose dans sa mâchoire, par exemple votre jambe, et que par chance celle-ci n’est pas sectionnée, il sera impératif d’arriver à l’empêcher de vous secouer, c’est ce qui vous fera le plus de dégâts (à la limite, il vaut presque mieux qu’elle soit sectionnée net). Pour ce faire – et paradoxalement – c’est en appuyant sur son nez (et donc en maintenant sa bouche fermée) que vous aurez le plus de chance de réussir.

    Quoique je vous conseille plutôt un bon coup sec sur le museau, habituellement, cela lui fait ouvrir la bouche en réaction. Ensuite, bien évidemment ne soyez pas distrait et ne traînez pas pour sortir votre jambe.

    Dans tous les cas, si vous êtes blessé par un alligator, que ce soit un bras sectionné, ou une simple éraflure, faîtes traiter la blessure le plus rapidement possible, les blessures causées par les alligators, du fait de la présence d’agents pathogènes dans leur salive vont s’infecter très très rapidement.

    Voilà, maintenant que toutes ces recommandations ont été faites, il ne me reste plus qu’à vous souhaiter un très agréable voyage.

    Une dernière chose : surtout ne montez pas sur un « airboat« . Je vous expliquerai pourquoi une autre fois.

    (NdR: Il est évident que la Direction de The Swamp se décharge de toute responsabilité si vous revenez de vos vacances floridiennes en morceaux après une rencontre avec un alligator)

     

    Gros Alligator dans Paynes Prairie

     

    (sources photos: collection personnelle de Gator)

     


  • la Quête du Burger Ultime – épisode 5

    Le Burger Ultime est-il congelé ?

    Hier soir, étant seule à la maison, je me suis arrêtée chez Picard pour acheter un petit diner. En déambulant dans les allées glacées, je suis tombée sur le congélateur des « délices minutes » ou autre nom du genre. Il y avait des petits bols de pâtes, comme c’est la mode, actuellement, des frites et comme la photo l’indique des cheeseburger, par un ou par deux. Forcément, mon plateau télé était tout trouvé.

    Ha Ha! C’est une blague ! Je vous ai bien eu… Et oui, je peux être hilarante parfois…

    J’adore Picard et je ne vais pas aller chez eux pour un burger, aussi peu cher soit-il.

    Au final, je me suis fait de l’edamamé, pour grignoter en regardant des séries c’est très bien.

    publié le 5 aout 2010 sur les vies de Fyly


  • Non, ce n’est pas caïman pareil !

     

    Ça y est ! C’est le mois d’août, c’est les vacances et certains d’entre vous ont déjà jeté leur maillot de bain dans leur valise et s’apprêtent à sauter dans le prochain vol pour la Floride !

    À ceux-là, je me dois de dire : « Ouhla ! Pas si vite ! »

    Bon déjà, le mois d’août n’est pas forcément le meilleur mois de l’année pour visiter la Floride. C’est d’ailleurs valable pour n’importe quelle région tropicale. Ceux qui ont déjà passé une journée par 35°C à l’ombre avec près de 100% d’humidité savent de quoi je parle. Ceux qui connaissent le concept de « saison des pluies » aussi. (On m’informe que Fyly est dans l’une de ces régions depuis hier, souhaitons-lui donc bonne chance).

    Mais ce n’est pas de pluie et de beau temps dont je veux vous parler aujourd’hui, c’est de l’un des autres nombreux dangers de la Floride.

    En effet, vous ne vous rendez pas compte ! À partir ainsi en Floride sans préparation, vous prenez de gros risques, de très gros risques même. Peut-être pas au point d’y perdre la vie, mais y perdre un bras ou une jambe, ça oui, sans problème.

    Car si la Floride, pour les plus frimeurs, les plus fainéants et les plus amateurs de clichés d’entre vous, ça se résumé à sea, sex and sun, sachez que c’est aussi une région possédant une nature sauvage extrêmement riche, parfois surprenante pour un Européen, et pas toujours sans danger.

    Il se trouve que c’est cet aspect-là de la Floride qui m’a toujours le plus intéressé quand j’y vivais. Je me permets donc de vous en parler un petit peu aujourd’hui et de vous donner quelques conseils et avertissements dans l’espoir qu’un jour vous suiviez mes traces ; c’est-à-dire que vous quittiez cet endroit très surfait qu’est South Beach et que vous vous plongiez au cœur des Everglades, voire dans d’autres marais moins célèbres, mais tout aussi passionnants.

    Je laisse les requins, les stingrays, les serpents et certaines plantes vénéneuses de côté pour le moment pour me consacrer aujourd’hui à mes reptiles préférés : les alligators !

    Alligators à Homossasa Springs, Floride

    Commençons par le commencement, c’est-à-dire une chose qui m’agace au plus haut point : le fait que trop de gens amalgament alligators et crocodiles (et je ne vous parle même pas des caïmans et autres gavials).

    Il faut que cela cesse, d’ailleurs Gator est tout penaud en ce moment car l’autre jour quelqu’un l’a pris pour un Australien (donc un crocodile)

    Donc aujourd’hui, je vais vous apprendre comment reconnaître un alligator et comment le distinguer d’un crocodile.

    Profitons-en au passage pour exploser le premier cliché : Non, un alligator ce n’est pas vert !
    En effet, sa peau est plutôt d’un gris très foncé pouvant parfois paraître vert sous certaines luminosités et dans certaines eaux, mais aussi complètement noir sous d’autres.
    Un crocodile, lui, sera de couleur plus claire, tirant sur les ocres verdâtres, avec bien souvent plusieurs variations selon les différentes parties du corps. Les alligators eux, sont en général monochrome (sur le dessus du moins, le ventre lui sera toujours très clair, presque blanc).
    Sauf dans leurs jeunes années, où là, les alligators sont rayés de jaune. C’est l’époque de leur vie où ils ont encore des prédateurs (bien souvent des alligators adultes) et cela leur permet de se dissimuler plus facilement parmi les herbes des marais ; et même si ces rayures disparaissent une fois l’âge adulte atteint, il peut parfois en rester des traces longtemps après la puberté.

    Avant d’aller plus loin, j’en vois certains jaser au fond.

    Oui ?

    Quoi ?

    Ah… Vous dites que cela ne sert à rien de savoir distinguer ces deux animaux parce que d’une, ils ne vivent pas aux mêmes endroits du globe, et de deux, une rencontre avec l’un ou avec l’autre sera toute aussi douloureuse.

    Je vois…

    Et bien sachez que vous vous méprenez dans les deux cas.

    Premièrement savoir distinguer ces deux animaux ne trouve pas uniquement son utilité dans les réceptions guindées pour y impressionner les bourgeoises en mal de sensations fortes. Il y a un autre endroit où cette information est des plus utiles : c’est à l’extrême sud de la Floride, à savoir, la seule région au monde où les deux animaux cohabitent dans la nature.

    Mais sachez que ce savoir est utile pour une deuxième raison. Il peut tout simplement vous sauver la vie. Car on ne se comportera pas de la même façon face à un alligator et face à un crocodile. Et surtout, un crocodile et un alligator ne se comporteront pas de la même manière face à vous.
    Mais avant de parler de la psychologie de ces charmants animaux (vous pouvez lire tout cela dans un autre article), continuons à être superficiels et à nous intéresser à leur apparence.

    Nous savons donc que les deux animaux n’ont pas la même couleur, mais ce n’est pas tout. Laissons de côté le fait qu’ils ont des tailles différentes à âge égal, parce que de vous à moi, je ne vous vois pas demander son âge à un de ces animaux. Intéressons-nous plutôt à leur tête. Et là aussi, je vous entends encore : « pfff, ils sont moches tous les deux ». Alors là, je vous arrête tout de suite ! Tout d’abord, c’est très insultant pour eux, et ensuite, la beauté est un concept des plus subjectifs. Alors je vous prierai de garder ces commentaires désobligeants pour vous.

    Par contre, si vous regardez leurs têtes avec toute l’objectivité que j’attends de vous, vous remarquez quoi ?

    difference alligator crocodile

    Exactement !
    Vous remarquez que le crocodile a un museau bien plus fin.
    Cela ne s’arrête pas là. Regardez ces dentitions :

     

    Chez le crocodile c’est le bordel, ça sort de tous les côtés, on ne s’y retrouve pas.
    Chez l’alligator, seules les dents de la mâchoire supérieure dépassent de la bouche quand celle-ci est fermée.
    Et quel autre animal à cette particularité ?
    Exactement ! Le lapin ! Ce qui rend notre alligator tout de suite plus sympathique, ne trouvez-vous pas ? Il a au moins un point commun avec le lapin, ce qui est bien plus que le crocodile.

    Nous allons voir que ces différences morphologiques ont leur influence sur la façon dont ces animaux se nourrissent, et indirectement sur leur psychologie en général. En effet, les comportements et styles de vie de ces deux animaux sont très différents. Je vous passerai les détails qui ne nous concernent pas directement et qui ont plutôt trait à leurs vies privées, comme le fait que les crocodiles américains ne rechignent pas à traîner dans les eaux saumâtres alors que nos amis les alligators ne se baignent que dans de l’eau douce, pour me concentrer sur leurs régimes alimentaires et leurs techniques de chasse.

    Les deux animaux ont certes à peu près le même régime alimentaire – carnivore bien évidemment – mais ils n’attrapent pas leurs proies de la même manière.
    Vous avez tous vu les documentaires où le crocodile du Nil attend patiemment dans l’eau boueuse que le gnou inconscient vienne boire juste à côté de lui pour se faire attraper par surprise par le reptile qui noiera sa victime pour s’en repaître plus tard ?
    Pour mémoire :

    Et bien notre crocodile américain chassera de la même manière, même s’il faut bien l’avouer, il est moins féroce que ses homologues africains et surtout australiens, et la plupart du temps, il attrapera surtout de gros poissons qui passent par là.

    Mais pour pouvoir ainsi attraper et maintenir de grosses proies pendant de longues minutes durant lesquelles elles vont se débattent parce qu’elles n’ont pas vraiment envie de se faire manger, il faut avoir tout un tas de dents qui partent un peu dans tous les sens et qui feront office d’autant d’hameçons. Le museau plutôt fin, quant à lui, servira une fois la proie morte, pour arracher plus facilement les morceaux de viande difficiles d’accès – entre deux os par exemple – voire pour les plus gourmets d’entre eux, de pouvoir plus facilement choisir les meilleurs morceaux parmi les différents organes internes dans la cage thoracique ; un peu comme moi quand je mange un poulet rôti, je mange toujours le gésier en premier.
    Bien entendu, un humain passant à proximité d’un crocodile sera considéré comme un repas potentiel par celui-ci.

    L’alligator lui, chasse uniquement dans l’eau. Il n’est pas con l’alligator. Dans l’eau, il se meut avec facilité, rapidité, certains diront même avec grâce, et bien peu de choses peuvent lui résister. Hors de l’eau, sa proie aura beaucoup plus de chances de lui échapper.
    Toutefois, ne pensez pas pouvoir fanfaronner à côté d’un alligator hors de l’eau sans danger. S’il ne chasse pas hors de l’eau, cela ne veut pas dire qu’il y est inoffensif et il vous attaquera sans hésitation s’il se sent menacé. Exemple de comportement qu’il considérera comme une menace : fanfaronner à côté de lui.

    Mais revenons-en à la chasse de l’alligator. Contrairement, à son cousin qui attrapera tout ce qui bouge, même hors de l’eau, en essayant de le noyer ensuite si c’est trop gros, l’alligator ne s’attaquera qu’à des proies relativement petites, c’est-à-dire des proies qu’il peut tuer -ou du moins rendre hors d’état de nuire- en un coup de mâchoire. Car, voyez-vous, la mâchoire de l’alligator à cette particularité qu’elle est la plus puissante du règne animal et qu’elle peut exercer jusqu’à environ une tonne de pression chez les adultes.

    Maintenant, il faut toutefois mettre les choses en perspective. L’alligator n’est pas un parangon d’intelligence et lui aussi, quand il chassera il aura tendance à chasser tout ce qui passera à sa portée – mais dans l’eau – et il peut arriver que de gros mâles attrapent des animaux bien plus gros qu’un raton laveur. En gros : s’il a faim et que ça trempe dans l’eau, il va l’attaquer. Il se trouve juste qu’il y aura plus souvent des poissons que des ratons laveurs à portée de sa bouche, et plus souvent des ratons laveurs que des panthères de Floride.

    Et les humains ? Et bien les humains aussi peuvent être des victimes collatérales.
    Pas tous les jours, certes, mais c’est quand même arrivé 13 fois (dont 12 en Floride) au cours des dix dernières années. Et là, même si je mentionne les décès, ce que vous risquez le plus si vous vous faîtes attaquer par un alligator, c’est surtout de perdre un membre. Vous vous souvenez, la mâchoire, une tonne de pression, tout ça : une véritable guillotine. En moins propre.

    C’est pour cela que dans mon prochain article, maintenant que vous savez distinguer un crocodile d’un alligator, je vous parlerai de ce qu’il faut faire – et surtout ne pas faire – si vous rencontrez un alligator.

    Lire l’article suivant :

    Close Encounter of the Alligatoridae Type

     

    (sources photos: Encyclopedia Britannica et ma collection personnelle)