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  • Les Gilets Jaunes

    Les Gilets Jaunes

     

     

    Bon, blague (un peu nulle) à part, je suis vraiment bien embêté avec cette histoire. Si j’en crois les internets, la France est aujourd’hui prise d’assaut par des gens portant des gilets jaunes et tous mes concitoyens semblent avoir un avis très arrêté sur la question. Tous sauf moi. C’est peut-être la distance, je sais pas, mais un ou plusieurs trucs m’échappent. Et quand je lis les avis des pour et des contre sur les médias sociaux, je suis encore plus embêté parce que je me retrouve d’accord avec les deux.

    Essayons d’y voir plus clair :

    • Bon déjà, un truc comme ça (terme, symbole, expression) qui sort de nulle part et qui est soudain sur tous les lèvres, ça me rend de base suspicieux de truc foireux avec manipulation à la clé, comme je vous ai déjà raconté.
    • Mais ce serait une révolte du peuple contre Macron et le fait qu’il faudrait qu’il arrête quand même un peu de se foutre de la gueule des gens, et de piquer leur pognon comme l’anti-Robin des Bois qu’il est.
    • Oui, mais il parait que ce serait organisé par la Droite, voire l’Extrême-Droite.
    • Oui, mais « même une montre cassée donne l’heure exacte deux fois par jour. »
    • Oui, mais une des revendications principales c’est de gueuler contre la montée du prix de l’essence et en ces temps où il faudrait arrêter d’utiliser de l’essence tout court si on veut que nos enfants et petits-enfants héritent d’un monde vaguement viable, ça le fait pas trop.
    • Oui, mais le gouvernement ne fait nullement monter le prix de l’essence dans un but écologique.
    • Oui, mais je sais pas, elle sent bizarre cette manif.
    • Oui, mais je vois aussi pas mal de mépris de classe de la part des anti.
    • Oui, mais il y a qu’à voir comment les médias de type BFMTV ou même la police ont une attitude très positive envers la chose, contrairement aux manifs habituelles (et donc de Gauche).
    • Oui, mais qui sait, ça pourrait évoluer vers un truc de plus grand ampleur.
    • etc.

    Bref, je ne sais pas trop si je dois être pour ou contre, mais je vois de plus en plus d’esprits s’échauffer sur le net (et il parait que c’est pas mieux sur le terrain), et au final, je me dis qu’une fois de plus, c’est pas ça qui va unir les Français et les pousser à sinon s’aimer, au moins se respecter un peu plus les uns les autres. Il s’agit ici d’un pays où les divisions sont de plus en plus profondes, et le peuple n’attend presque qu’une excuse pour s’entre-déchirer.

    Et ces divisions, vous savez à qui ça profite, n’est-ce-pas ?

  • Le Mystère de l’Écriture Inclusive

    Le Mystère de l’Écriture Inclusive

     

    Donc, depuis que j’entends parler de l’écriture inclusive… (je veux dire : ces temps-ci dans les médias en France, sous cette appellation précise – sinon je suis familier avec le concept depuis une bonne vingtaine d’annéesvoire plus, bref depuis que j’ai commencé à m’approcher du bilinguisme en anglais)…. Depuis que j’entends parler de l’écriture inclusive, disais-je donc, la chose m’intrigue. Pas tant la chose en elle-même (j’ai une opinion assez mouvante sur la chose en fait, à la base, je n’ai rien contre le concept tant qu’il est utilisé intelligemment, mais le résultat actuel, avec cett.e nouv.eau.elle mani.e de mettr.e des point.s partout me sort vraiment par les trous de nez et me donne envie de mettre des claques à des gens)…

    Non, ce qui m’intrigue, c’est le fait que ce soit devenu si soudainement un fait de société qui a pris une telle ampleur qu’il est débattu jusque dans les plus hautes strates du gouvernement.

    Je veux dire, la France est assez spécialiste de ce phénomène : un truc qui existe depuis des décennies, mais qui est relativement inconnu ou périphérique se retrouve soudain sous les projecteurs des médias ; un effet boule de neige apparaît (un média en parle, l’autre ne veut pas être en reste, ni le troisième, ni le quatrième, ni votre voisin, ni sa belle-mère, ni le premier ministre) et soudain le terme est sur toutes les langues. La chose fait toujours grand débat, la plupart des gens a une opinion bien tranchée sur la chose, surtout ceux qui n’en comprennent que peu les tenants et les aboutissants. Et on en discute, débat, s’engueule jusqu’à plus soif, et jusqu’au prochain sujet subissant le même sort et permettant d’oublier jusqu’à l’existence du sujet précédent.

    Bref, rien de nouveau sous le soleil, mais là, je sais pas, ça m’intrigue un peu plus que d’habitude… Peut-être parce que la linguistique est un sujet qui m’intéresse plus que d’autres, je ne sais pas… Il doit y avoir de ça. En gros, je me demandais qui était l’imbécil.e qui avait eu l’idé.e de cette nouve.au.elle graphi.e imbitable. Mais pas seulement… Le terme lui-même « écriture inclusive » m’intrigue en fait.

    Peut-être parce que je ne peux m’empêcher de faire le parallèle avec un autre débat similaire d’il y a peu. Celui sur la théorie du genre. Je m’explique.
    Le terme « théorie du genre » (traduction française de gender theory) est une expression assez courante dans les sciences humaines et autres cercles plus ou moins universitaires. Bref, il s’agissait d’une forme de jargon bien connu d’un certain nombre, mais inconnu du grand public qui s’est soudain retrouvé propulsé sur le devant de la scène et dans le langage courant avec les conséquences que l’on connaît quand les gens commencent à s’emparer du terme sans en maîtriser le concept.

    Mais ici, ce terme d’écriture inclusive a une origine différente. Voyez-vous le terme jargonneux décrivant la chose, c’est langage épicène pas écriture inclusive.

    Au début je pensais naïvement que cette histoire avait pour source des linguistes féministes. Ça semble évident. Mais si cela avait été le cas, n’auraient-ils pas choisi le terme correct et reconnu par le champ d’études en question ? Peut-être étaient-ils plus féministes que linguistes ? Et l’exactitude de l’appellation ne les intéressait que peu pour une raison ou une autre. Oui, il y a de ça aussi, ce point en milieu de mot qui me donne de l’urticaire, je vois mal un linguiste digne de ce nom préconiser la chose, même au nom de l’égalité des sexes.

    C’est le truc qui m’interpelle le plus dans cette « écriture inclusive », toute la chose est vraiment très bancale d’un point de vue linguistique. Et d’ailleurs, pourquoi n’est-il question que d’écriture ? Pourquoi pas « langage inclusif » ? Car, au-delà de la stupidité d’insérer de la ponctuation au milieu des mots, le plus gros problème de cette écriture inclusive, c’est qu’elle est illisible, dans le sens que la plupart des termes et adjectifs écrits selon ses « règles » ne peuvent tout simplement pas être lus à haute voix. Elle accentue encore plus la distance entre la langue écrite et la langue parlée, comme si le français avait besoin de ça. On peut aussi mentionner le fait que ne pas sembler savoir que le genre grammatical n’a pas de lien avec le genre extra-linguistique va décrédibiliser votre discours auprès de ceux qui y connaissent un peu quelque chose. Il y a toutes sortes d’autres problèmes, d’autres en ont parlé ici ou là : j’aime beaucoup l’avis de l’Odieux Connard sur la chose, il y en a d’autres… Je posterai les liens sur ma page Facebook et mon compte Twitter si ça vous intéresse.

     

    Bref, de plus en plus intrigué, j’ai décidé qu’il était temps de remonter aux sources de la chose et j’ai essayé de savoir d’où provient cette fameuse écriture inclusive. Je précise bien, celle dont tout le monde parle aujourd’hui, car des langages épicènes, il n’y en a pas qu’un, et il existe de nombreuses façons plus ou moins bienvenues de créer une langue plus neutre, contrairement à ce que les médias et d’autres laissent parfois sous-entendre. Ces points moches ne sont pas la seule façon, loin de là… Mais c’est probablement une des pires.

    Et sauf erreur de ma part, la source de tout cela semblerait être un certain Manuel d’Écriture Inclusive, disponible en téléchargement ici ou là. Mais – et c’est là que les choses commencent à devenir bizarre – difficile de lui trouver un ou des auteurs explicites à ce manuel. Par contre ce qui n’est pas difficile à trouver, c’est le fait que ce manuel soit issu d’une agence nommée Mots-Clés. Une agence de linguistes ? Pas sûr qu’une telle chose existe. Une agence de féministes ? Mouais, non plus… Non, non, une agence de communication. Vous savez, ce qu’on appelle familièrement une boîte de com’

    Oui, c’est donc une boîte de com’ qui est derrière tout ça !

    Perso, chapeau, ils ont super bien fait leur boulot et la concurrence doit être très jalouse, vu comment on ne parle plus que de leur slogan ces jours-ci. Car il faut se rendre à l’évidence, ce terme écriture inclusive c’est un slogan, et effectivement, c’est carrément plus vendeur que langage épicène (pas très porteur comme appellation, limite un peu anxiogène le truc, ça renvoie à l’éducation, l’intelligence, la réflexion, les gens ne veulent pas de ça de nos jours).

    Bon, une partie du mystère est éclaircie, mais il en reste encore quelques pans à essayer de dévoiler. Une agence de com’ ça vend des trucs, des gens, quelque chose.
    Là, ils essaient de vendre quoi exactement ? Plus d’égalité entre les hommes et les femmes ? Ce serait beau, mais ne soyons pas trop naïfs quand même, il y a pas trop de bénéf à tirer de la chose. Il y a pas trop de pognon à se faire non plus. Donc, ça doit être autre chose, mais quoi ?

    C’est là, que je me penche sur l’identité du directeur de cette agence, seul nom à apparaître sur le site « officiel » de l’écriture inclusive (ouais, elle a même un site, je ne mets pas de lien ici, mais une recherche google vous le dénichera tout de suite). En fait, il n’est pas impossible qu’il soit le seul et unique auteur de ce Manuel d’Écriture Inclusive. Il s’agit d’un certain Raphaël Haddad.

    À noter qu’il est très intéressant comment le nom n’est jamais mis en avant nulle part, mais qu’il n’est pas caché non plus. En général, c’est tout l’un ou tout l’autre.

    Et ce nom ne m’était pas totalement inconnu, mais je n’arrivais pas non plus à trop cerner de qui il s’agissait.

    Une autre recherche Google m’en apprendra un peu plus sur lui (sans être une célébrité, son nom apparaît beaucoup en signatures de pas mal d’articles de journaux de type Libé ou Huffington Post (que l’on peut qualifier de centre-gauche ? D’ex-gauche ? De fausse-gauche oligarchique ?).

    Un résultat en particulier me fait lever le sourcil. Il est collaborateur régulier de la revue La Règle du Jeu !

    Si vous ne connaissez pas (vous avez de la chance), sachez qu’il s’agit de la revue de notre cher et irremplaçable Bernard-Henri Levy

    Et là, je commence à me demander, vu comment ça prend de l’ampleur dans les médias, et même et surtout du côté du gouvernement, cette histoire d’écriture inclusive… Ce monsieur Haddad ne se serait-il pas inspiré de son illustre maître à « penser » et ne serait-il pas en train d’essayer de marcher dans ses pas ? Cette opération de com’ – car ça en est une – ne servirait-elle tout simplement pas à permettre à Raphaël Haddad de gagner ses entrées dans les divers cabinets, salons ou je ne sais quoi dans le but de, par exemple, devenir l’ami et l’infuenceur des puissants, comme peuvent l’être l’entarté le plus célèbre de France ou bien un Jacques Attali moins médiatique, mais peut-être bien plus puissant ?

    Beaucoup de suppositions ici, je le reconnais, mais quand on pense que quelque chose ne tourne pas rond et qu’on trouve quelque chose de potentiellement douteux derrière… Hmmm…
    Honnêtement, je n’aime pas du tout devoir en rester au stade des suppositions, j’ai l’impression de parler comme un conspirationniste… Et ce n’est aucunement mon intention. J’aimerais pouvoir aller au fond de la chose, mais mon « enquête » (peut-on appeler ça une enquête ? un peu de lecture et deux recherches google ?) devra pour l’instant s’arrêter là.

    Mais je vais quand même continuer à suivre cette histoire du coin de l’œil pour voir où elle mène si elle mène quelque part. Et surtout voir où elle mène ce M. Haddad aussi… Vous étonnez pas si dans les mois à venir, il commence à devenir de plus en plus médiatique et célèbre.

    Bon, j’ai été assez long comme ça, je vais vous laisser avec un slogan qu’il semble aimer répéter (sur son site, sur Twitter, etc.) :

    Le discours n’est pas un instrument de l’influence ; c’est le lieu de l’influence. »

    Il n’a pas tort, loin de là, mais mis en parallèle avec cette histoire d’écriture inclusive, j’y trouve des connotations peu ragoutantes.

     

     

     

  • Uber et les Taxis, c’est la Guerre !

    Uber et les Taxis, c’est la Guerre !

     

    Uber Vs TaxisJe ne sais pas si c’est parce que je suis à l’autre bout du monde ou quoi, mais cette « guerre » entre Uber et les taxis me semble complètement surréaliste.

    D’un côté nous avons une profession qui aurait peut-être besoin d’être un poil modernisée (mais ça c’est au gouvernement de s’en occuper, on ne peut pas exactement blâmer les chauffeurs de taxis pour ça), et de l’autre une entreprise complètement foireuse aux pratiques douteuses.
    Mais apparemment, les Français (en tout cas ceux sur le web) ont choisi leur camp et ont décidé d’ignorer (volontairement ou non) cet aspect-là de la chose et de devenir fans d’une entreprise ultra-libérale pour… pourquoi d’ailleurs ?

    Parce que les chauffeurs de taxis parisiens sont méchants ?

    Euh… C’est un peu léger non ?

    Et s’ils sont pas gentils avec vous, ça vous à jamais traversé l’esprit que c’est peut-être parce que vous les traitez comme de la merde vous-même ? Vous savez, c’est pas parce que vous leur filez du pognon pour qu’ils vous emmènent quelque part que ça vous donne le droit de les traiter comme des larbins.

    Perso, les rares fois où j’ai pris le taxi à Paris (parce que payé par ma boîte ou parce que je devais aller prendre le train à l’aube, qu’il n’y avait pas de bus et que les valises dans le métro, voila quoi), ils ont toujours été au mieux très sympa, au pire ils m’ignoraient cordialement (ce qui n’était pas pour me déplaire à 5 heures du matin). Peut-être parce que je les traitais d’égal à égal… Je ne sais pas… Juste une idée…

    Enfin, bref, comme je disais, c’est peut-être parce que je suis à l’autre bout du monde. Peut-être que je me plante complètement (remettez-moi sur le droit chemin si c’est le cas). Je ne sais pas…

    Mais bon, le truc qui me turlupine, c’est qu’à chaque fois que je lis un truc sur Uber en français, ça se résume en gros à « Uber c’est super parce que les taxis sont méchants. »
    Mais étrangement à chaque fois que je lis un truc sur Uber en anglais, il est question des pratiques douteuses de l’entreprise, du fait qu’elle sent bien mauvais de tous les côtés quand même, qu’en extrapolant, ça ouvre la porte à un grand n’importe quoi qui peut faire beaucoup de dégâts (imaginez un Uber pour votre profession… alors, c’est toujours aussi super Uber ?) et bien d’autres.

    Et puis surtout, et encore une fois, les médias qui transforment un truc quand même assez mineur (ça touche qui au fond ? c’est pas tout le monde qui a les moyens de se payer le taxis, encore un « first world problem ») en évènement national qui monopolise l’attention du pays. Vous me direz, ça évite de parler trop de loi sur le renseignement, de TAFTA / TTIP et de ce genre de choses.

    Bref, moralité : si vous habitez en ville, prenez les transports en commun (c’est bon pour l’environnement) ou le vélo (c’est bon pour l’environnement et vos kilos en trop)…

     

     

  • « Faire barrage au FN » disent-ils…

    « Faire barrage au FN » disent-ils…

     

    Valls and Sarkozy veulent faire barrage au FN
    Manuel Valls et Nicolas Sarkozy sont on ne peut plus clairs : Il faut faire barrage au FN !

     

     

    Gator aimerait bien glisser quelques mots doux à l'oreille de Pipo et Mario (aka Manuel Valls et Nicolas Sarkozy)

     

    L'UMP et le PS ne s'inquiètent pas de la montée du FN, ils s'inquiètent de leur propre chute, nuance...

     

    Quand le PS et l'UMP sont exsangues, qu'ils n'ont plus rien à proposer, plus aucun mensonge à refourguer, ils sortent la carte du "barrage au FN"

     

    Comment Manuel Valls et Nicolas Sarkozy osent-ils dire qu'ils veulent faire barrage au FN quand c'est eux qui l'ont mis là où il est aujourd'hui.

     

     

     

    Et après on s’interroge sur les taux records d’abstention…

    Certains parlent d’UMPS, perso, je pense qu’il s’agit plutôt de l’UMPSFN… La différence entre les trois est de plus en plus floue chaque jour, et qu’une majorité de Français continuent à voter pour ces trois-là me dépasse complètement… Ou alors ça en dit long sur mes compatriotes… En tout cas, ça montre les limites de notre système « démocratique ».

    Bref, en ce jour d’élections, votez bien… C’est-à-dire pour aucun de ces trois partis de merde…

    Je vous prie de bien vouloir m’excuser pour mon langage peu châtié aujourd’hui…

     

     

  • Anecdote croquignolesque

    Anecdote croquignolesque

     

    Ça se passe sur un blog qui ne sera pas nommé parce que j’y écris sous un (autre) pseudonyme mais certains d’entre vous le connaissent je pense (sauf si vous êtes arrivés sur cette page par hasard bien entendu).

    À partir d’une discussion toute simple: une Américaine connaît assez de français pour le parler pas trop mal, mais ne le comprend presque pas (cas classique d’une personne apprenant une langue étrangère chez soi et n’a pas l’occasion de la pratiquer, je pense que nous sommes à peu près tous passés par là à un moment ou à un autre avec une langue ou une autre). Au point que quand elle est en France et qu’elle essaie de parler, on lui répond en français, elle ne comprend rien, et son interlocuteur passe à l’anglais. Non pas parce qu’il a honte de son français (croyance habituelle chez les anglophones, je me demande vraiment d’où ça sort) mais pour utiliser une langue commune, ce qui facilite grandement la communication.

    Elle me demande que faire, et je lui dis en gros que si son but est de communiquer avec les gens, il faut qu’elle continue à persévérer chez elle (la compréhension, c’est comme le sport, c’est pas dans les livres qu’on l’acquiert), mais que quand elle est en France (en vacances) si c’est vraiment un problème, elle n’a qu’à parler anglais en attendant de mieux le comprendre, et puis voila. Le but c’est d’arriver à communiquer, non? Pas d’impressionner les foules avec son français (ça elle peut le garder pour quand elle n’est pas en France à la limite).

    Oh, la, la, que n’ai-je pas fait?

    Voila qu’un Breton (ça a son importance je pense) à l’anglais très bancal (au point qu’il avoue de lui même ne pas tout comprendre dans mon propos et dans les autres commentaires) monte sur ses grands chevaux et me dit que « Non quelle honte, elle doit parler français, si les gens lui parlent en anglais, elle doit leur obliger à lui parler français en France » et ce genre de bêtises et autres gros clichés, comme on en entend souvent de la part de gens ayant de grandes idées toutes faites sur les langues, mais aucune expérience de l’enseignement (et de l’apprentissage?) de celles-ci.

    Je le remets – pas méchamment, j’aurais pu, mais non – à sa place. Et il prend la mouche encore plus, il me dit que je ne sais pas de quoi je parle (je me permets de loler à cet endroit-là) et qu’en tant que membre de l’Occitanie, je devrais comprendre quand même.

    Note: pour ceux qui ne savent pas : je viens du Sud-Ouest de la France et donc apparemment, aux yeux de certains ça fait automatiquement de moi un Occitan. Bon déjà, je pense qu’on peut définir l’Occitanie comme en gros Midi-Pyrénées et le Languedoc (donc pas chez moi), mais surtout l’Occitanie est une construction artificielle du 20e siècle, pour que quelques régionalistes mal avisés du coin se sentent aussi importants que leurs confrères bretons, basques et autres catalans dans leurs combats d’arrière-garde. Il faut malheureusement avouer qu’ils ont acquis une certaine influence auprès de leurs élus locaux car quand j’y vais en « Occitanie » je vois avec tristesse de plus en plus de panneaux d’entrée de village écrits en occitan. Apparemment, écrire le nom d’une commune avec son nom régional ça symbolise quelque chose à leur yeux, aux miens, surtout de la connerie… Quoique ça me ferait bien marrer que des Parisiens militent pour qu’on écrive Lutèce sous Paris à l’entrée de la ville. La gueule que feraient les régionalistes ce jour-là devrait être assez intéressante.

    Ah les cons ! Ils osent carrément s’approprier tout le Sud ! Mais qu’ils aillent se faire foutre…

    Bref, revenons à notre individu, maintenant vous devez vous faire une petite idée du genre de personne nous avons à faire et du pourquoi il a vu rouge quand j’ai dit un truc du genre « les langues c’est un outil de communication et c’est tout. »

    Bien sûr que j’exagérais, bien sûr que c’est plus que ça, mais bon dans le cas d’un anglophone parlant trois bribes de français, non c’est pas beaucoup plus que ça. Et puis les langues comme symbole d’identité culturelle ça a toujours apporté que du bon et de l’amitié entre les peuples, nos amis Belges peuvent le confirmer, s’ils le souhaitent. On rigolera le jour où nos régionalistes auront bouté la langue française hors de leurs « pays. » Je me demande bien quelle langue ils utiliseront pour communiquer d’une région à l’autre (à  moins qu’ils ne se replient encore plus sur eux mêmes).

    De fil en aiguille, ses commentaires – n’oubliez pas qu’il parle mal l’anglais, donc d’un côté il comprend mal ce que je lui dis (avec quelques contresens et autres au passage) et il exprime très mal sa pensée. Au point que je décide de couper court la conversation (j’ai passé l’âge des flame wars stériles, j’ai dû trop en faire dans ma jeunesse) et de ne pas publier son commentaire suivant.

    Là, bien évidemment, vient un autre commentaire (en français cette fois) sur le fait que je manque de courage de ne pas avoir publié la chose.

    Je lui réponds – par e-mail – que je ne vois pas en quoi le courage est un facteur dans ma décision de publier un commentaire dans mon blog, que je l’ai rejeté parce que je ne le trouvais ni intéressant ni pertinent (et pas toujours très compréhensible – le niveau d’anglais tout ça –  voire hors-sujet.

    Et ce matin, je reçois ce commentaire tout à fait amusant :

    Je suis navré, mais j’ai choisi de ne pas lire votre message. Je ne souhaite pas correspondre en privé avec quelqu’un qui se comporte comme vous le faites. C’est votre blog, mais dans la mesure où les messages sont conformes à la loi, au bon sens et à l’honnêteté, vous n’avez pas à exercer un pouvoir arbitraire. C’est vous qui avez choisi d’adopter une attitude désagréable.

    Déjà on notera qu’il n’a pas lu mon message mais qu’il y répond dans les détails. Passons. Mais surtout, et c’est là où je voulais en venir après cette loooongue introduction, apparemment, il y a encore des gens qui confondent lieu d’expression publique – genre un forum – et blog. Donc, je n’ai pas à exercer de pouvoir arbitraire sur mon propre blog… Que voila un concept très intéressant…

    Voilà, c’est tout pour aujourd’hui.

    De toutes façons, les forums c’est un truc du passé…