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  • Les Gilets Jaunes

    Les Gilets Jaunes

     

     

    Bon, blague (un peu nulle) à part, je suis vraiment bien embêté avec cette histoire. Si j’en crois les internets, la France est aujourd’hui prise d’assaut par des gens portant des gilets jaunes et tous mes concitoyens semblent avoir un avis très arrêté sur la question. Tous sauf moi. C’est peut-être la distance, je sais pas, mais un ou plusieurs trucs m’échappent. Et quand je lis les avis des pour et des contre sur les médias sociaux, je suis encore plus embêté parce que je me retrouve d’accord avec les deux.

    Essayons d’y voir plus clair :

    • Bon déjà, un truc comme ça (terme, symbole, expression) qui sort de nulle part et qui est soudain sur tous les lèvres, ça me rend de base suspicieux de truc foireux avec manipulation à la clé, comme je vous ai déjà raconté.
    • Mais ce serait une révolte du peuple contre Macron et le fait qu’il faudrait qu’il arrête quand même un peu de se foutre de la gueule des gens, et de piquer leur pognon comme l’anti-Robin des Bois qu’il est.
    • Oui, mais il parait que ce serait organisé par la Droite, voire l’Extrême-Droite.
    • Oui, mais « même une montre cassée donne l’heure exacte deux fois par jour. »
    • Oui, mais une des revendications principales c’est de gueuler contre la montée du prix de l’essence et en ces temps où il faudrait arrêter d’utiliser de l’essence tout court si on veut que nos enfants et petits-enfants héritent d’un monde vaguement viable, ça le fait pas trop.
    • Oui, mais le gouvernement ne fait nullement monter le prix de l’essence dans un but écologique.
    • Oui, mais je sais pas, elle sent bizarre cette manif.
    • Oui, mais je vois aussi pas mal de mépris de classe de la part des anti.
    • Oui, mais il y a qu’à voir comment les médias de type BFMTV ou même la police ont une attitude très positive envers la chose, contrairement aux manifs habituelles (et donc de Gauche).
    • Oui, mais qui sait, ça pourrait évoluer vers un truc de plus grand ampleur.
    • etc.

    Bref, je ne sais pas trop si je dois être pour ou contre, mais je vois de plus en plus d’esprits s’échauffer sur le net (et il parait que c’est pas mieux sur le terrain), et au final, je me dis qu’une fois de plus, c’est pas ça qui va unir les Français et les pousser à sinon s’aimer, au moins se respecter un peu plus les uns les autres. Il s’agit ici d’un pays où les divisions sont de plus en plus profondes, et le peuple n’attend presque qu’une excuse pour s’entre-déchirer.

    Et ces divisions, vous savez à qui ça profite, n’est-ce-pas ?

  • Bon, et maintenant, on fait quoi (ce dimanche) ?

    Bon, et maintenant, on fait quoi (ce dimanche) ?

    Le 23 avril dernier, 8 656 346 personnes ont élu Macron président de la République Française.

    Oui, je sais, il y a eu un second tour, mais soyons sérieux deux minutes, la messe fut dite le soir du 23 avril.

    8,7 millions sur 47,6 millions c’est pas beaucoup.
    En fait, ça fait presque 39 millions de personnes qui n’en voulaient pas de Macron.
    8,7 millions face à 39 millions.
    Et pourtant, il a gagné.
    Je vous laisse pondérer la chose quelques minutes.

    Mais le fait est qu’aujourd’hui, il est président, on y peut plus rien.

    Par contre, dans quelques jours, voyez-vous, il y a une élection tout aussi importante que la présidentielle.

    Je serai même tenté de dire plus importante encore.

    J’ai l’impression que les gens l’oublient parfois, mais ce n’est pas le président qui passe les lois, mais l’Assemblée Nationale. Le président ne choisit pas le premier ministre comme bon lui semble, mais il le choisit (et par extension le reste du gouvernement) en fonction de la nature de la majorité à l’Assemblée Nationale.

    Je sais bien qu’en 2002, Chirac a réussi un des coups tordus pour lesquels il était connu avec la mise en place du quinquennat.
    Honnêtement, qu’un président soit en place cinq ou sept ans, ça n’a pas grande importance quand on y réfléchit. Par contre, faire coïncider les législatives avec les présidentielles, là, ça change beaucoup de choses.
    Puisqu’en temps normal, quand le peuple vient d’élire un président, il est en général content de son choix (il ne le regrette que plus tard) et il va donc voter en masse pour les députés du même parti que le nouveau président.

    Le résultat, c’est un affaiblissement, à la fois de l’opposition, mais tout simplement de l’Assemblée Nationale.

    Et nous le voyons encore et encore depuis 2002. Aucun président n’a été populaire bien longtemps : Chirac n’aurait certainement pas été réélu si Le Pen ne s’était pas glissé au second tour. En 2007, les gens ont compris assez rapidement qu’ils avaient fait une grosse connerie en votant Sarkozy (comment ne l’ont-ils pas compris avant de voter ?) et en 2012, Hollande n’a jamais été populaire, il était juste moins impopulaire que Sarkozy. Et pourtant, tous les trois ont bénéficié d’une Assemblée Nationale à leur botte pendant tous leurs quinquennat respectifs car celle-ci était issue du lendemain de l’élection présidentielle, et pas d’une autre date.
    Pour comparer, je vous renvoie aux résultats des élections législatives qui ne coïncidaient pas avec une élection présidentielle, tout particulièrement celles de 1997, 1993 et 1986.

    Bref, si on veut affaiblir un président qui ne nous plait pas, si on veut un gouvernement différent, l’occasion ou jamais, ce sont les élections législatives.

    Or, alors que la présidentielle déchaîne les passions, les législatives, j’ai l’impression que tout le monde ou presque s’en fout.
    Oui, non, pas tout le monde en fait.
    Les médias nationaux continuent à manufacturer du consentement encore et toujours. C’est eux (et derrière eux, leurs propriétaires milliardaires) qui ont transformé Macron de petit ministre pas très intéressant à Président de la République. Et depuis début mai, ils ne cessent d’être dithyrambiques d’une façon que ne renierait pas la bonne vieille Pravda de l’Union Soviétique. Sérieusement, quand je lis les unes du Point ou du Nouvel Obs en ce moment, on croirait les titres des journaux d’un état totalitaire. L’autre jour le Point a osé dire que Macron était le nouveau chef du monde libre après avoir trollé Trump.
    Sérieusement…

    Au moins, le peuple soviétique avait la décence de ne pas croire les balivernes que lui racontait sa presse.

    En France, j’ai de plus en plus de doutes. D’abord, parce que c’est la presse qui a fait élire Macron (la presse au sens large, hein, j’y inclus la télé, c’est surtout la télé qui manipule les masses de nos jours). Ensuite, parce que… les Français l’ont élu et tombent dans tous les panneaux même les plus gros :  Macron est nouveau. Macron n’est ni de droite, ni de gauche. Macron va redynamiser la vie politique, la France et le reste.

    Non, Macron n’est pas nouveau. N’oubliez pas qu’il était au gouvernement de Hollande et avant ça dans les cabinets du président. Il est le fils spirituel de Jacques Attali. Si vous détestez tant Hollande, il y a de grandes chances que c’est à cause de quelque chose qui vient de Macron. Il n’est ni de droite, ni de gauche ? Vraiment ? Oui, c’est ce qu’on dit de nos jours. Autrefois, on disait « apolitique. » Je vous renvoie à ce post. Il va rien redynamiser du tout, il va faire tout le bon vouloir de l’oligarchie, a commencer par détruire le droit du travail en France (oui, celui-là même que de nombreux pays nous envient car les travailleurs, des droits, il n’en ont pas beaucoup). Et les Français d’applaudir des deux mains. Pourtant la derrière fois que j’ai regardé, 99% de la population ne faisait pas partie des 1%. Allez comprendre.

    Et le résultat – à moins que les sondages ne soient bidonnés – c’est que EM (En Marche ? Emmanuel Macron ? Bizarre ça, un type qui donne à son parti ses propres initiales) peut gagner jusqu’à 70% des sièges de l’assemblée !!!

    Donc les gens, si vous lisez ça et que vous n’avez pas encore eu le cerveau lavé par le rouleau-compresseur médiatique pro-Macron, vous savez ce qu’il vous reste à faire.
    Ne pensez pas que l’élection législative ne sert à rien, ne croyez pas les commentateurs politiques qui vous sortent des « il faut donner une forte majorité au président » à longueur de journée.

    Ce dimanche, allez voter !
    Limite, je vais même pas vous dire pour qui, de toutes façons la donne est différente dans chaque circonscription. Juste votez, pour autre chose que les sbires de Macron (oui bon, plutôt à gauche qu’à droite votre vote quand même). L’abstention ne fait peut-être pas le jeu du FN, mais pour cette élection-là, elle va clairement faire le jeu d’Emmanuel Macron.

    Un dernier argument ?
    Je sais, on avait dit pas le physique, mais sérieusement, vous trouvez pas qu’il a une tête de tueur en série ? Et vous voudriez qu’il reste à Matignon pour 5 ans ? Sérieux, je le croise dans une rue déserte la nuit, j’ai peur :

     

     

  • Droite ? Gauche ? Centre ? Extrêmes ? Ni Ni ?

    Droite ? Gauche ? Centre ? Extrêmes ? Ni Ni ?

     

    Honnêtement, quand j’entends des trucs genre « Mélenchon est d’extrême gauche » ou « Macron n’est ni de droite, ni de gauche » ou « Le FN a changé » que répondre sinon ça :

     

     

    Voila ce qu’il se passe depuis quelques décennies, et j’ai l’impression que de moins en moins de monde s’en rend compte.