Étiquette : Jean-Luc Mélenchon

  • La Faute de Jean-Luc Mélenchon

    La Faute de Jean-Luc Mélenchon

    Le premier tour des élections présidentielles est passé.

    La messe est dite.

    Et l’homme a abattre est…

    Jean-Luc Mélenchon…

    Euh… Quoi ?!
    M’aurait-on mal informé ?
    Est-il au second tour ?

    Bon, qu’on l’ait descendu comme on l’a descendu avant le premier tour, je comprends. C’est dégueulasse, mais je comprends. Un candidat dont le but est de lutter contre l’oligarchie, et qui soudain à de bonnes chances d’atteindre le second tour, normal que les représentants, porte-paroles et autres suppôts de celle-ci ait voulu protéger leurs chefs. Ils l’ont dit attaqué de toute part, en disant tout et n’importe quoi sur lui. Surtout n’importe quoi…

    Ce qui est plus triste, par contre, c’est le nombre de gens qui croient encore la propagande des éditorialistes professionnels qui, omniprésents dans les médias, pourrissent l’esprit de la population depuis plusieurs décennies maintenant.
    Et ils sont vraiment passés à la vitesse supérieure ces dernières années quand presque tous les médias se sont retrouvés achetés par une poignée de milliardaires. Leur boulot maintenant, ce n’est plus de commenter l’actualité, c’est de former l’esprit des gens à accepter avec le sourire leur oppression toujours plus grande, le fait que les pouvoirs financiers contrôlent désormais les pouvoirs politiques et plus le contraire.
    Vous vous souvenez à quoi c’est censé servir un leader en démocratie ? Entre autres choses, à contrôler l’économie… Quoi ? Vous l’aviez oublié ? C’est que les médias ont très bien fait leur travail alors.
    Je comprends que les moins de trente ans me regardent avec de gros yeux incrédules quand je dis ça…

    Et donc, ils ont passé leur campagne du premier tour, bien entendu à faire de la pub pour leur poulain, mais surtout à s’attaquer à leur ennemi – et vous aurez remarqué que ce n’était pas Marine Le Pen leur ennemi. Il ne fallait surtout pas que Mélenchon atteignent le second tour, mais Le Pen, ça ne les dérangeait pas.
    Au contraire !
    Ils la voulaient, ils l’espéraient au second tour la nazillonne !
    Souvenirs de 2002 et d’un 82.21% qui leur fait faire à tous de doux rêves mouillés une fois la nuit tombée.

    La messe est donc dite, et pourtant, le terrible et impardonnable Jean-Luc Mélenchon reste l’homme à abattre du deuxième tour.

    Mais que lui reproche-t-on donc exactement ?

    Tout d’abord :

    Ne pas donner de consignes de vote pour le second tour!

    J’avoue quand j’ai entendu ça, les bras m’en sont tombés. Euh « ça », c’est pas le fait qu’il n’ait pas donné de consignes, hein, c’est le fait qu’on le lui reproche.

    Personnellement, j’ai toujours trouvé l’exercice de la consigne de vote des perdants pour les qualifiés au second tour un peu insultant envers les électeurs. « Viens ici petit électeur qui a voté pour moi mais qui est maintenant perdu et confus quant au second tour. Viens sur mes genoux mon petit, je vais te dire pour qui voter parce que tu n’es pas capable de penser par toi même. »

    Ça pue le paternalisme, le culte du chef et bien d’autres sentiments tout aussi nauséabonds.

    Mélenchon n’a pas de consigne de vote tout simplement parce qu’il respecte ses électeurs, il les considère comme des gens capables de réflexion et capables de décider par eux-mêmes que faire face à ce choix qui n’en est pas un et qui nous incombe aujourd’hui. Il n’est pas leur chef – un président ne devrait pas être le chef du peuple, un candidat malheureux à une élection, encore moins. Il l’a compris, ses électeurs aussi. Ils ne lui doivent rien, et surtout pas lui obéir au doigt et à l’œil.

    Ne pas comprendre ça, c’est tout simplement ne rien avoir compris au programme et à la démarche de Mélenchon depuis le début de sa campagne. Ne pas les avoir compris, ou ne pas s’y être intéressé ? Baser toute son opinion de l’homme sur les dires d’autres, de nos chers éditorialistes professionnels par exemple ?

    Mais cela ne s’arrête pas là, non.

    Alors certes, on accepte (ou fait semblant d’accepter) qu’il ne veuille pas donner de consignes de vote, mais :

    Il ne dit même pas pour qui lui, en son âme et conscience, va voter.

    Et ça c’est inacceptable pour nos donneurs de leçons ! Le cuistre ! Ne pas dire pour qui il va voter ! Quelle indécence ! On insinue même qu’il serait capable de voter Le Pen, rendez-vous compte !

    Non, mais halte au sketch comme dirait un ami.

    Pourquoi faudrait-il qu’il dise pour qui il va voter ? Depuis quand cela est-il devenu obligatoire ?

    Et que voulez-vous qu’il vous réponde ?

    Et quelle que soit la réponse qu’il donne, on la retournera contre lui :

    • Voter Macron ? « Regardez, quel traître ! Il retourne sa veste ! »
    • S’abstenir ? « Regardez, quel salaud, il fait le jeu du Front National » (au passage, j’ai vraiment envie de filer des claques aux gens qui disent ça, ils ne font que répéter un truc qu’on leur a mis dans le crâne depuis 2002, un truc qui était faux à l’époque et qui l’a toujours été). Au passage je vous invite à (re)lire ce post « Moralisme Électoral » et s’il vous en faut plus, j’ai des données brutes montrant que c’est des conneries (les données vous les avez aussi hein, elles sont publiques et connues de tous, il suffit de les regarder au lieu de crier avec les loups sans réfléchir).
    • Voter blanc ? Oui, s’il servait à quelque chose, s’il pouvait invalider une élection et ses candidats, le vote blanc serait un bon choix (et j’en serai moi-même très adepte), mais dans l’état actuel des choses, il n’est tout simplement pas sérieux de voter blanc. C’est l’abstention qui l’a remplacé comme non-vote contestataire.

     

    Vous noterez que je n’ai pas mis « Voter Le Pen » dans ma liste. Ne me dites pas qu’il est concevable ne serait-ce qu’une seule seconde que Mélenchon puisse voter Le Pen. Si vous l’imaginez, c’est que vraiment vous ne connaissez ou ne comprenez donc rien au bonhomme.

    Bref, ces attaques contre Mélenchon sont aussi minables qu’infondées.

    Mais au fait, pourquoi existent-elles donc ?

    C’est assez simple, et ce sera le sujet de mon prochain post (avant le deuxième tour espérons).

    Dimanche prochain au soir, celui ou celle qui sera élu(e) président(e) aura gagné une bataille, une bataille majeure, décisive, mais il ou elle n’aura pourtant pas gagné la guerre, loin de là.

    Pour gagner la guerre, il faut gagner les législatives. Mais voila, à ce moment-là, Mélenchon pourrait bel et bien faire dérailler le train de la victoire de notre futur président. Il est donc important pour les bras armés et les porte-paroles de l’oligarchie de ne pas perdre de temps pour essayer de discréditer celui qui est en train devenir le leader de l’opposition.
    Donc, ces attaques contre Mélenchon, aujourd’hui, entre les deux tours, alors qu’il n’y est pas qualifié, c’est la campagne des législatives qui a déjà commencé.

     

    Portrait de Jean-Luc Mélenchon – Oeuvre collective par Jean-Michel Apathie, Franz-Olivier Giesbert, Laurent Jauffrin, Joseph Macé-Scaron, Christophe Barbier, et bien sûr presque toutes les télés de France.

     

  • Droite ? Gauche ? Centre ? Extrêmes ? Ni Ni ?

    Droite ? Gauche ? Centre ? Extrêmes ? Ni Ni ?

     

    Honnêtement, quand j’entends des trucs genre « Mélenchon est d’extrême gauche » ou « Macron n’est ni de droite, ni de gauche » ou « Le FN a changé » que répondre sinon ça :

     

     

    Voila ce qu’il se passe depuis quelques décennies, et j’ai l’impression que de moins en moins de monde s’en rend compte.

     

     

  • Jour d’Élections

    Jour d’Élections

     

    Voila, aujourd’hui, c’est jour d’élections en France.

    Je voulais encore poster quelques mots sur la chose avant les faits, mais pas le temps, pas l’envie. Ces élections me laissent vraiment un drôle de goût dans la bouche quand je vois que 70% des Français semblent être prêts à vouloir d’un(e) président(e) qui soit criminel, imposteur, crapule, fasciste, baudruche, oligarchique, raciste, petit cadre sup’, j’en passe et des meilleures (rayer les mentions inutiles selon que vous votiez Macron, Le Pen ou Fillon). Dans tous les cas, il s’agit d’une personne qui n’a pas l’intérêt du peuple français dans ses intentions.

    Mais un peu de baume au cœur quand même quand on voit que quelqu’un avec des idées qui pourraient vraiment changer les choses pour le mieux à des chances (même minimes) d’aller au second tour.

    On verra.

    Et puis surtout, n’oubliez pas que tout ne se joue pas à ces élections-ci, mais qu’il reste les législatives qui vont revêtir une importance toute particulière cette année, vu qu’il y a de grandes chances que le président élu ne dispose de toutes façons pas de majorité absolue à l’assemblée.

    Je reviendrai dessus… ou pas…

    En attendant, je vous laisse avec des affiches d’une autre époque, histoire de:

     

     

     

     

     

     

     

  • Début de Campagne Présidentielle

    Début de Campagne Présidentielle

    Bon, c’est bien beau ce qu’il se passe aux US (non pas du tout en fait, j’en fais presque des cauchemars la nuit), mais il faudrait pas oublier qu’il y a une élection majeure qui approche du côté de chez nous, et que là aussi, il n’y a pas de quoi rigoler.

    Aujourd’hui, je vais partager avec vous mes impressions sur les candidats principaux, que vous les vouliez ou non. (oui bon, si vous ne les voulez pas, rien ne vous empêche de lire)

    Et comme vous savez que parfois, j’aime bien représenter nos chers dirigeants (et ceux qui voudraient bien le devenir) sous forme de Lego, j’en profite aussi pour vous présenter mes premières tentatives avec nos aspirants à la présidence (et ne venez pas râler qu’ils ne sont pas ressemblants, je détaille le pourquoi du comment à la fin du post).

    Commençons par (pour ne pas faire de favoritisme, j’ai choisi l’ordre alphabétique de leurs prénoms, ne me demandez pas pourquoi)

     

    Benoît Hamon

    Ne ressemble pas du tout à Hamon.

    J’avoue, je l’aime bien Benoît Hamon. Un des rares mecs du PS qui soit encore à gauche. Plutôt honnête, probablement intègre. Le fait même que sa victoire des primaires provoque une fuite de rats qui ont décidé de quitter le navire (vous savez, tous les traîtres du PS qui ont renié tous leurs idéaux et tué le socialisme au cours des dernières années) me le rend encore plus sympathique. Mais voila, s’il est élu, certains de ces rats vont revenir au pouvoir d’une façon ou d’une autre. Et puis je pense que pour qu’il y ait un vrai renouveau de la gauche en France, il faut passer d’abord par la mort du PS. Et paradoxalement, même si – comme toute personne un peu censée – je me suis réjoui de la défaite de cet enfoiré de Manuel Valls (il doit rester un fond de bouteille de champagne au frigo, je pense), si on y réfléchit un peu, il aurait peut-être mieux valu qu’il la gagne cette primaire.

    Je m’explique.

    Avec un Valls candidat, non seulement il se serait pris une grosse gamelle, mais en plus il aurait affaibli Macron, les deux marchants plus ou moins sur les plates bandes de l’autre.
    Là, tout le Valls Fan Club va aller voter pour Macron, et Hamon, non seulement n’a aucune chance d’aller au deuxième tour, mais en plus il va siphonner certaines des voix (les vrais électeurs de gauche) dont Mélenchon aurait bénéficié si Valls avait été le candidat du PS.
    J’y reviendrai dans quelques lignes.

     

    Emmanuel Macron

    Chais pas vous, mais moi je l’aime bien ainsi. Je ne vais pas y faire beaucoup de modifications à ce Macron Lego, la première tentative était la bonne je pense.

    Je vous avoue, les bras m’en tombent. Comment ce mec sorti de nulle part (façon de parler, puisqu’il sort de la banque des Rothschild) sans aucune expérience politique et dont le seul fait d’armes au gouvernement est d’avoir salement endommagé le droit du travail (vous savez les lois qui protègent le peuple et qui l’évite de trop se faire exploiter par les puissants) peut-il être soudain si populaire au point qu’il pourrait bien devenir notre futur président ?
    Les électeurs sont-ils si cons que ça ? Tout chez lui ressemble à une mauvaise blague. Je veux dire, le mec a osé sortir un bouquin qui s’appelle « Révolution. » Et les gens gobent ? Hors système dites-vous ?
    Ah, le « système » on aime bien l’attaquer et lui mettre tout sur le dos, mais demandez aux mêmes gens qui le détestent tant de vous de définir ce système, et ils vont soudain devenir bien silencieux.
    Allez, disons que le « système » c’est plus ou moins l’oligarchie. Oligarchie est certainement un mot trop savant pour pas mal de gens ; système on comprend mieux (personnellement, je trouve le sens de ce terme un peu trop vague et un peu trop fourre-tout).

    Donc je reprends, le mec, il est banquier des Rothschild (rien que ça déjà, il devrait y avoir des sirènes qui commencent à clignoter et à sonner, non ?). Au gouvernement, il fait une loi sur mesure pour faire faire des rêves mouillés au Medef. Et puis il y a les petits trucs par ci par là, comme la fois, il y a quelques mois où il avait pris de haut un mec parce que ce dernier n’avait pas de costume…

    Et il y a quelques jours, il a tenu un meeting où il a dit :

    « Je ne veux plus entendre autre chose que ‘L’important, c’est de travailler’ »

    Sérieux ?
    Alors déjà, mettre la valeur travail sur un piédestal, c’est une meilleure façon de maintenir le peuple en servitude docile (les meilleurs esclaves sont ceux qui ne réalisent même pas qu’ils sont esclaves), mais là, je suis presque sans voix… Et ensuite, il va nous sortir quoi ? Qu’après le travail, les choses les plus importantes sont la famille et la patrie ?

    Je ne vous parle même pas de l’absence de programme, et les rares bribes de contenu qu’il veut bien annoncer ont de drôles de relents des promesses de campagne d’un certain nabot au printemps 2007.

    Et le pire c’est qu’avec la chute du Père Fillon, il a de grandes chances d’être élu.

    Par contre, un truc qui m’intrigue, c’est qu’une fois à l’Élysée, il n’aura certainement pas beaucoup de mal à former un gouvernement, mais pour pouvoir gouverner, il faut aussi une majorité à l’Assemblée Nationale. Comment va-t-il l’obtenir avec son parti tout nouveau tout beau ? Pourra-t-il même présenter des candidats dans toutes les circonscriptions ?
    Ou bien pour la première fois (?) de la Cinquième République, la France va-t-elle découvrir le concept de négociations et de compromis entre partis pour pouvoir rendre le pays gouvernable ? (je ne suis pas trop optimiste sur ce dernier point).

     

    Jean-Luc Mélenchon (et son hologramme)

    Alors pour un Mélenchon (et son hologramme) ressemblant, j’ai bien quelques petites idées, mais je ne dispose pas des pièces nécessaire pour le moment.

    Alors Mélenchon c’est compliqué.
    Honnêtement, si je votais à ces prochaines élections (je ne voterai pas pour tout un tas de raisons, et ça me chagrine bien, croyez-le) je pense que je voterai pour lui sans beaucoup trop d’hésitations.
    Il est le seul vrai candidat de gauche avec un vrai programme réaliste, bénéficiant le peuple à l’encontre de l’oligarchie.
    Et c’est là tout son problème. Il est à peu près vraiment « anti-système » et le système le sait. Du coup, le système fait tout pour le diaboliser.
    C’est pas un hasard si depuis des mois, voire des années, il est classé comme d’extrême-gauche par de nombreux médias. Que l’on insiste toujours sur ses aspects les moins glorieux. Qu’on caricature systématiquement sa démarche. Qu’on ne discute jamais le fond de son programme, et ce genre de choses.
    Parmi tous les candidats ayant la moindre chance de s’approcher du pouvoir, il est le seul qui veut vraiment s’attaquer à l’ordre établi pour redonner le pouvoir au peuple. Et ça, l’oligarchie ne peut l’accepter.
    Et si vous avez des doutes sur ce que je dis (parce que je sais que vous avez des doutes, ils ont bien été plantés partout dans les médias de droite et de « gauche » depuis longtemps), honnêtement lisez son programme. Faites-le, pour de vrai. Et dites moi ce qui vous pose problème dedans.
    Tiens d’ailleurs, si j’ai le temps avant les élections, j’essaierai de le décortiquer ici.

    Maintenant, le Mélenchon, il y a un truc qui m’agace chez lui, surtout là tout de suite, c’est qu’il peut vraiment être une tête de pioche. S’il y a encore quelques semaines il avait une petite chance d’aller au second tour, ces chances se sont envolées avec la victoire de Hamon aux primaires du PS (auxquelles il aurait peut-être dû participer, mais là aussi, il a fait sa tête de pioche). Le truc censé et adulte à faire, c’est de commencer à discuter avec Hamon pour voir s’il y a moyen de moyenner. J’ai même cru comprendre que Hamon ne serait pas contre. Mélenchon, si. Lui, il est contre. Eh bien soit, Jean-Luc, mais là, tu vois, ce que ça me dit ce genre de comportement, c’est que tu préfères un guignol ou une crapule à l’Élysée plutôt que d’accepter de composer avec les cartes qui te sont données pour le bien du plus grand nombre.

    Pas cool, Jean-Luc, pas cool du tout.

     

    Marine Le Pen

    Elle, ça fait un moment que je l’ai faite ainsi. J’y touche pas pour l’instant.

    Première dans les sondages en ce moment ? Mais qu’arrive-t-il à mon pays ?
    Personnellement, j’aime bien l’idée de la démocratie (même si je préfère de loin la démocratie directe à la représentative qu’on nous a refourgué en France en voulant nous faire croire que c’est la seule possible) : une personne un vote, tout ça.
    Mais je ne peux croire que tant de Français soient racistes et xénophobes.
    Ce que je peux croire par contre, c’est qu’ils soient vraiment pas très malins et qu’il est facile de les embobiner.
    Depuis quelques semaines, (plus ou moins depuis l’élection de Trump, les deux électorats se ressemblant pas mal quand même), il m’arrive parfois d’écouter ce que les fans de Le Pen ont à dire. Oui, oui, j’ai consciemment décidé de faire cet effort. En général, ça peut se résumer à « ils sont tous pourris, alors au moins avec Le Pen, vu qu’elle a jamais été au pouvoir, elle est moins pourrie et puis ça mettra un grand coup de pied dans la fourmilière. »

    Par où commencer ? Par le « tous pourris » peut-être. Ça c’est un truc qui m’a toujours soûlé. Non, putain, ils sont pas « tous pourris ». Oui, il y en a plein de pourris, mais c’est pas tous. Voila, ce raccourci de pensée, cette non-pensée même, est ce qui me fait douter sur le bien fondé du droit de vote pour tout les citoyens. Enfin, bon, c’est un autre débat.
    Juste un petit lien parlant de quel parti est le plus « pourri » en France (vous allez être surpris(es)).
    Ensuite, le « coup de pied dans la fourmilière » comment expliquer ? La fourmilière elle est en général salement endommagée après avoir reçu un coup de pied.
    Tenez, j’ai une autre métaphore pour vous : « si votre chien de berger est malade, vous allez le remplacer par le loup pour garder les moutons, vous ? »
    Moi non plus. Et pourtant, vous allez vous apprêter à voter Le Pen.
    Et si vous voulez voter pour elle pour donner une leçon aux autres, mais au fond de vous, vous ne voulez pas qu’elle soit élue, j’ai une fois de plus deux mots pour vous : « Donald Trump ».

    Réfléchissez-y bien.

    Et puis merde, notre pays est loin d’être parfait, mais il a une des plus belles devises du monde ! Non ? Je sais, la liberté, l’égalité et surtout la fraternité sont vraiment mises à mal ces derniers temps, mais est-ce une raison pour voter pour quelqu’un qui veut se débarrasser des trois ?

     

    François Fillon

    « Désolé, M. Fillon n’a pas pu venir, mais comme de toutes façons, il bosse pour moi. »

    Il est fini là ? Il va pas pouvoir survivre (politiquement) à ce qui est en train de lui arriver.
    Il est de l’histoire ancienne, n’est-ce pas ?

    Au moment où je tape ces lignes, il est en train de faire une conférence de presse dans laquelle il s’accroche, encore et toujours, et dans laquelle il s’enfonce, toujours un peu plus.

    Non sérieux, le mec est complètement grillé, mais il ne se retire pas ?

    Certes, mais je n’imagine pas une seule seconde les Républicains partir aux Présidentielles sans un candidat qui soit « viable ».
    Que va-t-il se passer avec eux ? Mystère…

     

     

    Une dernière note sur les Lego : comme je disais au début du post, je vais retenter quelques « caricatures / dessins de presse » en Lego. Je ne sais pas si ça marchera ou pas. J’ai l’impression d’avoir eu des résultats plutôt mitigés jusqu’à présent (mais j’aimais bien celui-là). Pour l’instant, je cherche surtout le bon look pour chacun, on est encore loin de résultats probants pour la majorité d’entre eux. Mais si Sarkozy, Hollande et même Valls n’avait pas été trop difficiles à recréer ainsi, j’avoue que pour Hamon et Mélenchon, ça va être très difficile (pas vraiment de traits prononcés pour Hamon, ses cheveux inexistants en Lego, et difficile de faire un Mélenchon « ressemblant » avec les pièces existantes, j’en ai peur). J’aime bien mon Macron là tout de suite. Fillon je n’ai pas pu faire, alors qu’il est finalement le plus facile à reconstituer des cinq (mais comme il me manque les bonnes pièces, je mise sur le fait qu’il ne me sera pas nécessaire de le faire). Le Pen, je l’ai faite il y a un moment, je n’y touche pas pour l’instant. (on m’informe qu’elle a changé de coiffure… oh well…)
    Enfin, bon, je me pencherai sérieusement sur le vainqueur des élections, les autres, pas sûr qu’il y en ait besoin.

     

    Et pour finir, je ne vais pas me risquer à un « pronostic. » Oui bon, tout d’abord, ce n’est pas du sport, mais surtout je sens que ces élections vont être assez imprévisibles. Depuis des mois, la messe était dite, Juppé était notre futur président. Puis en fait ce fut Fillon. Et puis blam, Fillon est grillé, ce qui semble mettre Macron en position de futur Président. Mais l’élection de Trump nous montre que nous ne sommes pas à l’abri d’une très grosse surprise (dans un sens ou dans l’autre). Mais il est aussi presque sûr que les Républicains n’ont pas dit leur dernier mot. 2017 c’était « leur » année, ils ne vont pas s’avouer vaincu. Espérons juste que ce bordel ne profite pas trop à Le Pen.

    À suivre…