Étiquette : Ligne 9

  • Métro, mon Karmamètre

    Utiliser le métro parisien est une expérience très personnelle et assez individualiste. Les minutes passées dans le réseau ont très souvent des répercussions sur les heures vécues à l’extérieur des tubes souterrain.

    Je passe au moins 90 minutes par jours ouvrés dans le métro. Une des répercussions de ce mode de transport sur ma petite personne est le fait d’y réfléchir beaucoup. Par exemple, comment se fait-il que toutes les personnes assises dans un même carré portent un jour des chaussures rouges ? Les plus rationnels d’entre vous me parleront de hasard et de proba et autres… Vous n’êtes pas fun ! Mais ce n’est pas ce dont je veux parler aujourd’hui.

    Analysons cette scène vécue :

    Ligne 9, station Maraîchers.

    Une dame était assise sur un strapontin. Beaucoup d’usagers entrent donc elle se lève et se positionne près d’un carré.  Je me positionne au niveau de son strapontin délaissé.

    Explication de son déplacement :

    En tant qu’usagère fidèle elle se doit de savoir que de nombreux passagers descendent à Nation, deux stations suivantes. Cela lui garantira sûrement une place pour le reste de son long voyage.

    Personnellement, quand la rame n’est pas archi-pleine, les gens qui bloquent la sortie des carrés me gonflent.

    Le train entre en gare de Nation. Aucune des huit personnes assises sur les places en carré ne sort. Pire, des gens descendent de la rame mais presque personne ne monte. Les strapontins peuvent donc être utilisés et je m’assoie. La dame a continué son chemin debout.

    Ma conclusion :

    Elle avait vraiment un mauvais karma ce jour-là, alors que le mien se portait bien.

    Le métro est un révélateur de notre niveau de karma. Le karma peut se mesurer sur l’arrivée du train, son remplissage, sa vitesse. D’où le côté très individualiste du métro, chacun ressent la négativité ou la positivité du métro différemment mais voici ma lecture de quelques cas possibles (hors drame).

    Karmamétre du Métro :

    • Bon karma : le métro arrive tout de suite, il y a de place, personne de pénible
    • L’univers vous ignore : le métro arrive dans deux minutes, RAS
    • Mauvais karma : le métro part quand on arrive sur le quai, pas de place assise seulement pour vous.
    • Si l’univers est contre vous : un métro plein de places libres part quand vous arrivez sur le quai et le suivant est dans 7 minutes et il arrivera bondé.
    • Si l’univers vous adore : vous tombez sur une connaissance sur le quai ou dans la rame.

    Personnellement, il m’en faut peu pour considérer que j’ai eu un bon trajet : une place et peu d’attente me conviennent. Réussir à faire un trois étoiles à Angry Birds est un plus appréciable 😉

    Un de ces jours, je vous parlerai de ma vision perso des codes du métro parisien.

  • Prendre la porte

    Prendre la porte

    Le métro me fait beaucoup râler et pourtant il est des fois où il me met de bonne humeur. On y croise régulièrement le pire des caractères et finalement, on n’y prête plus trop attention. Donc, quand le moindre petit acte bienveillant  arrive, il déclenche une vague positive qui durera quelques stations.

    C’est ce qui m’est arrivé un matin.

    Ligne 9. 7h45. Tôt. Je passe mon pass.  J’entends qu’un train arrive. Je descends l’escalier. Je me dépêche. Je pense que ça sert à rien que je vais le rater. Rater un métro ça peut déclencher des vagues très négatives bien que deux minutes ne représentent rien du tout… bref, voilà ce que je pense quand j’arrive à la dernière marche. La sonnerie indiquant la fermeture des portes a déjà commencé à retentir. C’est trop bête. Si j’avais marché plus vite, si je n’avais pas écouté la radio 30 secondes de plus. Zut. C’est trop bête. Deux minutes… Je suis sur le quai. La sonnerie continue. Le train est là. Toutes les portes sont encore ouvertes. Un jeune assis sur un strapontin dans l’entée, à côté de la porte, pose le pied devant et la main contre le caoutchouc noir. J’aurais surement eu le temps de rentrer même sans son geste. Mais le geste fait tout. Je n’ai pas eu à attendre deux misérables minutes. Je n’ai pas eu à râler. Surtout, de bon matin quelqu’un a été tout simplement sympa.

    Et moi j’étais plein de gratitude, pour le geste et pour la bonne humeur que cela entraine.

  • Technique pour pirater une place assise

    Technique pour pirater une place assise

    J’habite à Paris. Je prends, souvent (trop), le métro.

    Je suis habituée :

    • aux gens qui ne se lèvent pas des strapontins quand il y a foule
    • aux gens qui bloquent les sorties
    • aux gens qui écoutent de la musique forte (avec ou sans écouteurs)

    Mais aujourd’hui j’ai vu quelque chose que je n’avais jamais vu avant : la sauvegarde de fauteuil par sac interposé. L’action se déroulent le matin, avant 9h00 sur le Ligne 9, station Strasbourg-St Denis.

    Voici les faits, accompagnés d’un schéma.

    Je suis assise dans un carré, côté couloir. Je me lève pour sortir. Il y a beaucoup de monde, mais à côté de moi il y a un monsieur qui se positionne pour me remplacer sur le fauteuil. Derrière moi, de l’autre côté du fauteuil, il y a une dame. Dès que je me lève, elle jette son sac à main sur la place pour se la réserver !  Elle n’était pas très âgée, ni enceinte. Je suis souvent en faveur de la galanterie mais  je trouve son geste très culotté.

    Pauvre monsieur !