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  • Bilbo le Hobbit, un Voyage Inattendu

    Bilbo le Hobbit, un Voyage Inattendu

     

    J’ai enfin pu voir The Hobbit, an Unexpected Journey (Bilbo le Hobbit, un Voyage Inattendu pour les purement francophones parmi vous). Voici quelques-unes de mes impressions. Bien évidemment, si vous ne l’avez pas encore vu, peut-être vaut-il mieux que vous ne lisiez pas ceci si vous n’aimez pas les spoilers.

    Hobbit Poster

    Commençons déjà par le fait que quand on attend un film pendant très longtemps, on est parfois très déçu. Le film que j’ai attendu le plus longtemps (16 ans) fut The Phantom Menace. Avec le résultat et la déception que nous connaissons tous. J’avais donc quelques appréhensions avec cette première partie de The Hobbit. Certes je ne l’ai pas attendue 16 ans, mais bien neuf ans, depuis Return of the King en fait.
    J’ôte de suite tout suspense de ce côté-là, aucune déception de ma part. J’ai adoré le film !

    Je ne le trouve pas parfait, il y a bien des choses ici ou là qui me chagrinent, je vais les mentionner dans quelques lignes, mais dans l’ensemble, ce film nous transporte de nouveau dans la d’une façon aussi magique que ses prédécesseurs, les personnages sont attachants, l’intrigue captivante, l’adaptation réussie, le film aussi.
    Je me souviens des premières secondes de Fellowship of the Ring, il y a maintenant 11 ans et cette sensation étrange, en suivant Gandalf sur son chariot arrivant dans la Comté. Non pas cette sensation de dépaysement, mais cette sensation de familiarité. J’entrais avec lui dans la Comté, celle rêvée et imaginée depuis des années, et qui apparaissait là, devant mes yeux, comme toute droite sortie de mon imagination. Le fait qu’Alan Lee et John Howe étaient en grande partie responsable du design du film jouait bien entendu un rôle majeur dans cette sensation de familiarité (vu qu’ils étaient aussi responsables d’avoir aidé à forger les images que je m’étais fait au cours des ans).
    Cette sensation fut de retour, encore plus forte cette fois-ci. Une véritable sensation de retourner dans un « chez soi » pourtant imaginaire.

    On pourrait se demander pourquoi faire démarrer le film avec un Bilbo vieux, un Frodo adulte (dans une scène se déroulant chronologiquement quelques heures au plus avant le début de Fellowship). J’ai lu qu’il s’agissait de faire le lien visuel entre les deux films. Je ne sais pas si c’était vraiment nécessaire, mais l’effet bienvenu est effectivement celui précédemment mentionné : un retour à la maison, en terrain familier, aimé et qui nous a manqué.
    À propos de ce prologue, je me dois de mentionner que l’expression « bouche bée » peut parfois être utilisée littéralement, comme pour me décrire en train de regarder le flash-back sur le royaume d’Erebor avant sa destruction.
    Quant à la destruction en elle-même, j’avoue aurait aimé la voir en plus de détails, qu’elle soit un peu plus dramatique, et surtout c’était assez frustrant de n’entrevoir Smaug qu’à peine, même si cela se comprend (si on le montre dans toute sa splendeur dans les toutes premières minutes du film, la force des premières scènes où il apparaîtra vraiment sera grandement diminuée.

    Puisqu’il est question de force des images, je me dois de préciser ici que j’ai vu le film en version « classique » (24 images par seconde et en 2D), cela contre ma volonté, mais c’est une autre histoire.
    Je n’ai donc pour l’instant aucune opinion du 48fps, mais plus je lis de critiques négatives à son encontre, plus elles me rappellent les critiques négatives contre le cinéma en couleur et le cinéma parlant à leur époque.
    Par contre une des conséquences (j’imagine) de voir le film dans ce format-là (classique donc) est que j’ai trouvé quelques scènes (surtout les grosses scènes d’action et les batailles) un peu floues et difficilement « lisibles » parfois. Ce qui est dommage quand on sait que ces scènes-là sont l’une des forces de Lord of the Rings. Bref, il me tarde de le revoir dans un autre format (au moins en 3D, pour le 48fps, il me faudra repasser, le cinéma le plus proche le projetant de la sorte est à plusieurs centaines de kilomètres).

    Vient aussi le sujet du choix de Peter Jackson de faire trois films du Hobbit. Certains se demandaient si cela était vraiment judicieux, essentiellement parce que Lord of the Rings est aussi divisé en trois films, que le roman d’origine fait dans les 1500 pages alors que Bilbo le Hobbit un peu moins de 300. Personnellement, j’aurais envie de dire que le problème n’est pas que The Hobbit soit composé de trois films mais bien que Lord of the Rings n’est composé que de trois films. Il en aurait peut-être fallu plus.
    Quoiqu’il en soit, grâce à ce choix de trois films, Peter Jackson s’offre le luxe (et nous l’offre) de ne pas avoir à précipiter (voire pire, couper) certaines scènes, certains évènements parfois importants (je n’imagine pas le début, la soirée des Nains chez Bilbo, durer une minute de moins), de ne pas avoir à se séparer de certains détails peut-être insignifiants mais qui créent une ambiance, un univers (les géants de pierre par exemple).

     

    Bilbo

     

    Quoiqu’il en soit, dans cette première partie, j’ai trouvé que rien ne traînait en longueur que rien n’était inutile. En fait, j’ai même trouvé que certains passages (les Trolls, Rivendell, Goblin Town) sont trop brefs ! J’attends avec impatience l’Extended Edition en y espérant surtout plus de Goblin Town (il ne s’y passe finalement pas grand-chose, j’aurais aimé voir plus en détails les réactions des Nains, plus d’interactions entre eux et avec les Goblins) et surtout plus de Rivendell. J’ai envie de dire que c’est le principal point noir du film : on ne voit pas ni ne comprend ce qui a tant marqué Bilbo dans la demeure d’Elrond, et ce au point de vouloir y retourner ensuite toute sa vie, pratiquement dès le moment où il quitte le lieu (et jusqu’au moment où il le fera enfin à l’époque de Lord of the Rings). Là, c’est à peine si on fait attention à Bilbo lors des scènes se déroulant à Rivendell.

    Que dire des choses qui ont été ajoutées par contre ?
    Je les trouve pratiquement toutes positives.
    Il est très plaisant de voir enfin Radagast, de voir comment il est si différent de Gandalf et Saruman. Je suis sûr que son traîneau tiré par des lapins aura fait grincer quelques dents, mais étrangement, pour moi il fonctionne et aide à donner ce ton si particulier au film, beaucoup plus léger et « féerique » (dans le sens « plus proche d’un conte de fées ») que Lord of the Rings. Une question me taraude par contre : comment a-t-il fait pour aller de Rhosgobel jusqu’aux plateaux à proximité de Rivendell en si peu de temps ? Mais c’est parce que je suis un geek tolkienophile.

    Azog. On peut trouver étrange la présence d’Azog en tant qu’antagoniste principal dans ce premier film, mais en fait, c’est très compréhensible. Sans lui, cette première partie de l’aventure de Bilbo ne posséderait pas vraiment d’antagoniste principal avec tous les déséquilibres que cela créerait dans l’histoire. Mais pourquoi Azog ? Pourquoi pas ? Même si je trouve que Bolg aurait peut-être été plus judicieux. Mais apparemment, ce dernier va apparaître dans les prochains films, donc le choix d’Azog pour ce premier film s’expliquera certainement plus tard. J’imagine Thorin le tuant lors du deuxième film, et Bolg souhaitant se venger dans le troisième, perpétuant ainsi le cercle vicieux de la haine entre les Nains et les Orcs.
    Qu’est-ce que je pense de lui ? J’avoue ne pas être totalement convaincu par son apparence, pas assez orc selon mon goût. Par contre j’aime beaucoup l’utilisation du personnage, en particulier pour le final du film qui est très réussi à mes yeux (alors que cette scène est peut-être celle que j’aime le moins dans le livre).

    La critique principale que je ferai au film c’est qu’il manque de scènes iconiques. On pourrait citer le repas des Nains chez Bilbo, mais au-delà, les scènes se suivent, certes sans problème, mais aucun moment n’est vraiment plus fort que les autres, même « Riddles in the dark » n’a pas l’impact que j’aurais souhaité, mais c’est peut-être tout simplement parce que la scène est très fidèle au livre et donc dénuée de tout suspense pour qui l’aura lu ?

     Je ne peux terminer sans parler un peu des acteurs et des personnages. Ian McKellen est de retour dans le rôle de Gandalf et tout aussi parfait qu’avant. De même pour Martin Freeman ; je craignais qu’il lui fut difficile de faire oublier Ian Holm, surtout que ce dernier reprend aussi son rôle dans la scène d’ouverture, mais au bout de quelques minutes, il est Bilbo et ne cessera de l’être.

    Les Nains sont excellents, tous. Bien entendu, certains n’ont que peu ou pas de lignes de dialogues mais ils sont tous crédibles et attachants. Thorin est parfait dans son rôle de héros tragique et plutôt antipathique (comme dans le livre en fait : cela aurait été une erreur que de le rendre plus sympathique, elle n’a pas été faite). Je me demandais un peu ce que Kili et Fili allaient donner et ils fonctionnent à merveille. J’avoue j’ai un petit faible pour Bofur, et j’espère que l’on verra plus Bifur, Bombur, Ori, Dori et Nori dans les films suivants. Dwalin est vraiment impressionnant, et Balin retranscrit parfaitement (peut-être parce qu’il est le seul nain vraiment détaillé et individualisé – avec Thorin – dans le livre).
    Les personnages que nous connaissons déjà (Elrond, Galadriel, Saruman et Gollum) n’ont bien entendu pas changé. Saruman est inquiétant et ambigu à souhait. A-t-il déjà sombré ? Pas encore ? Difficile à dire, et j’ose croire que c’est le but.

    En conclusion, nous avons ici un excellent film des plus plaisants. Depuis le début je me refuse de le comparer à Lord of the Rings pour toutes sortes de raisons, et même si le premier visionnage de Fellowship of the Ring a eu un impact bien plus fort sur moi, ce Voyage Inattendu est un régal et un film du niveau de ses prédécesseurs. Toutefois, il nous faudra attendre encore un an et demi pour avoir le film complet et donc une opinion plus aboutie. En tout cas, je commence à compter les jours avant Desolation of Smaug (ou en tout cas avant d’aller retourner voir celui-ci, si possible en 3D cette fois).

     

    Gandalf

     

     

  • Thorin Oakenshield

    Thorin Oakenshield

     

    Tout d’abord, je vous prierai de bien vouloir m’excuser du retard pour cet ultime post de présentation des Nains de Bilbo le Hobbit, mais certains problèmes techniques indépendants de notre volonté ont chamboulé le planning.
    Et si vous vous interrogez de l’absence de Fyly en ces lieux, sachez que moi aussi. Mais sachez aussi qu’elle est vivante, je lui ai parlé il y a quelques jours.

    Mais penchons-nous donc aujourd’hui sur le dernier Nain de la compagnie, souvent mentionné jusqu’à présent mais pas encore détaillé, je veux parler de Thorin Oakenshield, le leader de ce groupe bigarré qui va embarquer Bilbo dans des aventures auxquelles nul Hobbit n’aurait pu s’attendre.

    Et pour une fois, Thorin a une biographie un peu plus conséquente que certains de ses compagnons.

    Thorin n’est pas n’importe quel Nain, puisqu’il s’agit du descendant direct de Durin, fils du Roi Thráin II et petit-fils du Roi Thrór, en d’autres termes, il est le roi des Nains de la Lignée de Durin. Mais il est un roi sans royaume, puisque c’est là le sujet principal du livre et futur film qui nous intéresse sans trop vouloir en dévoiler.

    Dans sa jeunesse, Thorin a combattu dans la terrible Bataille d’Azanulbizar aux côtés de son père (pour mémoire, Azanulbizar, c’est la vallée de l’entrée Est de la Moria, là où la Communauté de l’Anneau pleure la « mort » de Gandalf dans le premier film/tome du Seigneur des Anneaux).

    Après celle-ci, il s’installa avec son peuple dans l’Ered Luin (les Montagnes Bleues), où il vécut jusqu’aux évènements de Bilbo le Hobbit. En 2845 (à l’âge de 99 ans, et 96 ans avant la Quête d’Erebor), à la mort de son père, il devint donc Roi de la Lignée de Durin.

    Durant son règne, la colonie des Montagnes Bleues grandit et d’enrichit au point de devenir une des colonies principales du peuple Nain. Néanmoins, jamais il ne considéra les Montagnes Bleues comme son royaume, pensant constamment à reconquérir Erebor où il est né et qu’il considère comme le vrai royaume de la Lignée de Durin depuis la chute de Khazad-Dûm.

    C’est en 2941, qu’il décida de partir à la reconquête de la Montagne Solitaire (Erebor), à l’issue de conversations avec Gandalf.

    Il est surnommé Oakenshield (Écu-de-chêne) car lors de la Bataille d’Azanulbizar, alors qu’il se retrouva désarmé et sans protection, il s’empara d’une grosse branche de chêne qui lui servit à la fois de bouclier et d’arme et grâce à laquelle il survécut et tua certainement de nombreux Orcs.

    Quelques mots maintenant sur sa représentation cinématographique. Le choix de Richard Armitage pour le jouer peut paraître surprenant au premier abord, principalement parce que Thorin est censé être le plus vieux de ces Nains dont la plupart ont pourtant assez vécu. Mais même si je pense que ce choix fait déjà hurler certain puristes, je le trouve judicieux. Il s’agit d’un rôle extrêmement physique, Thorin étant d’une fougue rarement égalée, et je pense qu’un acteur plus âgé aurait été moins convaincant. Il y aurait effectivement eu un problème de réalisme ne se posant pas forcément en littérature.
    Je pense que le fait de le faire apparaitre plus vieux aurait aussi posé un problème de ressemblance avec Gandalf, surtout avec une longue barbe blanche.
    Bref, jusqu’à présent, j’aime beaucoup de ce choix, les deux ou trois photos publiées de Thorin me convainquent et me rendent confident quand à l’interprétation de Richard Armitage. S’il sera différent en termes d’apparence, je pense qu’il sera très fidèle en termes de caractère et de comportement.

    Voilà, notre présentation des Nains de Bilbo le Hobbit touche à sa fin, je doute reparler beaucoup du film avant sa sortie dans un an (mais qui sait ?), mais je vais finir par quelques pensées personnelles quant à l’adaptation à venir.
    Je viens effectivement de finir de relire Bilbo le Hobbit que je n’avais pas relu depuis mes 12 ans, et je pense que même si cela ne plairait pas à certains fans intégristes de Tolkien, la nécessité de rajouter un certain nombre d’éléments s’impose. Et donc celle d’inventer des choses de la part de Peter Jackson. N’oublions pas qu’il s’agit à la base un livre pour enfants, et même s’il est si bon qu’il reste passionnant à lire même quand on a pas loin de 40 ans, certains personnages sont assez unidimensionnels (en fait certains des Nains du groupe n’ont pas une seule ligne de dialogue dans le livre) et un certain nombre d’épisodes demanderont à être nettement étoffés et/ou modifiés pour être convaincants sur un écran de cinéma.
    Mais j’ai confiance en Peter Jackson et si certaines personnes grincent des dents face à certains éléments ajoutés, je pense qu’ils sont nécessaires, surtout pour que The Hobbit garde la même dimension épique de Lord of the Rings auquel il ne pourra pas ne pas être comparé.
    Parmi ces éléments ajoutés, on sait déjà que la « mission secrète » de Gandalf apparaîtra et occupera certainement une place assez importante dans le film (surtout que d’un point de vue « historique » elle a une importance bien plus grande que la Quête d’Erebor), alors qu’elle est décrite en deux lignes dans le livre. La présence de Légolas est confirmée (et logique si on y réfléchit) ainsi que de nouveaux personnages (dont une dénommée Tauriel).

    Voilà, je laisse maintenant Bilbo le Hobbit de côté dans ce blog, pour environ un an je pense.

    Si vous avez des questions ou des commentaires, n’hésitez pas à les partager avec nous.

     

    Sources:

    – Photos : TheOneRing.net

    – Biographies :

    • Day, David “Tolkien, the Illustrated Encyclopedia.”  Simon & Schuster, New York. 1991.
    • Foster, Robert “The Complete Guide to Middle-Earth.”  Ballantine Publishing Group, New York. 1979.