Étiquette : The Walking Dead

  • The Walking Dead – Saison 7 Épisode 12 « Say Yes »

    The Walking Dead – Saison 7 Épisode 12 « Say Yes »

    Tiens, quelque chose de nouveau sur le Swamp (quoique j’avais fait des critiques de séries TV il y a quelques années).

    Chaque semaine, je donne mes impressions sur l’épisode de The Walking Dead de la semaine sur ma page perso Facebook, mais je me suis dit que pourquoi ne pas le faire ici plutôt ?

    Donc essayons cette semaine et voyons ce que ça donne, même si c’est peut-être pas la meilleure des semaines pour faire ça, vu que je ne sais pas si j’ai grand chose à dire sur cet épisode.

    C’est pas que je ne l’ai pas aimé, mais il est un peu en dent de scie quand même, avec certaines scènes plus intéressantes que d’autres.

    Ouhla, avant d’aller plus loin les avertissement d’usage :

    Donc ce post traite de l’épisode 7×12 « Say Yes » de la série The Walking Dead. Si vous lisez ceci je présuppose que vous avez vu cet épisode et ceux qui précèdent.
    Par contre, il faut que vous sachiez que je lis régulièrement la bande dessinée dont la série s’inspire. La série suit la BD plus ou moins fidèlement selon les saisons, cette saison, elle la suit dans les grandes lignes, avec certains épisodes directement tirés de la BD, en allant jusqu’à garder certains dialogues, d’autres épisodes sont complètement originaux. Bref, la plupart du temps, je sais ce qu’il va se passer, mais j’essaie de ne jamais spoiler ici.
    Notez que je ne connais pas et ne veut pas connaître exactement ce qu’il va se passer dans la série, mes connaissances préalables sont uniquement issues de la BD.

    Bon, ces avertissements réglés, revenons-en à notre épisode de cette semaine.

    Tout ce qui s’y déroule est complètement original, même si certaines scènes introduisent des choses et font des allusions à des événements futurs que je connais.

    Rick et Michonne

    Un épisode très en dent de scie pour eux.
    Mais quelque part j’aime bien ce qui leur arrive. Les rencontres avec les zombies sont intéressantes. Ça devient presque trop facile. D’un côté ça se comprend, ils ont maintenant tellement d’expérience dans ce monde que les zombies ne sont plus une menace à proprement parler, mais juste une variable à gérer. Et la chose devient tellement facile qu’ils se surestiment de plus en plus, et un jour il pourrait leur arriver une mauvaise surprise.
    Oui, je comprends l’idée, mais dans la mise en place de la chose, il y a quand même un peu trop de Deus ex Machina qui se suivent. Ça casse un peu la suspension d’incrédulité par moments.

    Toutefois, il y a une scène très intéressante. La fausse mort de Rick. Bon ça fait déjà vu, ça ressemble beaucoup à la fausse-mort de Glenn la saison dernière. Mais en fait, je pense que c’est fait exprès. Il n’est pas question une seconde de faire croire au spectateur que Rick est mort. Il est question de faire croire à Michonne que Rick est mort et de voir comment elle va réagir. C’est une des choses que j’aime bien dans cet épisode en fait par moments, le scénariste nous rappelle qu’ils ne sont que des personnages mis face à des situations données.
    Et donc quand Michonne croit que Rick est mort, elle perd tous ses moyens, elle aussi veut mourir. « Elle ne peut pas vivre sans lui. » et ce genre de choses.

    Cette réaction est intéressante en fait. Michonne est toujours présentée comme une femme forte, mais il n’en a pas toujours été ainsi. En fait, je pense que cette scène nous renvoie directement à la saison 4, après la destruction de la prison, quand Michonne se retrouve seule et décide plus ou moins inconsciemment de devenir un zombie, sinon réellement, du moins métaphoriquement (souvenez-vous : elle crée de nouveaux des « zombies domestiques » et marche sans but, sans presque de conscience au milieu d’un groupe d’entre eux).
    Elle avait abandonné la vie, et au final, c’est Rick qui lui a redonné cette envie de vivre, bien avant qu’ils ne deviennent un couple.

    Là, cette mésaventure nous rappelle cette fragilité enfouie chez Michonne et elle la rappelle à Rick aussi. Ce qui nous emmène au dialogue en deux parties : avant et après l’épisode du parc d’attractions.

    Qu’on le veuille ou non, Negan a créé un monde qui fonctionne et qu’il gère bien. Si on veut détruire Negan et sa façon de gérer ce monde, il faut être prêt à prendre sa place, à prendre le pouvoir, à faire des règles, des lois, etc. Rick en a pleinement conscience (il est le leader depuis un moment) Michonne pas totalement. Elle est aussi un leader, mais elle ne se voit pas encore totalement comme cela.

    Rick sait aussi qu’il peut mourir à tout instant. Michonne semble l’avoir oublié : elle vit grâce à Rick, inconsciemment, elle le croit immortel. Il lui rappelle que non, il ne l’est pas. Et non seulement il ne l’est pas, mais le jour où il mourra il faudra qu’elle soit là pour reprendre le flambeau, pour le remplacer.

    Une fois débarrassés de Negan il ne sera plus question de survivre dans un monde rempli de zombies, il sera question de reconstruire un monde, de construire un futur pour les survivants et pour les générations suivantes. Michonne commence enfin à comprendre que son rôle dans ce monde n’est pas juste de trancher du zombie à coups de katana, mais aussi d’être l’un des architectes de ce monde à construire.

    Les autres personnages très rapidement :

     

    Rosita

    Je ne cesse d’être partagé entre être content de la voir plus à l’écran, mais d’être frustré par sa colère permanente qui lui empêche de penser clairement. Enfin bon, ça nous a offert une très chouette scène du Père Gabriel dont le personnage devient de plus en plus intéressant et complexe. En fait, là où Rick et Michonne (et Maggie, même si elle est absente de cet épisode) ont réussi l’épreuve qu’ils viennent de traverser (la rencontre avec Negan, la mort d’Abraham et de Glenn, l’asservissement d’Alexandria au Sanctuaire) et ils ont choisi le futur et la vie, Rosita, elle a échoué. Elle (et Sasha) sont mortes en même temps qu’Abraham, elles ne sont pas arrivées à dépasser ce terrible moment. Elles ne souhaitent plus que la mort, celle de Negan, mais aussi la leur, car elles ne peuvent voir le futur, et elle peuvent plus voir la vie. Et malheureusement, je sens qu’elles vont avoir ce qu’elles souhaitent.
    Notez que dans la BD les choses sont légèrement différentes (oui, j’aime bien comparer avec la BD de temps à autres). Sasha n’existe pas et Rosita ne réagit pas aussi mal à la mort de Glenn et d’Abraham (Abraham qui n’est pas tué par Negan, mais par Dwight quelques jours auparavant : il a la mort de Denise dans la série). Donc je pense que la destinée de Rosita va être différente que celle qui est la sienne dans la BD (je ne la divulguerai pas encore au cas où les choses ne se passent pas comme prévues), et même si je vois mal et Rosita et Sasha mourir en attaquant à elles seules le Sanctuaire, je suis sûr que le sort de Holly (dans la BD) va être réservé à l’une des deux.

     

    Tara

    Bien sûr qu’elle ne sait que faire, révéler l’existence d’Oceanside ou pas. J’ai bien aimé la scène de « dialogue » avec Judith sur la chose. Façon amusante de présenter son dilemme. Et bien sûr qu’elle va le dire à Rick. Que va-t-il se passer ensuite ? Le conflit avec Oceanside semble inévitable, mais on a pas le temps pou ce conflit secondaire et contre-productif. Quelqu’un va-t-il arriver à convaincre Oceanside de rejoindre le combat, et ce sans effusion de sang préalable ? Hmmm.

     

    Je ne sais toujours que penser des Scavengers dans leur décharge. Je les trouve un peu « too much ». Oui, il y a une raison au fait qu’un lieu comme le Royaume soit « too much », mais la décharge-là, je ne sais pas, ils commencent à perdre leur humanité un peu trop rapidement je trouve. Tous les groupes rencontrés jusqu’à présent, même les pires (Terminus ?) gardaient leur individualité, essayaient de maintenir des relations humaines plus ou moins « normales » eux non. La vitesse à laquelle ils semblent avoir perdu leur individualité, leur façon de vivre, leur capacité de langage même, me semble un peu bizarre. (attention mini spoiler pour la saison 9 environ : je me demande de plus en plus si c’est pas eux qui vont à terme devenir les Whisperers – j’espère que non).

    Voila, c’est tout pour aujourd’hui.
    Et vous, qu’avez-vous à dire de l’épisode ?
    Les commentaires sont là pour ça (attention, pas de spoilers svp)

     

     

  • The Walking Dead

    The Walking Dead

     

    Je dois l’avouer, depuis la fin de Lost l’an dernier, je suis en deuil. Depuis (même avant sa fin en fait) je suis à la recherche d’un remplaçant pour cette série qui fut pour moi la meilleure chose que j’ai vu à la TV (avec Friday Night Lights dont je vous parlerai un autre jour et bien avant, Twin Peaks que l’on ne présente plus) – si vous n’êtes pas d’accord, pas la peine d’en discuter, vous avez tort.

    Je dois avouer que je n’ai pas eu de chance dans mes recherches.

    Tout d’abord, dès l’an dernier il y a eu FlashForward qui partait d’une idée géniale (je pèse mes mots) et qui a fait pschitt en se transformant en vague série policière avec un vague soupçon de conspirations et de SF dedans. Bref, un des plus beaux gâchis de la télé de ces dernières années.

    Ensuite, il y a eu plus récemment The Event. Premier épisode vraiment prenant, et depuis ? Depuis super bof, trop d’action, trop de “cliffhangers à gros sabots”, trop de flashbacks essayant de mal copier Lost, et je me suis lassé plus rapidement que n’importe quelle autre série que j’ai tenté de regarder sans succès. J’ai dû m’arrêter au 7e ou 8e épisode.

    Le reboot de V? Il vaut mieux ne pas en parler, je risquerai de me fâcher.

    Et puis, presque par hasard, à l’automne dernier, le joyau est sorti de là où on ne l’attendait pas (comme c’est souvent le cas d’ailleurs), je veux parler de The Walking Dead !

     

     

     

    Pour ceux qui ne le savent pas encore, The Walking Dead c’est l’adaptation d’une bande dessinée de Robert Kirkman publiée chez Image Comics. Avant d’aller plus loin, un petit aparté : je suis régulièrement assez surpris que l’on adapte toujours les comics en films et presque jamais en séries télévisés, alors que cela me semble le format “naturel” d’adaptation en œuvre audio-visuelle. Certainement encore un manque de créativité et d’imagination de la part de la plupart des studios. Peut-être que The Walking Dead va créer des émules. Fin de l’aparté.

    Et sinon de quoi ça parle ?

    Si vous avez la moindre bribe d’anglais en vous, vous vous doutez déjà qu’il y est question de morts qui marchent.

    Ce n’est pas une métaphore. Il s’agit bel et bien d’une histoire de zombies !

    Non, ne partez pas tout de suite…

    Moi non plus je n’aime pas vraiment les films de zombies. À l’exception toutefois de Shaun of the Dead. On ne peut pas ne pas aimer Shaun of the Dead. Par contre, peut-on vraiment le considérer comme un film de zombies ?

    Ce qui m’agace le plus dans les films de zombies, c’est qu’en général le concept et la métaphore sont intéressants (enfin surtout quand il s’agit des films de George Romero) : critique de la société de consommation, du capitalisme et j’en passe, mais malheureusement l’intérêt ne va rarement jamais plus loin que la métaphore. Les scénarios sont au mieux très médiocres (oui, j’écris scénarios et pas scenarii, au jour d’aujourd’hui, c’est un mot bel et bien français alors arrêtons avec cette préciosité de vouloir l’écrire à l’italienne, s’il vous plait), les acteurs très souvent nuls – mais à leur décharge difficile de bien jouer des personnages aussi unidimensionnels et auxquels il est impossible de s’attacher –  et le reste du film ne vole en général pas beaucoup plus haut. Bref, les films de zombies partent souvent d’une bonne intention pour presque toujours donner un mauvais film. Dommage.

    C’était donc un peu à reculons que j’ai commencé à regarder The Walking Dead.

    Et là, blam, la grosse claque !!

    Rien à voir avec aucun truc de zombies que j’ai pu voir dans le passé.

    La différence ?

    Tout d’abord le réalisme de la chose (oui je sais ça fait bizarre de mettre les mots réalisme et zombies ensemble) : tout semble vrai, c’est un monde crédible que l’on nous présente, c’est le vrai monde tout simplement.

    L’introduction des zombies ensuite. Justement, on ne la voit pas, et je pense que c’est un élément-clé pour que le spectateur entre totalement dans cet univers. En effet, en temps normal, un film de zombies ça commence comme n’importe quelle journée et soudain les zombies arrivent, plus ou moins sortis de nulle part, et souvent c’est à ce moment-là que je décroche (quoique, bien souvent, je n’étais de toutes façons pas entré dans le film tant cette vie quotidienne et ces personnages que l’on nous présentait étaient inintéressants à la base).

    Là, c’est tout le contraire (je spoile les premières minutes, désolé) : on débute sur deux amis, deux flics, qui vivent leur vie quotidienne de flic, parlent de leurs problèmes conjugaux, et ce genre de choses. Oui bon en fait, la toute première scène introduit les zombies, les scènes suivantes étant des sortes de flashbacks (je trouve malheureusement cette première scène dispensable). Revenons à nos deux flics : une intervention qui tourne mal, l’un des deux se prend une balle qui l’envoie dans le coma.

    Un coma dont il sort un beau jour pour découvrir que l’univers qu’il connait n’est plus là, le monde a été complètement dévasté, c’est l’enfer sur Terre.

    Par cet effet de narration, il n’est plus question d’amener les zombies aux spectateurs, mais bien d’emmener les spectateurs – qui vont suivre Rick Grimes, le flic – aux zombies, et c’est là que réside toute la différence.

    Nous suivons donc Rick dans sa découverte de ce cauchemar éveillé et bien entendu nous rencontrerons d’autres personnages, et c’est là que réside la deuxième force de The Walking Dead : les personnages.

    Car, c’est le moment de le reconnaitre, il ne s’agit pas tant d’une série de zombies que d’une série de personnages qui se retrouvent dans un monde nouveau dans lequel il faut s’adapter, rétablir des règles de société, réévaluer la notion même d’humanité.

    Il y a même des épisodes où l’on voit à peine les zombies, comme pour nous rappeler qu’ils ne sont pas le thème principal de cette histoire, juste un motif, presque le décor.

    Je spoile encore un poil, mais certains spectateurs seront surpris de voir que les morts parmi les humains tarderont à arriver. Là, encore, il ne s’agit pas de massacrer de l’humain juste pour quelques effets de gore (par contre, ne vous inquiétez pas – ou inquiétez-vous selon – du gore il y en aura, énormément, plus que vous n’en avez jamais vu sur un écran de télévision), il s’agit d’établir des personnages, avec une vraie caractérisation, de vraies personnalités, des relations, des tensions entre eux, de sorte que quand les morts arriveront (et croyez-moi, elles arriveront) ce seront des personnages que vous aimerez ou que vous haïrez qui tomberont sous les coups des zombies, pas juste des pantins mal écrits parce que les scénaristes n’ont pas pris le temps de les développer sous prétexte qu’ils allaient bientôt mourir.

    De plus, en regardant cette série, j’ai eu la drôle sensation qu’elle me rappelait Lost sous bien des aspects. Bien entendu, les deux sont très différentes, mais de la même manière que Lost ne parlait pas d’une île mystérieuse, mais bien d’un groupe de personnes se retrouvant sur une île mystérieuse (d’où la déception d’un certain nombre de spectateurs qui regardaient pour de mauvaises raisons), The Walking Dead ne parle pas de zombies, mais d’un groupe de personnes se retrouvant au milieu d’un monde peuplé de zombies. Ce qui est très différent. Depuis, ici ou là sur le web, je suis tombé sur des personnes ayant la même sensation, y compris Daniel Dae Kim. À mon avis c’est un bon signe.

    D’ailleurs ne vous attendez pas non plus à de grandes révélations cruciales sur les zombies, vous pourriez être déçus. Je pense que cette série est et restera surtout basée sur ses personnages, pas sur les quelques mystères qui planent (comme l’origine des zombies). Je doute que ces derniers soient un jour le cœur d’intrigues majeures, et c’est tant mieux.

    Au final, je ne peux que vous la conseiller chaudement sauf si vraiment vous avez trop peur d’avoir peur (j’avoue avoir eu peur plusieurs fois, alors que c’est un sentiment que je n’éprouve que très rarement, surtout en regardant des fictions) en plus, aucune excuse du genre “les séries, il y a trop d’épisodes, ça prend trop de temps à regarder”, la première saison ne compte que six épisodes et la seconde saison n’en fera que 13 (elle sera diffusée à partir de septembre ou octobre.

    Un dernier mot sur le fait que je ne parle pas de la BD et ne compare pas les deux. C’est à dessein. Il n’y a rien qui m’agace plus que les comparaisons systématiques entre un médium et l’autre quand nous avons à faire à une adaptation, surtout que oui, c’est différent, c’est toujours différent, il est impossible que cela ne soit pas différent. Et surtout « différent » n’est pas synonyme de « moins bien. » Donc oui, les deux ont des similitudes et des différences, il y a des choses que je préfère dans la série TV, d’autres dans la BD, mais les comparer est un acte vain, et ici je parle de la série et puis c’est tout.

    Bref, je crois qu’on a enfin trouvé la série qui remplacera Lost dans nos cœurs (en tout cas dans le mien).

     

    (sources photos: AMC)